23 décembre 2007

Les balbutiements de l’hémodialyse portable

Ce n’est pas à proprement parler une première. Déjà en 1976, Wilhem Kolff, l’un des inventeurs du rein artificiel, avait expérimenté avec « succès » un appareil d’hémodialyse portable. Mais en fait ce sont les progrès de la miniaturisation accomplis depuis 30 ans qui ont rendu possible la mise au point d’un dispositif d’hémodialyse réellement portable avec ses pompes, ses alarmes et ses systèmes de rétro-contrôle, son dialyseur miniaturisé…

L’appareil développé par une équipe regroupant chercheurs britanniques, américains et italiens se présente sous la forme d’un dispositif d’environ 5 kg, alimenté en énergie par des batteries et portable en bandoulière (voir photo 1 et 2). Une étude pilote a permis de le tester durant 4 à 8 heures chez 8 patients en hémodialyse chronique. Bien qu’inférieure à celle d’un appareil classique, la capacité d’épuration du dispositif a été jugée satisfaisante (clearance de la créatinine, 20,7 ml/mn en moyenne). Aucune modification hémodynamique majeure, ni effets négatifs significatifs sur les électrolytes sériques ou l’équilibre acido-basique n’ont été constatés durant l’utilisation. En revanche des problèmes (sans conséquences délétères) de thrombose de l’accès vasculaire sont survenus chez 2 patients pour qui l’héparinisation n’était pas optimale. De plus, des bulles de CO2 ont été retrouvées dans le compartiment dialysat de ce « rein artificiel » portable.

Après un indispensable perfectionnement du dispositif et le traitement des différents problèmes rencontrés lors de cette expérimentation pilote, de nouvelles études sur ce dispositif portable permettront de savoir s’il peut être à la fois efficace et sûr.

Si les résultats de ces travaux étaient positifs, l’appareil d’hémodialyse portable pourrait constituer un progrès important en néphrologie. Il autoriserait en effet, en théorie, une utilisation prolongée de l’hémodialyse avec des séances quotidiennes, voire à terme, une épuration continue. Une telle augmentation de la fréquence des séances pourrait contribuer à diminuer les complications cardiovasculaires des hémodialysés tout en améliorant la qualité de vie des patients en rendant leur traitement réellement ambulatoire.

Mais nous sommes encore loin de cet objectif…


Tiré du JIM

La liposuccion pour contrôler…l’hyperhidrose axillaire

Les traitements de l’hyperhidrose axillaire restent plutôt limités. Les topiques sont inefficaces, les injections de toxine botulique sont intéressantes mais ne permettent pas de tarir de façon définitive l’excès de sudation. Parmi les options chirurgicales s’est récemment développée, à côté de la chirurgie transthoracique endoscopique, une technique de liposuccion, moins invasive. Cependant, certains patients ne sont que peu ou pas améliorés par ce type d’intervention. C’est la raison pour laquelle des dermatologistes et des chirurgiens allemands ont développé une méthode de liposuccion axillaire pratiquée avec une canule permettant à la fois la lipo-aspiration mais également le curetage. Une fois la liposuccion-curetage effectuée, des pansements compressifs sont mis en place pendant une dizaine de jours.

Evaluée sur 19 patients (moyenne d’âge 26 ans, extrêmes 21-31, 13 femmes) chez lesquels la liposuccion « conventionnelle » avait échoué, cette nouvelle technique a permis une diminution de la sudation de 69 % chez 17 des sujets traités. Aucun effet secondaire n’a été observé et 88 % des patients se sont déclarés satisfaits. La liposuccion avec cette canule, qui tout à la fois aspire et râpe les tissus, est toutefois un peu plus délicate aux dires des chirurgiens. Quoi qu’il en soit les résultats esthétiques sont excellents.

Extrait du JIM

09 décembre 2007

Du miel contre la toux...

Une bonne cuillerée de miel. Voilà tout ce dont auraient besoin les enfants pour combattre la toux nocturne. En août, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis commandaient aux parents de ne pas administrer aux enfants de moins de deux ans des médicaments contre le rhume en vente libre, en raison d'un nombre grandissant de réactions indésirables et même de décès. Des scientifiques veulent que cette mise en garde soit étendue à tous les enfants en bas de six ans, voire que les produits controversés soient carrément retirés des tablettes. En quête de remèdes alternatifs, Dr Ian Paul, professeur à l'Université de Pennsylvanie, a demandé aux parents d'une centaine d'enfants enrhumés de 2 à 18 ans de leur donner du miel, du sirop contre la toux ou rien du tout une demi-heure avant le coucher. Le miel s'est avéré le plus efficace pour prévenir la toux et favoriser le sommeil. Les résultats de l'étude, financée en partie par l'industrie du miel, ont été publiés dans la revue Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine. À noter qu'il ne faut pas donner de miel à un enfant de moins d'un an au cas où il contiendrait des spores de botulisme, une maladie rare, mais souvent mortelle.


Tiré de journal Le Soleil du dimanche 9 décembre 2007

08 décembre 2007

Recette de madame M. pour les plaies de lit récalcitrantes aux pansements commerciaux (ex. Duoderm)‏

Voilà une recette qui m'a été envoyée par Caroline Gravel, pharmacienne avec qui je travaille... C'est une recette (particulière) qui lui a été donnée par une cliente...

Madame M. m'a confié sa fameuse recette, qui lui a été transmise par un médecin à un moment donné:
Faire bouillir de l'eau 3 à 4 minutes. Dans un contenant mettre une partie d'eau bouillie pour une partie de peroxyde. Nettoyer la plaie avec ce mélange. Dans un autre contenant mettre de l'eau bouillie et du sel (tenter d'atteindre 0,09%). Nettoyer la plaie avec ce mélange. Sécher la plaie à la chaleur d'une lampe. Pendant ce temps, monter un blanc d'oeuf en neige. Appliquer le blanc d'oeuf et recouvrir d'une gaze non-adhérente. Répéter aux 4 heures strict jusqu'à guérison de la plaie.
Madame M. ne dit pas de qu'elle manière elle fait stériliser ses contenants et les batteurs de sa mixette.
J'ajouterai qu'il faut le dévouement d'une mère aimante afin de veiller son fils paraplégique et refaire son pansement aux 4 heures.

06 décembre 2007

Pour quels tests sanguins doit-on être à jeun ?

Bilan métabolique :

·Glycémie à jeun
·Cholestérol total
·Cholestérol HDL
·Triglycérides
·Apolipoprotéine A
·Apolipoprotéine B
·Lipidogramme
·Acides gras

Bilan ionique :

·Calcium
·Phosphore
·Magnésium

Analyses ayant un rythme circadien :

·Insuline à jeun
·C peptide à jeun


Conditions pour être à jeun :

·Dernier repas doit remonter à 12 heures au moins. Possibilité de boire un verre d’eau, voir café sans sucre.

·Si vous suivez un traitement médicamenteux (ex : lévothyroxine) et si la prise de sang n’a pas pour but de doser ce médicament, vous pouvez prendre votre traitement.


Pour recherche de sang dans les selles :
(2 jours avant la recherche de sang)
·Pas de viande rouge (saignante)
·Pas de brossage des dents pouvant faire saigner les gencives
·Pas de betterave

Rédigé par Myriam Cantin, stagiaire