14 août 2016

Prise en charge Diabète

Lors de l’évaluation initiale: histoire pharmacothérapeutique, vérifier l’expérience de ce dernier avec le diabète (depuis combien de temps est-il diabétique? connaît-il sa maladie et ses cibles glycémiques? etc.), si les cibles glycémiques sont atteintes et si la protection cardiovasculaire et les habitudes de vie sont optimales. 
Volet du suiviÉléments à vérifier
Cibles glycémiques
  • Glycémies préprandiales
  • Glycémies postprandiales
  • Hémoglobine glyquée
Protection cardiovasculaire
  • Tension artérielle
  • Pharmacothérapie antihypertensive
  • Bilan lipidique
  • Besoin d’une statine
  • Besoin d’AAS
Habitudes de vie
  • Alimentation
  • Exercice
  • Poids
  • Tabagisme
L’autosurveillance glycémique, notamment la nécessité d’utiliser un moniteur de glycémie, la façon de l’utiliser et d’interpréter les résultats. Enseigner aux patients comment détecter et gérer une hypoglycémie. S’assurer également que le statut vaccinal du patient est à jour.
Pour suivre un patient diabétique, les analyses de laboratoire suivantes: glycémie plasmatique à jeun, hémoglobine glyquée, bilan lipidique et clairance à la créatinine.

Rencontres de suivi

Lors d’une rencontre de suivi, il regarde si le patient a été capable de mettre en place les changements inscrits dans son plan d’action, s’il a atteint ses cibles glycémiques et sa satisfaction générale.
Il vérifie aussi s’il présente certaines lacunes, par exemple en ce qui a trait à l’autosurveillance de la glycémie, aux techniques d’injection d’insuline ou à la gestion des épisodes d’hypoglycémie. Il refait de l’enseignement au besoin.
Il peut aussi renseigner le patient sur les soins des pieds, et un proche aidant sur l’utilisation d’une trousse de glucagon si elle est requise pour traiter une hypoglycémie.


Tiré de Profession Santé

13 août 2016

Petits rappels sur l'hypoglycémie

Sécrétagogues de l’insuline

SulfonyluréesMéglitinides
  • chlorpropamide
  • gliclazide (Diamicron, Diamicron MR, génériques)
  • glimépiride (Amaryl)
  • glyburide (Diabeta, génériques)
  • tolbutamide
  • natéglinide (Starlix)
  • répaglinide (GlucoNorm, génériques)

Avec les insulines basales de première génération (Humulin N, Novolin ge NPH), des patients pourraient présenter des hypoglycémies nocturnes. Une hyperglycémie au lever, le matin, peut être un signe d’hypoglycémie nocturne, d’où l’importance que les patients ayant une insuline basale au coucher, surtout pour les insulines intermédiaires, vérifient leur glycémie à 3 heures du matin pour vérifier s’ils ont fait une hypoglycémie nocturne.

D’autres causes d’hypoglycémie:
  • un patient qui ne mange pas à des heures fixes, en particulier ceux qui utilisent des médicaments de première génération (glyburide, Humulin R, Novolin ge Toronto);
  • un patient qui mange une quantité moindre de nourriture à un repas ou qui omet un repas;

  • un patient qui pratique une activité physique prévue sans avoir pensé à réduire sa dose d’insuline;

  • un patient qui s’injecte une dose d’insuline dans le membre qui sera sollicité durant l’activité physique;

  • un patient qui s’est injecté par erreur une dose plus élevée d’insuline que celle prescrite;

  • un patient qui s’est injecté de l’insuline rapide au coucher, parce qu’il a placé par erreur ce type d’insuline dans son auto-injecteur au lieu d’une insuline basale;
  • un patient prenant des corticostéroïdes dont la dose est réduite sans un ajustement de la dose d’insuline ou des hypoglycémiants oraux;

  • la prise d’alcool à jeun avec les insulines et les sécrétagogues.

On peut parler d’une hypoglycémie chez un patient lorsque sa glycémie est inférieure à 4 mmol/L et qu’il présente des symptômes d’hypoglycémie.
Les symptômes d’une hypoglycémie sont variables d’un patient à un autre. Ils dépendent de sa glycémie. Normalement, un patient peut présenter des tremblements, des palpitations, des sueurs froides, avoir faim, des nausées, une sensation de mal intérieur (anxiété). Plus les glycémies seront à la baisse, plus le patient peut avoir mal à la tête, des modifications de la vision ou des difficultés de concentration, de la faiblesse, de la somnolence, de la fatigue.
Les symptômes se présentent différemment chez un patient nouvellement diagnostiqué diabétique par rapport à celui dont le diagnostic est établi de longue date. Les symptômes sont variables dans le temps. Au début, ce sont davantage des symptômes autonomes neurogènes (tremblements, palpitations, sueurs, anxiété) que le patient présente et qui au fil des années s’estomperont pour faire place davantage à des symptômes neuroglycopéniques comme des difficultés de concentration, de la confusion, des céphalées.

Prise en charge d’une hypoglycémie

Dès que le patient ressent des symptômes d’hypoglycémie, il doit prendre sa glycémie pour confirmer qu’il est en présence d’une hypoglycémie.
Si sa glycémie se situe entre 3 mmol/L et moins de 4 mmol/L, le patient doit prendre 15 g de glucose: soit des comprimés de glucose, du liquide (3/4 de tasse de boisson gazeuse régulière ou de jus de fruits) ou d’aliments (15 ml de miel ou de sirop d’érable). Pour une glycémie inférieure à 3 mmol/L, la dose recommandée de glucides est de 20 g.
Quinze minutes après l’ingestion de la dose de glucose, le patient doit reprendre sa glycémie pour vérifier si elle est supérieure à 4 mmol/L. Si ce n’est pas le cas, il devra reprendre un autre 15 g de glucide.
Une fois que la glycémie est corrigée, soit supérieure à 4 mmol/L, le patient doit prévenir la réapparition d’une hypoglycémie. Par conséquent, s’il ne prévoit pas manger dans l’heure suivant le retour à la normale de sa glycémie, il devra prendre une collation contenant 15 g de glucides et une source de protéine.
En cas de perte de conscience, du glucagon doit lui être administré. Le patient risquerait de s’étouffer avec la prise de glucose. 
Un patient ne devrait jamais se coucher sans avoir corrigé une hypoglycémie. En plus d’une collation (glucides et protéines), il devrait revérifier sa glycémie à 3 heures du matin.
http://guidelines.diabetes.ca/ressourcesfrancaises

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