Il est vrai que depuis le retrait du Vioxx et du Bextra, les options étaient plutôt limitées dans le monde des inhibiteurs sélectifs de la COX-2: Celebrex 100 et... Celebrex 200 ! Novartis lancera donc, d'ici la fin du mois de novembre, un nouveau COX-2: le Prexige (lumiracoxib). Voyez le communiqué de presse en cliquant ici.
Le Prexige, pour l'instant, n'est approuvé par Santé Canada que pour soulager les symptômes de l'arthrose du genou. Il sera offert en comprimés de 100 mg; la posologie suggérée est justement de 100 mg une seule fois par jour.
Côté innocuité, Novartis a vraiment tout fait pour rassurer les prescripteurs: "Prexige possède l'une des plus importantes bases de données appuyant le lancement d'un AINS, avec des résultats d'études cliniques portant sur plus de 34 000 patients. Cela comprend l'étude TARGET (inclaunt 18 325 patients) [...] il n'a été noté aucune différence significative en matière de risques cardiovasculaires, tels les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. [...] dans le cadre de l'étude TARGET, la dose de Prexige était quatre fois supérieure à celle recommandée au Canada pour l'ostéoarthrite (400 mg plutôt que 100 mg)". De plus, la compagnie innove en lançant une étude de pharmacovigilance qui permettra de surveiller 20 000 patients au Canada sur une période de 2 ans.
Du côté tolérabilité gastro-intestinale, à la lumière des données disponibles actuellement, le lumiracoxib semble posséder les mêmes propriétés que les autres COX-2 dont le celecoxib.
Le dosage recommandé au Canada de 100 mg DIE s'est avéré d'une efficacité semblable au celecoxib 200 mg DIE dans le traitement de la douleur arthrosique au genou. Pas plus, pas moins.
Or, en 2004, lors de mon trimestre clinique, j'avais fait une présentation sur les nouveaux coxibs qui devaient être mis sur le marché dans les mois qui suivaient. Suite à la saga du Vioxx, 3 des 4 médicaments dont je traitais n'ont jamais vu le jour au Canada; le Prexige sera le premier de ceux-là à être commercialisé. Selon les données disponibles à cette époque, une dose de lumiracoxib de 400 mg DIE avait une efficaccité semblable au diclofenac 75 mg BID dans le traitement de la douleur due à l'arthrose, alors que le lumiracoxib à des doses inférieures (50, 100 ou 200 mg BID) étaient inférieures au diclofénac 75 mg BID.
Devrons-nous donc sacrifier une efficacité supérieure pour s'assurer d'une bonne tolérabilité ? Le seul avantage que semble présenter le Prexige par rapport au Celebrex semble pour l'instant être le fait qu'il ne possède pas de groupement sulfamidé, ce qui lui permetttrait d'être administré sans risque aux patients allergiques aux sulfas.
Tous les renseignements sur le Prexige sont disponibles dans sa monographie disponible en cliquant ici.
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