12 avril 2008

Oméga-3: Plusieurs bienfaits sur le foetus

Tiré de Radio-canada.ca:

Voici une bonne raison pour les futures mères de consommer des oméga-3.

Une étude menée à l'Université Laval montre que les femmes qui consomment des acides gras polyinsaturés pendant les derniers mois de leur grossesse favorisent le développement sensoriel, cognitif et psychomoteur de leur bébé.

Les chercheurs Gina Muckle et Éric Dewailly ont d'abord mesuré la concentration de DHA, un oméga-3, dans le sang du cordon ombilical de 109 enfants. Cet oméga-3 entre dans la composition des neurones et de la rétine.

Selon les auteurs des travaux, la teneur du cordon ombilical en DHA constitue un bon indicateur de l'exposition intra-utérine aux oméga-3 à partir du sixième mois, une période cruciale pour le développement des photorécepteurs de l'oeil et des neurones du cerveau.

Des tests menés sur les bébés âgés de six mois et de onze mois ont révélé que leur acuité visuelle ainsi que leur développement cognitif et psychomoteur étaient étroitement liés à la concentration de DHA dans le sang de leur cordon ombilical à la naissance.

Toutefois, les tests n'ont montré qu'une très faible corrélation avec la concentration de DHA dans le lait maternel chez les enfants nourris au sein.

"Ces résultats démontrent le rôle crucial de l'exposition prénatale aux oméga-3 dans le développement de l'enfant."
— Gina Muckle

Cette étude a permis de constater que la concentration de DHA dans le sang de cordon était en lien direct avec celle retrouvée dans le sang de la mère. Elle montre donc, selon les chercheurs, l'importance de l'alimentation maternelle dans la disponibilité des oméga-3 pour l'enfant.

En outre, l'équipe a constaté que la concentration en DHA était plus élevée dans le sang du foetus que dans celui de sa mère.

"Pendant la formation du système nerveux, le foetus a de grands besoins en DHA. Il convertit même d'autres acides gras en DHA pour construire son cerveau."
— Éric Dewailly

Le détail de cette étude est publié dans la revue Journal of Pediatrics.

10 avril 2008

De l'acide folique pour les futurs papas?

Un apport accru en acide folique (vitamine B9) chez les hommes pourrait réduire les anomalies chromosomiques des spermatozoïdes.

Ce sont les premiers résultats à indiquer que l’alimentation des futurs papas pourrait influencer la qualité des spermatozoïdes. En théorie, l’apport en acide folique chez les hommes pourrait donc avoir un effet sur l’incidence des avortements spontanés et des anomalies congénitales.

L’étude a été menée auprès de 89 hommes en bonne santé. Selon l’analyse d’échantillons de sperme, les sujets qui consommaient 1 mg de vitamine B9 par jour présentaient de 20 % à 30 % moins de spermatozoïdes anormaux comparés à ceux qui en absorbaient de moins grandes quantités.

Les apports en zinc, en vitamines C et E ou en bêtacarotène semblent n’avoir eu aucune incidence sur la qualité des spermatozoïdes.

L’effet bénéfique observé dans cette étude nécessite un apport en folate qui se situe à la limite supérieure de ce qui est généralement considéré comme un apport maximal tolérable par les autorités de santé publique. Ils estiment donc essentiel de procéder à des études plus poussées avant de recommander aux hommes d’augmenter leur apport en vitamine B9.

Tiré de Passeport Santé

03 avril 2008

La Fibromyalgie : une mal-régulation de la douleur

La fibromyalgie est une maladie neuro-psychologique par mal-régulation vers le haut de la sensibilité à la douleur. Le diagnostic se pose sur la base du type des douleurs et de la sensibilité à une pression standardisée. Le traitement comporte trois volets : pensée, neurochimie et activités.

Les caractéristiques prémorbides
En discutant avec les patients et leur mère, on constate que plusieurs ont un sommeil déréglable depuis l’enfance. Au moment d’une infection, lors d’un stress ou d’une blessure, le sommeil se détériore, s’accompagnant alors de problèmes d’endormissement, d’éveils ou de sommeil non réparateur.

À l’enfance, on note souvent des douleurs aux membres inférieurs qui éveillent la nuit et nécessitent que l’on frotte le membre et que l’on consulte un médecin. À l’adolescence, la dysménorrhée est fréquemment handicapante et peut s’accompagner d’une lombalgie. On a souvent affaire à des points de fatigue dans le dos, des céphalées et des torticolis chez les patients. Il s’agit de personnes sensibles, empathiques, qui ont des relations étroites avec leur entourage.

Le début de la maladie
La fibromyalgie commence souvent spontanément. Elle peut aussi s’enclencher à la suite des événements de vie qui n’en sont pas la cause. Mais simplement le révélateur. C’est alors à l’occasion d’un événement de fertilité, d’un changement de rythme de vie, d’une douleur ou d’un stress psychosocial que la maladie éclôt. Le patient se fait prendre dans un des cercles vicieux que sont les malsomnies, la détresse ou le déconditionnement.

Le diagnostic

L’histoire
À l’interrogatoire, il faut retrouver une histoire de plusieurs mois de douleurs diffuses, en haut et en bas, à gauche et à droite, y compris à la colonne vertébrale. La meilleure façon de reconnaître le pattern douloureux est d’utiliser un dessin de la douleur. Le sommeil est non-réparateur, demandez aux patients quel âge il lui semble qu’il a à son réveil. Il y a une fatigue importante au repos qui s’estompe pendant l’activité. La majorité des patients sont plus sensibles que la normale aux sons, à la lumière, aux gens, mais, surtout, à la température.

L’examen physique
L’examen spécifique de la fibromyalgie comporte deux éléments. On applique, avec le pouce, une pression sur les 18 points décrits dans de nombreux articles. Les points sont tous petits, précis, stéréotypés, toujours à la même place. La réaction doit être une douleur nette, pas un inconfort. On voit souvent un retrait, un sursaut. La même pression est indolore juste à côté des points contrôles pour valider la réponse en appuyant avec la même pression sur l’olécrane, le talon, l’os pariétal ou le nez. Chez la femme, les 18 points sont généralement sensibles, quelquefois 14 points seulement (négatif aux hanches et aux genoux). Chez l’homme, on trouve plutôt 10 ou 12 points à 1000 g.

On examine ensuite la texture et la sensibilité de la peau avec la technique du pincé-roulé. On teste quatre endroits bilatéralement : la région des trapèzes, le milieu du dos, la face dorsale de l’avant-bras et le milieu de la cuisse antérieure. La peau est généralement indurée, difficile à saisir, très sensible.

Il reste maintenant à typer le profil psychiatrique. Le type I n’a pas de diagnostic psychiatrique. Le type II a un diagnostic psychiatrique ordinaire de l’axe 1, les troubles anxio-dépressifs ordinaires. Le type III a un problème psychiatrique lourd, trouble de la personnalité, somatisation importante.

Le traitement
Un mot sur les traitements inefficaces. Tous les traitements locaux qui ont été évalués se sont avérés inutiles : massages, chiropractie, injections, ostéopathie, etc. La cortisone ne change rien. Les narcotiques ne fonctionnent pas sur la maladie elle-même. Cependant, une réponse vous indique que vous agissez sur une pathologie sous-jacente qui est le signal source. Il faut alors chercher un diagnostic. Abandonner toutes les diètes particulières pour adhérer au Guide alimentaire peut être utile. L’approche thérapeutique comporte trois volets qu’il faut tous aborder. Il faut traiter la pensée, la neurochimie et l’activité.

La pensée
Dans les maladies bio-psycho-sociales comme le diabète de type 2 et la dépression, l’attitude et le comportement du patient sont déterminants pour le succès du traitement. Pour la fibromyalgie, c’est crucial.

Sur ce plan de la psychoéducation, certains éléments doivent être compris par le patient. La douleur est entièrement réelle. Le patient peut donc vivre malgré la douleur et la fatigue. Il le peut et il le doit. Certaines fausses croyances doivent être éliminées, par exemple, qu’il s’agit d’une maladie progressive, qu’il n’y a pas de traitement et qu’elle est incurable.

Sur le plan cognitif, il s’agit d’amener le patient à se rendre compte qu’il est bel et bien vrai que la douleur est exagérée et qu’elle n’est pas proportionnelle au dommage.

La neurochimie
On aborde le traitement neurochimique en fonction du type Psy.

Le traitement de départ : la base
Types I et III
On commence avec un tricyclique à dose filée, l’amitriptyline (Elavil) à raison de 10 mg deux heures avant le coucher. On ajuste la dose chaque semaine, selon la tolérance et le sommeil, pas selon la douleur. Il est préférable d’aviser le patient qu’il faut traverser une période d’adaptation avant d’obtenir un bienfait. À long terme, il faut ajuster la dose selon la saison et la situation. Les solutions de rechange sont : le Flexeril (cyclobenzapine) qui est un tricyclique très semblable à l’Elavil, qui ne devrait pas être associé à l’Elavil. La posologie est le même. La doxépine (Sinequan) présente l’avantage d’être un puissant antihistaminique, ce qui est avantageux pour les patients allergiques. La désipramine (Norpramin), la trazodone (Desyrel), l’hydroxyzine (Atarax) peuvent aussi être utiles.

Le type II
On commence avec un antidépresseur moderne à petite dose que l’on augmente lentement, jusqu’à atteindre une pleine dose thérapeutique. La venlafaxine (Effexor) et la paroxétine (Paxil) sont les premiers choix. La sertraline (Zoloft) pourrait être plus efficace en présence d’un syndrome prémenstruel. Le citalopram (Celexa) a l’avantage de s’associer plus facilement en cocktails. Il est trop tôt pour se prononcer sur la mirtazapine (Remeron). Le moclobémide (Manerix), la fluvoxamine (Luvox) et la fluoxétine (Prozac) ne semblent pas efficaces en monothérapie.

Le traitement subséquent
Une fois la base installée et ajustée sur plusieurs mois, on raffine le traitement en y ajoutant d’autres médicaments. On analyse alors les quatre ingrédients de la maladie : Sommeil, Psy, Douleur et Énergie, que l’on cote. Le sommeil est la première cible. Pour l’améliorer encore, on peut ajouter de la gabapentine (Neurontin) en dose standard TID en débutant avec 100 mg au coucher seulement. Les Z (zopiclone [Imovante], zaleplon [Starnoc] et zolpidem [Ambien]) sont prescrits pour une période de trois semaines occasionnellement. Le 1-tryptophane (Tryptan) à la dose de 750 mg, à raison d’un ou de deux comprimés au coucher, pourrait avoir une utilité. La restriction modérée du sommeil peut avoir un effet étonnant. Toutes les benzodiazépines doivent être évitées. Si le sommeil est relativement contrôlé, la deuxième cible est le Psy. On revoit son diagnostic et on ajuste le traitement. Une approche psychologique peut être utile.

Ce n’est que lorsqu’on a relativement contrôlé le sommeil et le Psy que l’on aborde directement la douleur. On a deux outils principaux pour le faire : les antidépresseurs et la gabapentine. Selon la nature du traitement en place, on ajoute d’autres molécules dans le but d’obtenir un traitement optimal.

La gabapentine est nettement plus simple d’emploi. Elle doit être ajoutée à ce qui est déjà en place. On débute avec 100 mg HS ou TID et on augmente lentement sur plusieurs semaines, jusqu’à 400 mg TID où on reste pendant un mois. On réévalue alors la charge douloureuse globale. Si l’effet est vraiment nul, on la cesse graduellement. Si elle produit un petit effet, même de 10% seulement, on continue à augmenter lentement jusqu'à plafonnement du bénéfice, intolérance ou 3600 mg dit. La plupart des patients resteront à des doses situées entre 900 et 2400 mg.

Une fois les trois premières étapes traversées, on aborde l’énergie et les activités. On a maintenant un patient qui dort, qui est moins anxieux ou dépressif et moins souffrant. Mais il est souvent fatigué, épuisé. Sur le plan neurochimique, empiriquement, on considère que le manque de résistance est plutôt dû à l’adrénaline et le manque d’activation au démarrage dépend plutôt de la dopamine. S’il s’agit surtout d’un problème de maintien de l’activité, on augmente la venlafaxine si c’est notre base à des doses de plus de 150 mg. Si l’activation psychomotrice semble dominante, on envisage alors d’ajouter du bupropion (Wellbutrin).

Les activités
Les patients qui souffrent de fibromyalgie doivent essayer de vivre normalement malgré la douleur et la fatigue.

Devenir invisible
Après avoir bien développé mon traitement et obtenu une certaine amélioration, je demande à certains patients de devenir invisibles aux yeux de la société. Ils doivent faire disparaître tous les signes extérieurs de la maladie : les grimaces, les épaules voûtées, les plaintes, les annulations d’activités. Les patients qui réussissent à devenir invisibles voient souvent leur état s’améliorer, car le poids du regard de la société sur eux fait partie du problème.

Le diagnostic et la prise en charge des patients fibromyalgiques nécessitent beaucoup de ressources de la part du médecin. En échange, les succès obtenus sont une gratification en soi.

Source : André Lalonde, md (omnipraticien, clinique médicale Duvernay)
Un supplément de L’Actualité médicale, 28 août 2002 Pages : 7 et 8


Rédigé par Julie Aumont, stagiaire

01 avril 2008

Muro 128 (Solution hypertonique de chlorure de sodium 5%)

L’œdème cornéen se définit comme une imbibition liquidienne (phénomène comparable à une éponge qui se remplit d’eau) qui s’accompagne d’une opacification, aboutissant à une perte de transparence de la cornée et entraînant une baisse de l’acuité visuelle. Les causes sont multiples : ulcération de la cornée, infections, herpès, traumatismes directs du globe oculaire (sports), interventions chirurgicales, etc. Lorsque l’œdème est aigu, il est le plus souvent causé par une pression intra-oculaire élevée.

Le produit Muro 128 disponible en onguent ou en solution se retrouve à l’annexe 2 pour des raisons de sécurité. Les patients pourraient confondre ce produit avec des larmes artificielles ou des lubrifiants utilisés pour la sécheresse oculaire. Le Muro 128 est une solution hypertonique de chlorure de sodium 5% utilisé pour réduire l’œdème de la cornée et pour améliorer la vision. Un diagnostic médical est recommandé avant d’utiliser ce produit, car il est contre-indiqué si l’œdème est associé à un épithélium endommagé de la cornée (il y aurait réduction de l’effet osmotique).

Le Muro 128 s’utilise habituellement au coucher, mais il peut être employé aux 3 à 4 heures selon les directives du médecin. Les effets indésirables sont topiques, c’est-à-dire des picotements et une sensation de brûlure temporaires au moment de l’administration. On recommande de jeter la bouteille 60 jours après l’ouverture du flacon. Si aucune amélioration après 72 heures, les patients devraient revoir un médecin.

Œdème de la cornée : http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/oedeme-de-la-cornee-6428.html
Bausch et Lomb : http://www.bausch.com
OPQ. L’annexe 2: les pourquoi et les comment. Avril 2001

Rédigé par Julie Aumont, stagiaire

Produits naturels pour la prostate

À 70 ans, près de 80% des hommes ont développé une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), une condition de la prostate pouvant provoquer une variété de symptômes urinaires. Beaucoup d'hommes utilisent des thérapies alternatives, sans connaître leur efficacité et les risques qui y sont reliés. Le pharmacien est bien placé pour répondre aux questions des patients sur la santé de la prostate et les produits qui sont vendus sans ordonnance à cette fin. Cet article tiré du US Pharmacist fait le tour de la question: http://www.uspharmacist.com/index.asp?show=article&page=8_2233.htm.

Alimentation et VIH (sida)

Bien manger -- quelques conseils selon Chester Myers (Réseau Canadien d'info-traitement sida)

Il faut une «bonne attitude» pour rester en santé. Il s’agit d’être positif, de s’informer et de se concentrer sur son état de santé. Quand vous êtes en forme, le cerveau produit des substances chimiques qui stimulent le système immunitaire. Le stress a le plus souvent un mauvais effet sur la santé, mais sous certaines formes modérées, le stress peut être bénéfique -- l’exercice modéré est en effet très important. On dit qu’une attitude déterminée caractérise les personnes qui jouissent de la meilleure santé. S’informer est le contraire de «pratiquer la politique de l’autruche». Une intervention précoce, énergique et positive est essentielle; les personnes atteintes du VIH doivent s’adonner à des pratiques qu’on sait capables de prolonger leur vie et d’en augmenter la qualité. Bien manger et prendre des suppléments constituent un bon début. Le fait d’être séropositif ne signifie pas que vous ne pouvez pas avoir du plaisir; avoir une bonne qualité de vie vous permet sûrement de vous amuser ! Reposez-vous et essayez de prendre les choses comme elles viennent.

Bien des personnes séropositives prennent les vitamines et certains autres composés (tels les minéraux sélénium et zinc et les «immunostimulants») à des doses plus élevées que la normale. Ceci pourrait permettre à l’organisme de conserver ces nutriments et de protéger contre les infections. Les antioxydants semblent être d’une importance particulière. Les suppléments hydrosolubles n’ont pas tendance à s’accumuler dans le corps, donc il faut en prendre tous les jours. Les suppléments liposolubles s’accumulent par contre dans le tissu gras de l’organisme, ce qui permet d’en établir des réserves -- il n’est donc pas grave si vous oubliez d’en prendre pendant un ou deux jours.

Prenez un bon déjeuner tous les matins, en commençant par le yogourt; une supplémentation en acidophilus/bifidus contribue au maintien de la flore intestinale (n’oubliez pas qu’il s’agit là d’une amie). Manger une pomme ou une banane aidera à nourrir cette dernière. Les céréales comme le gruau d’avoine sont d’habitude un excellent choix le matin. Méfiez-vous des produits à teneur élevée en matières grasses -- optez pour des aliments contenant des graisses anodines. Un taux élevé de fibres solubles (gruau, pommes) et un taux modérément élevé de fibres insolubles vous feront beaucoup de bien ! Rappelez-vous que les fibres alimentaires facilitent le transit intestinal, ce qui vous aidera à éviter et la diarrhée et la constipation. Les fibres à base de son, par contre, peuvent aggraver la diarrhée. Les légumes verts à feuilles, la laitue (la romaine contient plus de vitamine C que l’Iceberg), le céleri, les tomates, les carottes, l’ail frais haché, les poivrons verts, les concombres, etc. --contiennent des antioxydants, des vitamines et des minéraux on peut en faire une bonne salade qu’il conviendrait de manger plusieurs fois par semaine. Lavez toujours les fruits et les légumes, car toute poussière les couvrant pourrait contenir des bactéries, des spores fongiques ou des parasites potentiellement mortelles (si votre taux de CD4+ est particulièrement bas, certaines précautions additionnelles pourraient être indiquées, tel l’ajout de l’eau de javel à l’eau de lavage). L’ajout d’un peu de fromage, de sardines ou de thon pour augmenter la teneur en protéines pourrait faire de votre salade un plat principal, pourvu qu’elle soit assez grande. Les aliments riches en pectine (pommes, la plupart des fruits et légumes) sont importants parce qu’ils aident à nourrir la flore intestinale. Vous pouvez préparer votre propre vinaigrette à partir de l’huile d’olive, du vinaigre et de l’ail. Si vous avez de la difficulté à maintenir votre poids, n’oubliez pas que les salades ne contiennent pas beaucoup de calories; dans un tel cas, il serait peut-être nécessaire de manger moins de salades en faveur d’aliments contenant plus de calories tels les oeufs, les pommes de terre et les suppléments liquides (voir le document Le VIH et les suppléments alimentaires liquides faisant partie de cette série).

*******

Le brocoli est un excellent légume qui contient beaucoup de belles choses. Les pois, les haricots, la courge, la carotte et le chou-fleur sont de bons légumes qui devraient, de préférence, être cuits au point d’être encore légèrement croquants afin de ne pas laisser leurs minéraux s’échapper dans l’eau de cuisson (les soupes exceptées). Les carottes et les légumes verts à feuilles contiennent de la vitamine C et sont une excellente source de bêta-carotène et de fibres solubles et insolubles. Les fruits et les baies sont quant à eux riches en antioxydants utiles.

*******

La céréale d’avoine est une bonne source de protéines, de glucides et de «bonnes» matières grasses. En particulier, les glucides contribuent à la santé des parois du tube digestif (un ancien remède contre les ulcères consistait à boire un gruau fait à partir des flocons d’avoine).

Les régimes strictement végétariens peuvent donner lieu à une carence en zinc et pourraient donc poser des problèmes pour les personnes vivant avec le VIH. Les régimes végétariens sont riches en acide phytique, une substance qui lie le zinc de façon à le rendre inutilisable par l’organisme et donc à l’éliminer. Le son des céréales contient un taux très élevé d’acide phytique. Un régime végétarien peut aussi donner lieu à une carence en carnitine. Une supplémentation en cette dernière est sans doute indiquée pour les personnes séropositives et végétariennes.

La bière et le vin sont utiles pour stimuler l’appétit chez certaines personnes -- buvez donc un verre de vin ou de bière ! (à moins de raisons médicales qui l’interdiraient). Une promenade dans l’air frais pourrait aussi suffire à stimuler votre appétit; elle n’est en tout cas jamais une mauvaise idée. Chez certaines personnes, quelques gouttes de l’essence d’angusture dans une cuillerée à table d’eau fait bien l’affaire. L’extrait de cannabis, dronabinol (Marinol), et la thalidomide sont disponibles sur ordonnance et pourraient aider à stimuler l’appétit. L’antihistaminique Periactin (disponible sur ordonnance) a aussi été utilisé comme stimulant de l’appétit. Il vaut mieux éviter le Megace à moins que votre médecin ne vous prescrive aussi de la testostérone.

Vous feriez bien de limiter (pas forcément d’éviter) l’usage de sucres raffinés (leurs noms se terminent en «ose») puisqu’ils peuvent favoriser l’émergence d’infections fongiques opportunistes tels la candidose ou le muguet. En outre, une consommation excessive de sucres nuit à la digestion et à la santé en général. Voilà une des raisons pour lesquelles les suppléments liquides du type Ensure, Resource et Boost risquent de vous nuire.

L’huile d’olive est utile pour les salades et la cuisson de nombreux aliments. Elle est plus utile que nombre d’autres huiles pour contrôler le cholestérol. Elle est riche en acide oléique, lequel a des propriétés antifongiques (certaines personnes âgées utilisent l’huile d’olive tiède pour traiter les pellicules).

Plats principaux -- la viande et le poisson sont d’excellentes sources de protéines. La viande rouge pourrait s’avérer importante car elle contient de la carnitine et de la coenzyme Q-10. Les protéines provenant des oeufs, du fromage, du yogourt, du poulet et de la dinde, ainsi que du porc bien cuit, sont des alternatives qui vous aideront à avoir une alimentation intéressante.

Une consommation excessive d’alcool peut être stressante pour votre corps. Prenez toujours de la vitamine C et de la(es) vitamine(s) B lorsque vous buvez n’importe quelle quantité d’alcool. Le tabagisme expose les poumons à un taux élevé de composés cancerogènes et augmentent de façon générale les processus oxydatifs ayant lieu dans l’organisme -- le VIH fait de même, alors pourquoi augmenter les dommages ?

Le café est à boire avec modération. Le thé serait peut-être un meilleur choix comme stimulant; il contient plusieurs substances qui sont bénéfiques pour le corps -- et il est peut-être même doté de propriétés anti-VIH, tels les acides gallique, férulique et chlorogénique.

Mâchez la nourriture jusqu’à ce qu’elle devienne liquide, pour qu’elle soit bien mélangée avec la salive. Même le lait doit se mélanger bien avec la salive. Rappelez-vous que la digestion commence dans la bouche -- la salive contenant des enzymes nécessaires à la digestion des glucides et des graisses.

Rédigé par Julie Aumont, stagiaire

Référence:
http://www.catie.ca/myersf.nsf/5d8f01691c21f51485256583007bc226/24a43311c90a1e22852565a0007062de!OpenDocument