07 juin 2011

Les graines de lin inefficaces contre les bouffées de chaleur

Tiré de Cyberpresse.ca (AFP, Chicago):

Les graines de lin sont totalement inefficaces pour réduire la fréquence des bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées, selon les résultats d'une étude clinique publiés dimanche.

«Ces résultats sont surprenants, car une étude pilote avait laissé penser que les graines de lin contribuaient à la réduction des bouffées de chaleur», a expliqué le Dr Sandhya Pruthi, professeur adjointe de médecine à la Mayo Clinic à Rochester dans le Minnesota (nord), principal auteur de l'étude.

«Les graines de lin sont peut-être un complément alimentaire hautement actif contre de nombreux maux, mais selon les résultats de notre étude elles sont sans effet contre les bouffées de chaleur», a-t-elle dit lors d'une présentation à la 47e conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), le plus important colloque mondial de cancérologie qui réunit plus de 30 000 spécialistes, chercheurs et représentants des laboratoires pharmaceutiques ce week-end à Chicago.

Les bouffées de chaleur sont un symptôme fréquent durant la ménopause ou à la suite d'un traitement hormonal pour le cancer du sein, et ce phénomène affecte beaucoup la qualité de vie des femmes.

Une thérapie à base d'oestrogènes peut être efficace pour réduire la fréquence des bouffées de chaleur, mais un grand nombre de femmes sont très inquiètes des risques accrus de cancer liés à cette thérapie hormonale.

Les résultats préliminaires d'études d'observation laissaient penser que les graines de lin pourraient faire une différence. De plus, une recherche pilote avait montré qu'elles permettaient de réduire de 57% les bouffées de chaleur.

Le dernier essai clinique a été mené pendant six semaines auprès de 188 femmes ménopausées choisies au hasard pour prendre quotidiennement soit des compléments de gaines de lin contenant 410 milligrammes de lignanes, soit un placebo.

La lignane est un composant de la plante connu pour avoir des propriétés à la fois oestrogéniques et anti-oestrogéniques.

Sur les 178 participantes à cette étude, 91 avaient eu un cancer du sein.