29 décembre 2010

Zyclara et teinture pour cheveux

Question: Est-ce que le Zyclara est compatible avec la teinture à cheveux?

Premièrement, le zyclara ne devrait pas être utilisé sur des régions qui contient des poils ou des cheveux. Par contre, il n'y a pas de problème à utiliser le zyclara après avoir teint les cheveux, en autant qu'on ne l'applique pas sur la région qu'on a traité et ce, tout au long du traitement. Le zyclara peut être utilisé sur tout le corps, le visage et le cuir chevelu dégarni.

rédigé par Sandra Bélanger, pharmacienne

19 décembre 2010

Amygdalite linguale et amygdalectomie

Une patiente m'appelle pour sa fille. Elle a eu un dx d'amygdalite linguale mais elle a subit une amygdalectomie...

Et bien, on a plusieurs sortes d'amygdales et lors d'amygdalectomie, ce sont les amygdales palatines qui sont enlevées. Les linguales, comme le nom l'indique, sont situées sur la langue.

Pour en savoir plus sur les amygdales, voici un article tiré du Vulgaris Médical.

Les amygdales sont des formations lymphoïdes en forme d'amande, situées au fond de la bouche, sur le pourtour du pharynx. Les amygdales les plus importantes et les plus volumineuses sont les palatines, de part et d'autre de la luette. L'amygdalite constitue l'inflammation des amygdales.

En dehors des amygdales, les autres organes lymphoïdes sont :

Le thymus (glande située à la base du cou).

La moelle osseuse.

Les ganglions lymphatiques.

Les amygdales, dont la surface est irrégulière, sont parsemées de petites dépressions profondes : les cryptes amygdaliennes.

Il existe d'autres variétés d'amygdales qui ont une fonction accessoire :

Les amygdales pharyngiennes situées à l'arrière-fond des fosses nasales. L'augmentation de volume de ces follicules constitue les végétations adénoïdes.

Les amygdales linguales situées à la base de la langue (face dorsale de la langue).

Les amygdales vélopalatines situées sur la face postérieure du voile du palais. Ces organes ont une longueur de 13 à 18 mm, une forme ovoïde, une coloration ou quatre.

Chaque amygdale palatine est située entre les piliers du voile du palais.

Les amygdales tubaires situées autour des orifices de la trompe d'Eustache. Elles sont appelées également amygdales de Gerlach ou amygdales de la trompe.


L'inflammation aiguë (amygdalite) est particulièrement fréquente chez l'enfant avant 10 ans, et plus rare chez l'adolescent ou l'adulte.
La répétition de l'amygdalite constituant un foyer d'infection entraîne à la longue un affaiblissement de ces organes qui nécessite quelquefois une ablation chirurgicale (amygdalectomie) pour les amygdales palatines.

17 décembre 2010

Un truc pour manger moins? La visualisation!

Tiré de Passeport santé

Visualisez un aliment que vous prévoyez consommer et imaginez-vous plusieurs fois en train de le manger... Vous en consommerez moins, une fois à table.

C’est ce que concluent des chercheurs américains à la lumière d’expériences qu’ils ont menées pour mesurer l’effet de la visualisation sur l’appétit.

Des recherches ont déjà démontré que le fait d’imaginer des odeurs ou des saveurs peut activer l’appétit. Mais la présente étude indique que lorsqu’on visualise l’acte de manger un aliment précis à plusieurs reprises, on en mange presque 2 fois moins lorsqu’on nous présente l’aliment.

Lors d’une première expérience impliquant 51 participants, les chercheurs ont demandé à certains d’imaginer à 30 reprises qu’ils mangeaient des friandises de marque M&M. D’autres devaient l’imaginer à 3 reprises seulement.

Puis, on leur présentait un bol rempli de ces friandises pour soi-disant effectuer un test gustatif. Ceux qui ont effectué 30 visualisations ont consommé 2,2 g de friandises, comparativement à 4,2 g pour les autres.


Visualisation et satiété


Selon les auteurs de l’étude, c’est la visualisation à répétition d’un aliment précis qui permettrait, en quelque sorte, d’actionner à l’avance les mécanismes de satiété, grâce à un processus d’habituation.

Lors d’une 2e expérience, 42 autres personnes devaient s’imaginer mangeant soit les mêmes friandises, soit des cubes de fromage. La moitié devait se visualiser à 30 reprises, l’autre à 3 reprises.

On leur présentait ensuite un bol rempli de cubes de fromage, toujours à des fins de dégustation.

Ceux qui s’étaient vus manger du fromage à 30 reprises en ont consommé 6,3 g, contre 11,2 g chez ceux ayant fait 3 visualisations.

Par contre, ceux qui avaient le plus souvent imaginé manger des friandises ont consommé 11 g de fromage, comparativement à 9,5 g pour ceux qui ne s’étaient visualisés qu’à 3 reprises en train de manger des friandises.

Ainsi, la visualisation de l’acte de manger un aliment donné permettrait de réduire la consommation de cet aliment précis.

14 décembre 2010

Tendinite: les injections de cortisone, néfastes à long terme

Tiré de Passeport santé

Les injections de cortisone, couramment utilisées pour soigner les tendinites (tennis elbow), pourraient avoir l’effet contraire et retarder la guérison, selon une étude australienne publiée dans la revue scientifique The Lancet.

Les chercheurs ont analysé 41 essais cliniques incluant 2372 patients. Selon eux, les injections de cortisone dans un tendon douloureux procurent un soulagement à court terme, mais elles ont un effet néfaste à moyen et long terme. Ainsi, en cas de tendinite du coude, les chances de guérison au bout de 1 an sont inférieures de 21 % chez les personnes ayant reçu une injection par rapport à celles n’ayant reçu aucun traitement.

Et plus le nombre d’injections de cortisone est élevé, plus les conséquences à long terme seraient néfastes. Les personnes qui reçoivent 4 injections de cortisone pour traiter un tennis elbow verraient ainsi leur taux de guérison diminuer de 57 %, 18 mois plus tard.

En ce qui concerne les autres tendinites, comme celles de l’épaule ou du tendon d’Achille, l’effet délétère n’est pas aussi marqué, mais la conclusion est la même : les corticoïdes ne favorisent pas la guérison.

En revanche, les injections d’autres substances, comme l’acide hyaluronique, la toxine botulinique, le lauromacrogol ou les plaquettes sanguines, pourraient être bénéfiques à long terme, bien que leur efficacité varie en fonction de la localisation de la tendinite. Les chercheurs précisent toutefois que les données scientifiques concernant ces thérapies sont encore peu nombreuses. En cas de tendinite, il reste donc une valeur sûre : la physiothérapie.

07 décembre 2010

CanesOral

Tiré du texte du Québec Pharmacie, novembre 2010

Les symptômes:

-pertes vaginales blanches d'aspect grumeleux
-démangeaisons
-érythème et oedème au niveau de la vulve et du vagin

possibilité:
-dysurie externe
-douleurs superficielles lors des relations sexuelles

Les patientes asymptomatiques ne devraient pas être traitées.

Le taux d'autodiagnostics exacts est de 33.7% selon une étude, c'est pourquoi il est important d'avoir déjà eu un dx du md antérieurement pour améliorer le taux d'autodiagnostics exacts.

Certains médicaments prédisposent aux vaginites dont les antibiotiques, les corticostérïdes, les anovulants, le tamoxifène, la chimiothérapie.

Le soulagement des symptômes devrait apparaître dans les 48 heures suivant la prise. Une patiente présentant toujours des sx 3 jours après la prise peut répéter la dose.

Le taux de succès du tx est très élevé, donc une non-réponse nécessite une consultation chez le md pour avoir le bon dx.

Problèmes de santé nécessitant une recommandation médicale:

-Patientes prépubères
-Femmes enceintes
-Diabétiques
-Immunodéprimées
-récidive en moins de 2 mois
-échec d'un tx en vente libre
-sx atypiques
-présence de fièvre, dlrs abdominales, pertes vaginales colorées et malodorantes
-premier épisode de vaginite
-4 épisodes ou plus dans la dernière année
-possibilité d'une ITS

Le fluconazole unidose a été jugé équivalent à un tx d'azole toopique de 7 jours en matière d'efficacité et de tolérabilité.

LE PRIAPISME ET SON TRAITEMENT

1. Définition :

Le priapisme est une érection du pénis prolongée (4 heures), qui survient en l’absence d’une stimulation sexuelle.

Il s’agit d’une urgence médicale parce qu’une évaluation médicale immédiate est requise afin d’identifier le type de priapisme pour pouvoir intervenir en conséquence. Le but est de prévenir les complications qui peuvent survenir.

Les principales complications sont la fibrose du pénis et une dysfonction érectile permanente.


2. Types de priapisme :

a) Ischémique : une douleur est souvent rapportée; ce type de priapisme est caractérisé par un manque de flux sanguin au corps caverneux et présence de gas sanguins anormaux. Le corps caverneux se trouve complètement rigide. C’est le type le plus grave de priapisme (urgence médicale).

b) Non-ischémique : ne requiert pas un traitement urgent car il y a un flux sanguin artériel (fistule) et absence de gas sanguins anormaux. Le pénis n’est pas douloureux ni complètement rigide. L’étiologie est souvent un trauma (urétral ou périnéal).

c) Intermittent : est une forme de priapisme ischémique récurrent.


3. Traitement :

Le traitement est réalisé en fonction du type de priapisme rencontré.

Le priapisme non-ischémique n’est pas considéré une urgence et souvent se résorbe de façon spontanée. Par contre, si le patient le désire, une embolisation peut être effectuée (important d’évaluer les risques versus les bénéfices compte tenu de la résolution spontanée probable). La chirurgie demeure l’option de dernier recours lorsque le patient le désire.

Ici on va se concentrer sur le traitement du priapisme ischémique, étant donné que c’est le type de priapisme rencontré après injection d’agents vasoactifs au corps-caverneux (exemple : Caverject).

Le principe du traitement est d’utiliser une approche du type step-wise, c’est-à-dire que les méthodes les moins invasives sont privilégiées aux méthodes invasives (exemple : chirurgie).


Voici l’algorithme de traitement du priapisme ischémique :

Aspiration du sang du corps caverneux avec ou sans irrigation

Si échec: Injection intracaverneuse d’agent sympathomimétique *

*L’agent de choix est la phényléphrine (moins d’effets cardiovasculaires compte tenu de sa sélectivité alpha 1-adrénergique et de l’absence de libération indirecte de neurotransmetteur). Autres agents possibles sont : épinéphrine, norépinéphrine, métaraminol, éphédrine.
À noter que le traitement oral systémique n’est pas indiqué (pas d’évidence supportant l’efficacité). La terbutaline orale a été étudiée dans 2 essais randomisés contrôlés et son efficacité a été marginale (pourrait être efficace si le priapisme est dû à l’injection d’un agent vasoactif, comme le Caverject).

Si échec: Chirurgie


Nouveautés (à venir):

La midodrine (Amatine) per os a fait objet d’une étude publiée en 2009 (The Journal of Urology). L’étude avait pour objectif d’évaluer l’efficacité de ce médicament pour traiter le priapisme induit par l’injection intracaverneuse de PGE-1 chez des patients ayant une lésion de la moelle épinière.

Des résultats encourageants ont été obtenus (13 sur 14 patients ont eu une efficacité à l’intérieur de 30-45 minutes après prise de 15 mg de midrodine per os). Aucun patient n’a présenté de dysfonction érectile après avoir pris ce traitement (une complication qui pourrait survenir après avoir entrepris un des autres traitements pour le priapisme).

2 patients ont été exclus de l’étude car ils avaient une T.A. élevée et une bradycardie.

Parmi les contre-indications à l’utilisation de la midodrine, on y retrouve : hypertension, bradycardie, insuffisance rénale. Les effets-indésirables les plus rencontrés sont : érection des poils, démangeaisons au cuir chevelu, dysurie.
Un suivi cardiovasculaire est recommandé (F.C., T.A.,..), surtout chez les patients tétraplégiques.

Les chercheurs de cette étude encouragent la prise de la midodrine à la maison comme un traitement de première ligne au priapisme induit par des injections intracaverneuses de PGE-1 car il y aurait peu d’effets-indésirables associés. (Il reste à déterminer si nous pouvons appliquer les résultats de cette étude à la population générale car la population étudiée avait des lésions à la moelle épinière).

Ils affirment que la midodrine a été prescrite également aux patients ayant du diabète ou de la sclérose en plaques.


RÉFÉRENCES :
1. Soler J.M., Previnaire J.G., Mieusset R., Plante P. Oral midodrine for prostaglandin e1 induced priapism in spinal cord injured patients. J. Urol. 2009 Sep; 182(3):1096-100. Epub 2009 Jul 18.

2. Montague D.K., Jarow J., Broderick G.A., Dmochowski R.R., Heaton J.P., Lue T.F., Nehra A., Sharlip I.D. American Urological Association - Guideline on the management of priapism. 2003 American Urological Association Education and Research, Inc.

Rédigé par Roberta Takemoto, stagiaire

05 décembre 2010

Acrochordons

J'ai essayé le produit sur ma mère cet été. Premièrement, lorsqu'on lit toutes les instructions, ce ne sont pas tous les acrocordons qui sont possibles d'enlever. L'embout est tellement gros qu'il est difficile de toucher seulement la bonne section, on ne voit pas grand chose à moins que ce soit un très gros acrocordon. Donc, je lui ai brûlé la peau... Et ça n'a pas marché.

Voici maintenant un article tiré du site de Protégez-vous.

Faut-il enlever les acrochordons?
Ils sont mis en vedette dans les pubs de Dr. Scholl’s et Compound W, qui proposent une solution pour les éradiquer.
Cette petite boule de peau molle, de couleur chair ou pigmentée, est reliée au reste de la peau par une tige appelée pédoncule. Elle peut apparaître partout sur le corps, mais se forme surtout dans les plis du cou, de l’aine, des aisselles et des paupières. Près d’une personne sur deux en a.

Bénins et sans danger
«Il s’agit d’une petite tumeur bénigne et sans danger», explique Chantal Bolduc, présidente de l’Association des dermatologistes du Québec. En dehors de raisons esthétiques, on l’enlève «seulement si elle cause une irritation ou est incommodante, précise-t-elle. Par exemple si elle se prend dans la chaîne d’un collier ou que le coiffeur l’accroche souvent».

Habituellement, les spécialistes enlèvent l’acrochordon sous anesthésie locale en le coupant ou en le brûlant (cautérisation). Ils peuvent aussi le brûler avec du froid extrême, par cryothérapie à l’azote liquide.

Le traitement du Dr. Scholl’s et celui de son concurrent Compound W fonctionnent sur ce principe, sauf que le produit utilisé est moins froid que l’azote liquide. L’excroissance se détache au bout d’une dizaine de jours… en théorie! La notice des deux produits indique que plusieurs cycles de traitement espacés de 14 jours peuvent être nécessaires. Mais on y lit aussi que le nombre de répétitions est limité à deux pour Dr. Scholl’s et à trois pour Compound W.

Brûlures de la peau
Certains patients n’y vont pas de main morte et appliquent un produit sans ordonnance trop longtemps et maladroitement. «En consultation, je vois des gens avec un changement de coloration de la peau permanent», témoigne le Dr Ari Demirjian, de la clinique universitaire de l’Hôpital général de Montréal. Pire, «certains présentent même des brûlures au second degré», ajoute Chantal Bolduc.

Les deux dermatologues se disent très préoccupés par la mise en vente de produits sans ordonnance de ce genre, car leur emploi suppose un autodiagnostic. La notice offre d’ailleurs un petit cours de «dermatologie 101»… Il est très difficile pour un non-spécialiste d’identifier un acrochordon et les gens ont tendance à en voir partout alors qu’il peut s’agir d’angiomes, de verrues ou de grains de beauté, déplore la Dre Bolduc. «Là où ça devient très grave, c’est lorsqu’ils appliquent un produit sur une lésion précancéreuse», insiste-t-elle.

«Sur les organes génitaux, il peut aussi être confondu avec un condylome, une infection sexuellement transmissible», précise le Dr Demirjian. Selon lui, de précieuses semaines de traitement sont ainsi parfois perdues lorsqu’il s’agit de maladies graves. «En plus, il devient difficile pour un spécialiste d’identifier ce qu’il y avait avant, car l’application d’un traitement pour les acrochordons altère la lésion.»