30 mars 2011

Conservation du Faslodex

C'est un produit anti-néoplasique qui se conserve au frigo. Aucune donnée hors frigo dans Assyst Rx ni Vigilance. Suite à appel à la compagnie: données de stabilité ad 28 jours hors frigo (à 25 degré celcius).

Recherche faite par Roberta Takemoto, 600 heures

17 mars 2011

CONSERVATION DE L’INSULINE

Résumé du CIM

Insuline de réserve

Vos fioles ou cartouches d’insuline non entamées devraient être gardées au réfrigérateur à une température variant entre 2 °C et 8 °C. Elles conserveront ainsi leur efficacité jusqu’à la date d’expiration (date inscrite sur la fiole ou sur la cartouche).

Fiole ou cartouche entamée

Vous pouvez garder vos fioles ou cartouches d’insuline entamées au réfrigérateur ou à la température de la pièce (15 °C à 30 °C) durant un mois après ouverture. Au delà de cette période, l’efficacité maximale de votre insuline ne peut être assurée et il pourrait y avoir contamination par des bactéries.

Il est préférable de s’injecter de l’insuline à la température de la pièce pour diminuer l’inconfort causé par l’injection d’un produit froid et de plus, vous diminuerez les risques de problèmes cutanés (lipodystrophie).

N.B. Un stylo à insuline ne doit jamais être placé au réfrigérateur.

Seringues pré-remplies

Si vous désirez préparer des seringues d’insuline à l’avance, les règles suivantes s’appliquent :

on peut préparer des seringues d’une seule insuline ou d’un mélange d’insuline régulière et NPH. Par contre, on ne peut préparer à l’avance un mélange d’insuline Humalog et d’insuline à longue action dans la même seringue;
les seringues pré-remplies doivent être conservées au réfrigérateur et être utilisées dans un délai de 21 jours; il est préférable de placer les seringues de façon à ce que l’aiguille soit dirigée vers le haut;
avant d’administrer une dose, roulez la seringue entre vos mains. Ainsi vous réchaufferez et mélangerez votre insuline.

En cas de gel

L’insuline ne doit pas geler. Si cela se produit, votre insuline devient inutilisable et doit être jetée.

En cas de chaleur excessive

L’insuline soumise à des températures élevées (au delà de 30°C) pendant plusieurs heures perd une partie de sa puissance. Dans ce cas, le contrôle du diabète peut être plus difficile. Nous recommandons de ne pas utiliser cette insuline.

Conseils pratiques

À la maison : Inscrivez sur votre fiole d’insuline la date à laquelle vous avez prélevé la première dose.
En voyage : Transportez votre insuline dans un thermos. Vous l’isolez ainsi autant de la chaleur que du froid.
En tous lieux : Faites une inspection visuelle de votre insuline. Si son apparence est modifiée (changement de couleur, dépôts inhabituels,…), n’utilisez pas cette insuline.

01 mars 2011

Aide-mémoire pour ajuster l’insuline

Doses usuelles d’insuline:

o DB type 1 : 0,5 à 0,8 unités/kg/jour (lors d’acidocétose ou de journées de maladie : 1 à 1,5 unités/kg/jour car consommation énergétique)

o DB type 2 : 0,1 à 0,15 unités /kg/jour

Insulines disponibles :

o Humaines : Novolin GE Toronto et Humulin R (insulines prandiales), Novolin GE NPH et Humulin N (insulines basales), Novolin GE 30/70, 40/60 et 50/50 (insulines à double action)

o Analogues : Novorapid (Aspart) et Humalog (Lispro) (insulines prandiales), Levemir et Lantus (insulines basales), NovoMix 30 et Humalog Mix 25, 50 (insulines à double action)

Type d’insuline / Début d’action / Pic d’action / Durée d’action

Très rapide
Humalog (Lispro) / 5 à 15 minutes / 45 à 75 minutes / 2 à 4 heures
Novorapid (Aspart)

Rapide
Humulin R (régulière)
Novolin GE Toronto / Environ 30 minutes / 2 à 4 heures / 5 à 8 heures

Intermédiaire
Novolin NPH
Humulin N / Environ 2 heures / 6 à 10 heures / 18 à 28 heures

Prolongée
Lantus (Glargine) / Environ 2 heures / Aucun pic / 20 à 24 heures

Prolongée
Lévémir (Détémir) / Environ 2 heures / Aucun pic / 6 à 24 heures

Ultralente
Humulin U Ultralente
Novolin GE Ultralente / Environ 2 heures / 6 heures / 15 à 36 heures



o Ajustement : 10% de la dose totale d’insuline donnée en une journée

Avoir un protocole de suppléments d’insuline :

Exemple :

Glycémie capillaire ---» Dose d’insuline supplémentaire (ultra-rapide et rapide)

moins de 10 mmol/L ---» 0 unité
10,1-13 mmol/L ---» 4 unités s.c.
13,1-16 mmol/L ---» 6 unités s.c.
16,1-19 mmol/L ---» 8 unités s.c.
>19 mmol/L ---» 10 unités s.c.

o Attendre 2-3 jours pour faire un autre ajustement

o Lorsqu’on fait un ajustement d’insuline, on veut qu’au repas suivant, on soit dans les valeurs normales de glycémies capillaires (entre 4 et 7 mmol/L)

o NPH au coucher, car si au souper, possibilités +++ hypoglycémies nocturnes (cauchemars, céphalées au lever, nuit perturbée), pic d’action vers 3 heures du matin

o Le patient doit prendre une collation au coucher si glycémie capillaire moins de 7mmol/L


Lantus (Glargine) vs Lévémir (Détémir) :

o Lantus : prise de poids, dure vraiment 24 heures, aucun pic

o Lévémir : perte de poids, plutôt une NPH que prolongée, peut être donné BID, en augmentant la dose on s’approche de 24 heures

Insulines analogues (Novorapid (Aspart) et Humalog (Lispro)) vs les régulières (Humulin R et Novolin GE Toronto) :

o Novorapid (Aspart) et Humalog (Lispro) : action + prévisible, action + rapide, moins d’hypoglycémies (Ø collation)

o Humulin R et Novolin GE Toronto : action – prévisible (pic d’action ne correspond pas avec pic de glycémie), action – rapide, plus d’hypoglycémies

Changer d’une insuline pour une autre ou si erreur :

o Lantus (Glargine) et Lévémir (Détémir) (2 types d’insuline à action prolongée): on ne peut pas les échanger ou les mélanger

o Humulin R et Novolin GE Toronto (2 types d’insuline à action rapide/régulière) : on peut changer une sorte pour l’autre sans ajustement, on peut les mélanger avec des insulines intermédiaires

o Novorapid (Aspart) et Humalog (Lispro) (2 types d’insuline à action très rapide) : on peut changer une sorte pour une autre sans ajustement et on peut les mélanger avec des insulines intermédiaires (on perd l’effet ultra-rapide)


Exemple de protocole d’insuline (par perfusion) :

Moins de 3,3 mmol/L

Ne pas prendre d’insuline
Prendre 3 carrés de sucre ou équivalent
Contrôler la glycémie capillaire après 30 minutes
Renouveler l’administration de carrés de sucre tant que la glycémie capillaire < 3,3 mmol/L
Si moins de 4,4 mmol/L, recontrôler dans 60 minutes
Si > 4,4 mmol/L, reprendre l’insuline à 50% de la dose initiale

3,3-4,4 mmol/L

Ne pas prendre d’insuline
Contrôler la glycémie capillaire après 30 minutes
Si moins de 4,4 mmol/L, recontrôler dans 60 minutes
Si > 4,4 mmol/L, reprendre l’insuline à 50% de la dose initiale
Ne pas modifier l’administration d’insuline
Si la glycémie capillaire continue à diminuer dans cet intervalle au cours de 3 mesures consécutives, réduire de 0,5 UI/h.

4,4-5,5 mmol/L

Ne pas modifier l’administration d’insuline
Si la glycémie capillaire continue à diminuer dans cet intervalle au cours de 3 mesures consécutives, réduire de 1 UI/h.

5,6-7,2 mmol/L

Ne pas modifier l’administration d’insuline
Si la glycémie capillaire continue à diminuer dans cet intervalle au cours de 3 mesures consécutives, réduire de 0,5 UI/h.

7,3-8,3 mmol/L

Ne pas modifier l’administration d’insuline
Si la glycémie capillaire continue à diminuer dans cet intervalle au cours de 3 mesures consécutives, réduire de 0,5 UI/h.

8,4-11,1 mmol/L

Si la glycémie capillaire diminue, ne pas modifier l’administration d’insuline
Si elle augmente à la mesure suivante, augmenter de 1 UI/h.

11,2-13,9 mmol/L

Si la glycémie capillaire diminue de plus de 1,5 mmol/L, ne pas modifier l’administration d’insuline
Si elle diminue de moins de 1,5 mmol/L ou augmente, augmenter de 1,5 UI

14-16,7 mmol/L

Augmenter de 2 UI/h.

16,8-19,4 mmol/L

Administrer 5 UI d’insuline
Augmenter de 2 UI/h

>19,5 mmol/L

Augmenter de 2 UI/h

Principales références :
1. Lepore, M, Pampanelli, S, Fanelli, C, et al. Pharmacokinetics and pharmacodynamics of subcutaneous injection of long-acting human insulin analog glargine, NPH insulin, and ultralente human insulin and continuous subcutaneous infusion of insulin lispro. Diabetes 2000; 49:2142.
2. Hirsch, IB. Insulin analogues. N Engl J Med 2005; 352:174.
3. Hermansen, K, Fontaine, P, Kukolja, KK, et al. Insulin analogues (insulin detemir and insulin aspart) versus traditional human insulins (NPH insulin and regular human insulin) in basal-bolus therapy for patients with type 1 diabetes. Diabetologia 2004; 47:622.
4. Pieber, TR, Treichel, HC, Hompesch, B, et al. Comparison of insulin detemir and insulin glargine in subjects with Type 1 diabetes using intensive insulin therapy. Diabet Med 2007; 24:635.
5. Jeitler, K, Horvath, K, Berghold, A, et al. Continuous subcutaneous insulin infusion versus multiple daily insulin injections in patients with diabetes mellitus: systematic review and meta-analysis. Diabetologia 2008; 51:941.
6. Porcellati, F, Rossetti, P, Busciantella, NR, et al. Comparison of pharmacokinetics and dynamics of the long-acting insulin analogs glargine and detemir at steady state in type 1 diabetes: a double-blind, randomized, crossover study. Diabetes Care 2007; 30:2447.

Rédigé par Katherin Morin, stagiaire

Principe de traitement de la malabsorption associée à la sclérodermie

Sclérodermie : atteinte de la peau caractérisée par l’induration et l’épaississement des couches profondes de la peau => atrophie cutanée.

Conséquences :
o Ulcères digitaux
o Insuffisance rénale (crise sclérodermique rénale, SRC)
o Fibrose pulmonaire (fibrose pulmonaire interstitielle, FPI), hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
o Arthrites, myosites, contractures des fléchisseurs)
o Reflux, dysphagie, constipation, diarrhées, malabsorption, perforation colique
o Fibrose myocardique, cardiomyopathie, péricardite

Objectifs de Traitement de la malabsorption associée à la sclérodermie :

o Améliorer les Sx de malabsorption intestinale (diminution de la prolifération bactérienne)
o Réduire épaississement de la peau et retarder l’apparition de pathologies viscérales

Une rotation d’ATB est nécessaire (pour empêcher l’émergence de bactéries résistantes qui pourraient causer des récidives).

o Tx empirique lorsque les microorganismes ne sont pas isolés
o Flagyl + B-lactamines ou céphalo = spectre complet
o Patient avec peu de croissance microbienne : ATB X 7-10 jours
o Patient avec de la diarrhée persistante : 7 à 21 jours ATB par mois

Principale rotation utilisée :

Tétracycline 250mg QID ou Triméthoprim 200mg BID X 7 jours en alternance avec
Cipro 250mg X 7 jours en alternance avec
Clavulin 500mg TID X 7 jours en alternance avec
Flagyl X 5-7 jours si une récurrence survient

Couverture ATB :
o Tétracycline : Staph, E. coli, legionnella
o Trimethoprim : Staph, E. coli, legionnella, bactéroїdes fragilis
o Clavulin : Staph (Ø SARM), Strep, B des morsures, E. Coli, moraxella, H. influenxa
o Céphalosporines orales : Staph, Strep, E. coli, moraxella
o Cipro : anti Gram -, legionnella (empêche la diarrhée associée à la sclérodermie)
o Flagyl : antianaérobe intestinal contre les bactéroїdes


Références principales :
1. EULAR Scleroderma Trials and Research Group (EUSTAR). EULAR recommendations for the treatment of systemic sclerosis. Ann Rheum Dis 2009; 68: 620-628.
2. Kaye, SA, Lim, SG, Taylor, M, et al. Small bowel bacterial overgrowth in systemic sclerosis: detection using direct and indirect methods and treatment outcome. Br J Rheumatol 1995; 34:265.

Rédigé par Katherin Morin, stagiaire

Le traitement de la Maladie de Raynaud

Maladie de Raynaud

Désordre clinique commun caractérisé par des vasospasmes épisodiques et récurrents typiquement des mains et/ou des pieds, souvent associés avec l’exposition au froid OU à un stress émotionnel : augmente réponse α2-adrénergique dans les vaisseaux sanguins digitaux.

Doigts > orteils (langue, nez, oreille, mamelons peuvent être touchés)

Plus fréquent chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de lupus ou de sclérodermie.

Objectifs de Tx :

o Réduire la fréquence et la sévérité des attaques
o Prévenir l’ischémie tissulaire et les complications à long terme

Les Tx actuels n’éliminent pas complètement les crises.

Deux possibilités de Tx : en PRN (30 à 60 minutes avant l’exposition au froid) ou une prise régulière (diminue EI).

BCC-DHP :

o Norvasc 2,5mg ad 20mg ou Adalat XL 20mg ad 120mg
o Gold Standard
o diminuent la fréquence des épisodes (en 3 à 5 semaines)
o diminuent la sévérité des attaques de 30%


BCC- nonDHP :

Efficacité moindre pour Tiazac (120 mg ad 360mg).
Ø efficacité pour Isoptin.


Nitrates :


o peu d’études, utilisés +++
o diminuent la fréquence et la sévérité des attaques
o voie transdermique privilégiée (Nitro-Dur 0,2mg/h ad 0,8mg/h/ + grande efficacité si timbre appliqué sur le revers de la main)
o Autres formes pharmaceutiques peuvent être utilisées
o Non inférieurs aux BCC-DHP en termes d’efficacité

Prazosin/Minipress 1-2mg TID, EI +++, utile si intolérance aux BCC-DHP, tolérance à l’effet (diminue avec le temps), alpha1 bloqueur alors que alpha2 principal récepteur vasoconstriction pour le froid

ISRS (Fluoxétine/Prozac 10-20 mg DIE) : diminuent niveau 5-HT circulant, vasoconstricteur sélectif, études +/- fiables, diminuent fréquence et sévérité des attaques, utilisés si craintes effets hémodynamiques, interactions +++

Losartan/Cozaar et inhibiteur IPDE-5 (Viagra/Cialis) : alternatives mais efficacité à démontrer



Rx à éviter (peuvent provoquer ou exacerber une crise) :

o Décongestionnants (pseuéphédrine et phényléphrine)
o Triptans (Ex : Imitrex, Zomig, Maxalt)
o Dérives de l’ergot (Ex : bromocriptine, ergonovine, méthysergide)
o Certains antinéoplasiques (Ex : cisplatine et vinblastine)
o Intéféron a et b
o Cyclosporine

MNPs (toutes aussi importantes étant donné que le Tx n’élimine pas complètement les crises) :

o Éviter le plus possible les T° basses et les fluctuations de T°
o Garder les doigts au chaud (gants + mitaines)
o Placer les mains sous l’eau chaude si une crise survient
o Gérer le stress (peut exacerber une crise)
o Cessation tabagisme (augmente irrigation de la peau)

Principales références :
1. Un gros Merci à Jean-Philippe Boucher, stagiaire en pharmacie, pour nous avoir fait une présentation sur la maladie de Raynaud
2. Chatterjee S.Management of Raynaud phenomenon in the patient with connective tissue disease. Current Treatment Options in Cardiovascular Medicine 2010; 12: 185-204.
3. Lambova S, Müller-Ladner U. New lines in therapy of Raynaud’s phenomenon. Rheumatol Int 2009; 29: 355-363.
4. Vinjar B, Stewart M. Oral vasodilators for primary Raynaud’s phenomenon. Cochrane Database Syst Rev 2008, CD006687.
5. Henness S, Wigley FM. Current drug therapy for scleroderma and secondary Raynaud’s phenomenon: evidence-based review. Curr Opin Rheumatol 2007; 19(6):611-618.
6. Thompson AE, Pope J. Calcium channel blockers for primary Raynaud’s phenomenon: a meta-analysis. Rheumatology 2005; 44: 145-150.
7. Wigley FM. Raynaud’s phenomenon. N Engl J Med 2002; 347(13): 1001-1008
8. Harding SE, Tingey PC, Pope J, Fenlon D, Furst D, Shea B, Silman A, Thompson A, Wells GA. Prazosin for Raynaud’s phenomenon in progressive systemic sclerosis. Cochrane Database Syst Rev 1998, CD000956.

Rédigé par Katherin Morin, stagiaire