Extrait du JIM
Alors que les relations épidémiologiques entre âge maternel et fréquence des malformations fœtales ont fait l’objet de très nombreux travaux aux conclusions concordantes, nous manquons de données fiables en ce qui concerne les effets de l’âge du procréateur.
Pour éclairer cette question, une équipe canadienne a réalisé une étude de cohorte en population générale qui a inclus plus de 5 millions de naissances entre les années 1999 et 2000 aux Etats-Unis d’Amérique. Le recours aux techniques de régression logistique avec ajustement sur l’âge maternel, la parité, le tabagisme, etc. a permis « d’isoler » l’influence de l’âge du père sur le risque de malformation fœtale. Pour une incidence globale de malformations de 1,5 % et par comparaison aux pères âgés de 25 à 29 ans, l’augmentation du risque relatif de malformations fœtales se situait à 4 % (IC95 % : 1 à 6 %) pour les pères de 30-35 ans, 8 % (IC95 % : 4 à 12 %) pour les pères de 40-44 ans, 8 % également (IC95 % : 2 à 14 %) pour les pères de 45 à 49 ans et 15 % (IC95 % : 6 à 24 %) pour les pères de plus de 50 ans. La tendance à l’augmentation de risque en fonction de l’âge était significative (p = 0,0155).
Cette grosse étude observationnelle en population générale confirme donc l’influence probable de l’âge paternel sur le risque malformatif fœtal. Néanmoins, l’association est très modérée, à la limite du significatif. L’âge du procréateur ne joue donc qu’un rôle marginal dans la probabilité de donner naissance à un enfant malformé.
18 mars 2007
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