Vous recevez à l'officine une prescription d'un homme dans la cinquantaine. Sur celle-ci, qui provient d'un hôpital et qui est faite par un cardiologue, vous y retrouvez:
Zocor 20 mg die hs
Lopresor 50 mg 1 co bid
ASA 325 1 co tid x 3jrs, 1 co bid x3jrs puis 1 co die x 1 jour
ASA 80mg die
Cesser Lipidil Supra
Au dossier pharmacologique, vous retrouvez comme médication cardiaque seulement du Lipidil Supra 160mg. Comment allez-vous orienter votre conseil étant donné qu'on est lundi soir, que le cardiologue n'est plus là et que le patient ne sait pas pourquoi il a une prescription à doses décroissantes d'aspirine? Il peut seulement vous dire qu'il a fait un infarctus.
Évidemment, le pharmacien n'a pas pu bien informer le patient sur cette prescription. Le lendemain, j'ai communiqué avec la pharmacie pour préciser certaines choses. Le traitement à l'aspirine était pour traiter une péricardite secondaire à l'infarctus avec onde Q que le patient a subi. La péricardite est en effet une complication de l'infarctus, quoique peu fréquente. Son traitement est habituellement ASA 650 mg QID jusqu'à guérison. Dans ce cas-ci, la dose décroissante n'avait pas lieu d'être. Après discussion avec le cardiologue, celui-ci me confie qu'il voulait faire un "entre deux" puisque le patient était quasiment guéri. Par contre, on traite ou on ne traite pas! Ceci aurait pu être un bon cas pour une opinion pharmaceutique!
Rédigé par Joel Lemelin, pharmacien
Anciennement publié dans L'Oeil d'Horus
13 février 2007
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