21 août 2008

Objectifs à atteindre (1 à la fois!) pour un nouveau patient diabétique

Si vous avez un nouveau patient diabétique qui est prêt à faire des changements dans ses habitudes de vie, voici des choix pour lui. Il peut choisir celui qui lui semble le plus facile ou pour lequel il est le plus prêt. Un changement à la fois pour que ça dure!!

Objectifs à atteindre

1- Réduire consommation sucres simples (sucre table, confiture, sirop d’érable, miel,...), utiliser des substituts (Splenda).

2- Diminuer la quantité de sucre dans les recettes.

3- Exercice régulier 3 à 5(idéal) fois par semaine adapté à votre niveau.
- Si intensité faible : durée 60 minutes
- Si intensité modérée : durée 30 minutes
- Si intensité élevée : durée 20 minutes

4- Augmenter la consommation de fibres solubles (fruits et légumes frais, avoine, légumineuse) pour régulariser la vitesse d'assimilation des glucides.

5- Éliminer la liqueur.

6- Favoriser la perte de poids.

7- Diminuer la consommation de sel.

8- Favoriser la consommation de fruits frais plutôt que de jus de fruits (augmente la consommation de fibres).

9- Augmenter la consommation légumes (contiennent moins de glucides).
La carotte, la betterave, le navet jaune, la courge musquée et spaghetti sont parmi les légumes les plus sucrés.

10- Éviter les pâtisseries de commerces.

11- Favoriser régularité dans l’heure des repas.

12- Diminuer la consommation d’aliment gras.

13- Favoriser le poulet (sans peau) et poisson.

14- Prendre une collation en soirée à base de lait (fromage, blanc-manger, yogourt,…) pour éviter élévation de glycémie du matin.

15- Cessation tabagique.

16- Limiter la consommation d’alcool à 1 par jour pour la femme et 2 par jour pour l’homme. Éviter de consommer l’alcool l’estomac vide et boire lentement.

Rédigé par Andrée-Anne Michaud, stagiaire

Diabète insipide

Définition :

Maladie caractérisée par une incapacité des reins à concentrer l’urine.


Diabète insipide central : Manque de production ou de libération de l’hormone antidiurétique.

Diabète insipide néphrogénique : Incapacité du rein à répondre à l’hormone antidiurétique.

Symptômes :

Augmentation du volume d’urine
Urine diluée
Augmentation de la soif
Perte de poids
Constipation
Peau sèche

Causes :


Tumeur de l’hypothalamus
Ablation ou kyste de l’hypophyse
Tuberculose
Trauma cranien
Méningite
Séquelles d’hémorragie méningée
Encéphalite
Métastase cancer crânien
Congénitales
Pyélonéphrite
Certains médicaments : lithium, aminosides
Idiopathique

Traitement :

Desmopressine
Hydrochlorothiazide
Imipramide
Chlorpropamide
Carbamazepine
Clofibrate

Pour un texte plus complet, aller voir cette adresse:
http://www.ccjm.org/PDFFILES/Makaryus1_06.pdf

Rédigé par Andrée-Anne Michaud, stagiaire

Le fameux 2D6

Le CYP2D6 est responsable du métabolisme d’environ 30% des médicaments actuellement sur le marché. Ce qui rend ce cytochrome si particulier est son polymorphisme maintenant largement reconnu. Ce polymorphisme peut faire varier la clairance de certains médicaments. Ce phénomène peut mener à des doses sous-thérapeutiques ou des effets indésirables secondaires à une accumulation de dose.

Substrats (liste partielle)

Les divers substrats du 2D6 possèdent un degré d’affinité différent pour celui-ci. Cette information devient importante lorsque deux substrats du même médicament sont administrés en même temps au patient. Une inhibition compétitive pourra alors avoir lieu entre ceux-ci si un des médicaments est présent en concentration plus élevé ou possède une affinité plus grande pour le cytochrome en question.

Voici une liste partielle des substrats du 2D6 ainsi que leur affinité relative.

Affinité élevée : Flécaïnide, Propafénone, Fluoxétine, Paroxétine, Thioridazine

Affinité moyenne : Carvédilol, Métoprolol, Propranolol, Halopérodol, Rispéridone, Maprotiline, Diphénhydramine, Chlorphénidramine

Affinité faible : Méxilétine, Procaïnamide, Amitriptyline, Clomipramine, Désipramine, Imipramine, Nortriptyline, Venlafaxine, Codéine, Oxycodone, Hydrocodone, Dextrométhorphane

Inhibition :

Lorsqu’un médicament produit l’inhibition d’un cytochrome, le phénomène se développe rapidement. Dès la première dose du médicament inhibiteur, le cytochrome voit son activité enzymatique diminuer causant ainsi l’accumulation des médicaments normalement éliminés par cette voie.

Inhibiteur puissant : Cimétidine, Fluoxétine, Paroxétine, Quinidine, Ritanavir, Bupropion

Inhibiteur faible à modéré : Amitriptyline, Desipramine, Fluvoxamine, Imipramine, Sertraline, Venlafaxine, Chlorpromazine, Clozapine, Perphénazine, Rispéridone, Thioridazine, Amiodarone, Chlophéniramine, Clomipramine, Diphénhydramine, Doxorubicine, Lansoprazole, Lopinavir, Loratadine, Méthadone, Méthylphénidate, Métoclopramide, Terbinafine, Ticlopidine, Acide valproïque

Métabolisateurs ultrarapides :

Activité enzymatique augmentée au niveau du CYP2D6 (3-10% de la population caucasienne). Lorsque le substrat est déjà actif, celui est éliminé très rapidement. Des doses plus élevées peuvent donc être nécessaires pour obtenir un effet pharmacologique adéquat. Par contre, si le substrat doit subir une activation au niveau du cytochrome pour fournir son effet pharmacologique, le métabolisateur ultrarapide transformera très rapidement le produit en métabolite actif. Il y a donc risque d’accumulation du produit et d’intoxication.

Métabolisateurs lents :

Activité enzymatique diminuée au niveau du CYP2D6 (7-10% de la population caucasienne). Lorsque le substrat est déjà actif, celui-ci est éliminé plus lentement. Il y a donc accumulation et toxicité. Le patient présentera donc les effets secondaires du médicament plus facilement. Cependant, dans le cas des pro-médicaments, on assistera à une diminution ou une absence d’efficacité de ceux-ci.

Rédigé par Andrée-Anne Michaud, stagiaire

Bénadryl et ses interactions

Indications :

Soulagement des symptômes d’allergie : éternuements, écoulement nasal, démangeaisons, larmoiement, rash cutané, etc.

Insomnie

Autres : Parkinson, mal des transports, vertiges, syndromes extra-pyramidaux secondaires aux médicaments.

Mécanisme d’action :

Compétionne avec l’histamine pour récepteur H1 des cellules du tractus gastro-intestinal, des vaisseaux sanguins et du système respiratoire. Possède également effet anticholinergique.

Contre-indications/Précautions :

crise asthme aigüe

glaucome à angle fermé (Xalatan, Cosopt, Trusopt, Lumigan, Timolol, …)

rétention urinaire (Xatral, Duvoid)

hypertrophie bénigne de la prostate (RX : Flomax, Avodart, Proscar, Xatral, …)

hyperthyroïdie (Tapazole, Propyl thyracil)

constipation idiopathique chronique

médications anticholinergiques (effets additifs) :
Rx pour incontinence urinaire(ex : Détrol)
antiparkinsonniens (ex : Mirapex)
antipsychotiques (première génération > seconde génération)
antispasmodiques(ex : Bentylol)
antihistaminiques(ex : chlorphérinamine)
antidépresseurs tricycliques (ex : Elavil).

Grossesse : Catégorie B

Allaitement : Traverse dans le lait maternel : éviter.


Effets indésirables :

Somnolence, étourdissements, constipation, bouche sèche, vision brouillée, céphalée, irritabilité, excitation (effet paradoxal chez enfant).

Interactions :

Le Benadryl est un inhibiteur modéré du 2D6. Tous les médicaments énumérés dans la liste suivante ont un métabolisme assuré à plus de 30% par le 2D6 et risquent de subir une augmentation de leur concentration sérique s’ils sont utilisés en concomitance avec le Benadryl. Deux études chez des sujets sains ont évalués l’effet du Benadryl sur le 2D6. Une ne mentionnait aucune inhibition du 2D6 et l’autre une faible inhibition. Les résultats contradictoires ne permettent de tirer de conclusion claire. Une inhibition est donc possible. La surveillance des effets thérapeutiques et indésirables des divers médicaments demeure la solution la plus adéquate.

-Amitriptyline
-Atomoxetine
-Betaxolol
-Captopril
-Carvedilol
-Chloroquine
-Chlorpromazine
-Clomipramine
-Desipramine
-Dextroamphetamine
-Dextromethorphan
-Doxepin
-Doxorubicin
-Flecainide
-Fluoxetine
-Fluphenazine
-Fluvoxamine
-Halopéridol
-Imipramine
-Labetalol
-Lidocaine
-Lomustine
-Methylphenidate
-Metoprolol
-Mexiletine
-Mirtazapine
-Moclobenide
-Nortriptyline
-Paroxetine
-Perphenazine
-Pindolol
-Procainamide
-Promethazine
-Propafenone
-Propranolol
-Risperidone
-Ritonavir
-Tamoxifen
-Tamsulosin
-Thioridazine
-Timolol
-Tolteridone
-Trimipramine
-Venlafaxine

Le Benadryl peut également diminuer l’efficacité thérapeutique de certains médicaments qui doivent d’abord être métabolisés par le 2D6 pour être actifs. Il s’agit de :

-Codéine
-Dihydrocodéine
-Hydrocodone
-Oxycodone
-Tramadol

Rédigé par Andrée-Anne Michaud, stagiaire

15 août 2008

Le tai-chi: moins de chutes grâce à un meilleur équilibre

Des séances de tai-chi ont permis à un groupe de personnes âgées d’améliorer leur équilibre et, du même coup, de réduire leur risque de chute, selon les résultats d’une étude de l’Université chinoise de Hong Kong.

L’essai clinique a été mené auprès d’une cinquantaine de personnes actives âgées de 60 ans à 69 ans. Les participants n’avaient jamais fait de tai-chi, une discipline corporelle chinoise visant à accomplir des séquences de mouvements avec lenteur et précision.

La moitié du groupe a participé à au moins quatre séances hebdomadaires de tai-chi d’une heure, durant 16 semaines. Pour comparer l’effet du tai-chi, les chercheurs ont demandé aux participants du deuxième groupe de maintenir leur fréquence d’exercice habituel.

D’après les résultats des tests effectués, il y a eu une amélioration de 36 % de la sensation des mouvements de flexion et de 25 % de l’extension du genou dans le groupe tai-chi, contre une amélioration de 14 % et de 5 % dans le deuxième groupe.

Les participants qui ont fait du tai-chi ont aussi amélioré leur performance au test de posture sur une jambe, tandis qu’aucune amélioration importante n’a été notée dans le groupe témoin.

Parmi les bénéfices attribués au tai-chi, la réduction du risque de chute et l’amélioration de l’équilibre chez les personnes âgées sont les mieux documentés. Une étude américaine publiée en 2005 a comparé l’efficacité d’un programme de tai-chi à un programme d’étirements et de relaxation chez 256 individus âgés de 70 ans à 90 ans. Les patients du groupe de tai-chi ont chuté moins souvent (38 chutes contre 73). De plus, leur équilibre s’est amélioré et ils ont affirmé ressentir une plus grande confiance au cours de leurs déplacements.


Tiré de Passeport Santé

11 août 2008

La propagation des infections fongiques

Infections fongiques·

Deuxième infection la plus fréquente en dermatologie après l’acné

Facteurs de risque :

o Humidité (favorise reproduction du champignon)
o Diabète
o Obésité (plis cutanés)
o Système immunitaire diminué
o Contact avec animaux
o Utilisation objets contaminés


Types :
·Tinea capitis : au niveau cuir chevelu, zones pertes cheveux, plus chez les enfants.
·Tinea barbae : Poils du visage ou peau visage.
·Tinea corporis : Tronc, extrémités.
·Tinea cruris : Aines, partie haute des cuisses, parties génitales masculines jamais touchées. Atteintes des 2 côtés.
·Tinea pedis (pied d’athlète) : Présentation souvent entre les orteils.
·Tinea manuum : Rare, perte peau chronique des mains.
·Tinea unguium : Atteinte au niveau ongles pieds > mains.
·Tinea versicolor : Zones de peau plus pâles et plus foncées, au niveau dos et torse, peu ou pas de symptômes.


Transmission de l’infection:

·Doit avoir lésions ou micro-lésions au niveau de la peau.
·Contact direct avec la zone infectée.
·Contact avec des cellules de peau morte (squames) peuvent propager l’infection jusqu’à un an dans l’environnement.

Précautions :

·Éviter de marcher pieds nus dans les vestiaires, douches et piscines publiques.
·Assécher la zone atteinte en dernier avec la serviette et ne pas la réutiliser.
·Garder la zone atteinte à l’abri de l’humidité (éviter les vêtements trop serrés).
·Favoriser des bas et sous-vêtements en coton.
·Éviter de partager vos serviettes, équipements sportifs ou objets personnels.
·Toujours se laver les mains après avoir touché la zone atteinte.
·Faire sécher l’équipement sportif et le laver régulièrement.

Bibliographie
Lemire J. Le tinea et les infections fongiques superficielles. Québec Pharmacie 2004 ; 51 : 495-99.
Hainer BL. Dermatophyte Infection. Am Fam Physician 2003; 67(1) :101-8.
Weinstein A, Berman B. Topical treatment of common superficial tinea infections. Am Fam Physician 2002; 65: 2095-102.

Rédigé par Andrée-Anne Michaud stagiaire en pharmacie