Chez l'adulte, l'organisme métabolise l'alcool à un rythme d'environ 8,5 g par heure (deux tiers d'une bière ordinaire ou environ 30 ml de spiritueux). Ce taux peut varier d'une personne à l'autre en fonction de facteurs génétiques, la consommation habituelle d'alcool, la taille, le sexe et la dimension du foie.
L'absorption digestive de l’alcool est rapide et s’effectue au niveau de l'estomac, du duodénum et de l’intestin grêle proximal. L'alcool est à la fois lipophile et hydrophile. Le transport se fait sans énergie ni transporteur spécifique. Des facteurs peuvent modifier l’absorption, tels que la quantité d’alcool ingéré et sa concentration (absorption plus rapide si concentration élevée) et la présence d’aliments (absorption ralentie).
Le métabolisme de l'alcool se fait essentiellement (95%) au niveau du foie en 3 étapes. Le métabolisme extra-hépatique (5%) se fait par voie urinaire, alvéolaire (d’où l’alcootest), cutanée et salivaire. Il existe donc également une ADH (alcool déshydrogénase) au niveau des poumons, des reins et de l'estomac. La métabolisation de l’alcool produit de l'acétate (CH3CHO), puis de l'acétylcoenzyme A.
Dans la population, il existe 2 sortes d’isoenzymes : l’une est dite « normale » et l’autre « lente». Dans le deuxième cas, il y a accumulation d'acétaldéhyde au niveau sanguin. Les métabolisateurs dits « lents », comme une partie de la population asiatique, auront des symptômes de flushing, c’est-à-dire des bouffées de chaleur, des rougeurs, des migraines et des nausées. C’est ce qu’on appelle également l’effet antabuse ou disulfiram, lorsqu’on donne un inhibiteur de l’ALDH chez les alcooliques.
En ce qui concerne l’alcootest, le dispositif part du fait que l’alcool se retrouve également éliminé au niveau des poumons. Lorsqu’on expire dans l’alcootest, l’alcool contenu dans l’air réagit avec différents produits chimiques contenus dans l’appareil à une température et une pression donnée, avec l’aide de différents catalyseurs. Selon une réaction d’oxydoréduction en 90 secondes, l’appareil déterminera si le conducteur présente une alcoolémie égale ou supérieure à 0,08 par le biais de réactifs colorés.
Quantité d'alcool et valeur énergétique "théorique" des boissons alcooliques.
Un litre de ---(ml/l)----(g/l)----kcal
Bière à 6% vol.----- 60/ 48/ 344
Vin rouge à 10% vol.----- 100/ 80/ 568
Champagne à 12% vol.----- 120/ 96/ 681
Vin cuit à 19 % vol.----- 190/ 152/ 1078
Wisky à 40% vol.----- 400/ 320 / 2272
Pastis à 45% vol.---- 450 / 360 / 2556
Pour plus d’informations :
Rouillard, Claude. Abus des drogues et alcoolisme. PHC-14226. Hiver 2005.
http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/theorie/alcootest.html
http://www.chu-limoges.fr/nutrition/cours/alcool/metabgen.htm
http://www.institutdanone.org/comprendre/publications/objectif_nutrition/024/dossier.php
Rédigé par Julie Aumont, stagiaire
31 mars 2008
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