27 avril 2012

La fièvre chez l'enfant

Tiré du Québec Pharmacie, novembre 2011

La température de l'enfant peut varier dans la journée. Ces variations peuvent aller jusqu'à 1 degré Celcius.
Il est faux de considérer la fièvre comme nocive pour l'enfant dans la mesure où la croissance de plusieurs pathogènes est réduite par une élévation de la température.

On parle de fièvre lorsque la température prise par voie rectale dépasse 38 degrés Celcius. (Buccale 37.5 degrés Celsius.)

On peut prendre la température de façon buccale à partir d'environ 5 ans. La bouche doit être fermée et l'enfant ne doit pas consommer de liquides, qu'ils soient chauds ou froids, dans les 10 minutes prédédant la prise de température.

Critères de consultation médicale:
-fièvre chez un enfant de moins de 3 mois
-température qui excède 41 degrés Celcius
-fièvre qui persiste depuis plus de 72 heures sans raison apparente
-léthargie, vomissements, éruptions cutanées, confusion, diminution de l'appétit ou de la soif

Les mesures non-pharmacologiques sont importantes, car le but du traitement de la fièvre est de soulager l'enfant et que le seul abaissement de la température est souvent insuffisant.
-éviter de le recouvrir
-vêtements légers
-température ambiante autour de 20-21 degrés Celcius

**Ne pas faire prendre de bain tiède ou à l'éponge, car on n'agirait pas sur le centre de thermorégulation, on ne ferait que diminuer légèrement la température corporelle et c'est INCONFORTABLE pour l'enfant.**

-Si la température est assez élevée (plus de 40 degrés Celcius), on peut utiliser un antipyrétique puis éponger l'enfant avec de l'eau tiède. Le principe: en épongeant, l'évaporation de l'eau permet de réduire la température corporelle. Par contre, méthode controversée.

Acétaminophène: 10 à 15mg/kg par dose toutes les 4 à 6 heures pour un maximun de 75mg/kg/jr.

Les suppositoires ne sont pas un premier choix, car leur absorption est erratique.

L'ibuprofène a une durée d'action plus longue et une plus grande efficacité à diminuer la fièvre, mais il n'est pas clair que cette différence soit cliniquement importante ou significative. Ses propriétés anti-inflammatoires pourraient être utiles pour soulager la douleur lors d'otite, pharyngite ou amygdalite, mais on doit toutefois s'interroger sur son utilisation puisque le mécanisme inflammatoire est parfois souhaitable dans ces infections. Attention chez l'enfant asthmatique (risque de déclencher une crise). Attention chez l'enfant déshydraté (risque insuffisance rénale aiguë). Attention si varicelle (risque de syndrome de Reye).

Ibuprofène: 5 à 10mg/kg toutes les 6 à 8 heures pour un maximun de 40mg/kg/jr.

**L'association acétaminophène et ibuprofène est source de contoverse puisqu'elle est fréquente en pratique, mais elle n'est pas toujours à recommander selon plusieurs sources médicales. Selon la Société canadienne de pédriatrie, risque de toxicité cumulée des deux agents à moins de supervision médicale.**

Il faut insérer le thermomètre rectal à une distance d'environ 2 à 2.5cm.

Thermomètre tympanique:
-prendre un nouvel embout pour chaque lecture
-on doit tirer sur l'oreille de l'enfant vers l'arrière
-insérer le thermomètre de façon à ce que le conduit auditif soit bloqué entièrement
-garder le thermomètre en place et appuyer sur le bouton durant une seconde

Convulsions fébriles
-jusqu'à 5% des enfants
-traumatisante mais généralement sans conséquence
-entre 6 mois et 5 ans
-La Société canadienne de pédriatrie recommande d'adresser ces enfants chez le md assez rapidement, particulièrement en présence de la première convulsion fébrile de l'enfant.
-si la crise persiste après 3 minutes: 911
-l'usage d'anti-pyrétiques ne diminue pas les risques de convulsions et un traitement préventif par des anticonvulsivants n'est pas indiqué dans les cas simples et sans conséquences

Conseil
Nous devons toujours garder en tête que la fièvre est bénigne, bien qu'inconfortable, dans la majorité des cas, et que l'on ne traite pas une valeur de température, mais bien des patients. Il est donc justifié, dans les cas où la température n'est pas très élevée, de simplement éduquer les parents et de suggérer des mesures non pharmacologiques.





24 avril 2012

Fentanyl et syndrome sérotoninergique

Tiré des avis de Santé Canada

•Le fentanyl peut être associé au syndrome sérotoninergique, un effet indésirable mettant la vie en danger, lorsqu'utilisé en concomitance avec un agent sérotoninergique.

•Au cours des 10 dernières années, Santé Canada a reçu 5 déclarations dans lesquelles le fentanyl a été utilisé en concomitance avec un agent sérotoninergique et était considéré comme médicament suspect dans le déclenchement d'un syndrome sérotoninergique.


Le syndrome sérotoninergique est un effet indésirable (EI) pouvant mettre la vie en danger, qu'il est possible de prévenir et de traiter. On le décrit souvent comme étant caractérisé par 3 manifestations cliniques, soit une modification de l'état mental, une hyperactivité autonome et des anomalies neuromusculaires. Toutefois, ces manifestations ne sont pas toutes présentes de façon constante chez tous les patients atteints. Selon les critères de toxicité sérotoninergique de Hunter, outil diagnostique généralement privilégié, le clonus (spontané, inductible et oculaire) est le plus important signe diagnostique. Tout médicament qui fait directement ou indirectement augmenter la concentration de sérotonine intrasynaptique jusqu'à des taux nocifs peut déclencher le syndrome sérotoninergique. Le syndrome s'observe généralement lors de thérapies impliquant plusieurs médicaments qui modulent la neurotransmission de la sérotonine par différents mécanismes.


Le fentanyl ne déclencherait pas le syndrome sérotoninergique lorsqu'il est employé seul, mais il peut lui être associé si on l'utilise en concomitance avec un agent sérotoninergique. Le mécanisme par lequel le fentanyl peut déclencher le syndrome sérotoninergique n'est pas encore complètement élucidé. Le fentanyl appartient à la classe des analgésiques opioïdes connus sous le nom de phénylpipéridines (dans laquelle on retrouve aussi la mépéridine, le tramadol, la méthadone et le dextrométhorphane), considérés comme de faibles inhibiteurs du recaptage de la sérotonine. Toutefois, les données relatives à l'affinité du fentanyl à l'égard des transporteurs de la sérotonine sont insuffisantes.


Au 30 septembre 2011, Santé Canada avait reçu 5 déclarations dans lesquelles le fentanyl avait été utilisé en concomitance avec un agent sérotoninergique et était considéré comme médicament suspect dans le déclenchement d'un syndrome sérotoninergique. Tous les cas sont survenus au cours des 10 dernières années. Un de ces cas a été fatal. Dix cas, dont l'un des 5 cas soumis à Santé Canada, ont été publiés. Huit ont été publiés au cours des 4 dernières années. Aucune étude n'a cependant été trouvée sur le sujet dans la littérature scientifique.


Les cas rapportés l'ont été avec le Paxil, l'Effexor, le Zoloft et le Luvox.

Nicorette VapoÉclair

Tiré de Profession Santé

Il s’agit d’un vaporisateur buccal de poche qui libère instantanément 1 mg de nicotine pour calmer les envies de fumer et les symptômes de sevrage chez les personnes qui désirent cesser de fumer, peu importe leur niveau de dépendance à la nicotine.

Santé Canada a accordé au fabricant un numéro d’exemption (EN) à son produit en attendant qu’il termine son analyse pour lui attribuer un numéro de produit naturel (NPN).

Le vaporisateur contient 150 doses de 1 mg à la saveur de menthe fraîche.

À noter, il n’y a pas d’indicateur qui avise l’utilisateur que son vaporisateur est vide.

Le prix de vente du Nicorette VapoÉclair est d’environ 40 $.

Contrairement aux gommes à mâcher et aux timbres cutanés de la marque Nicorette, le VapoÉclair n’est pas couvert par le régime public d’assurance médicaments. La compagnie attend d’obtenir son NPN avant de décider si elle soumettra une demande à l’INESSS.

« La posologie recommandée est d’une ou deux vaporisations lorsque le fumeur aurait normalement pris une cigarette ou lorsqu’une envie de fumer se fait sentir. »

Le Nicorette VapoÉclair « commence à agir sur les envies de fumer en 60 secondes ».

« Il a été démontré que le vaporisateur buccal Nicorette VapoÉclair permettrait d’atteindre des concentrations maximales de nicotine deux fois plus vite qu’avec la gomme ou la pastille », souligne le fabricant.

« Pour la plupart des fumeurs, l’utilisation type consistera en une ou deux vaporisations toutes les 30 à 60 minutes. Par exemple, un fumeur qui fume en moyenne 15 cigarettes par jour doit prendre une ou deux vaporisations au moins 15 fois par jour. »

Le fumeur ne peut prendre que deux vaporisations à la fois, jusqu’à un maximum de quatre vaporisations à l’heure et de 64 vaporisations par jour.

Ce dernier n’a pas soumis de données à Santé Canada pour une utilisation simultanée avec des timbres cutanés.

L’effet indésirable le plus signalé a été le hoquet (près de 60 % des patients versus 10 % pour ceux sous placebo). « La majorité des cas de hoquet signalés étaient légers », souligne le fabricant.

Pour amenuiser cet effet indésirable, celui-ci recommande de conserver la vaporisation dans la bouche pendant quelques secondes avant de l’avaler.

23 avril 2012

L’aspirine : nouvel espoir contre le cancer

Tiré de Passeport Santé

Faudrait-il prendre quotidiennement de l’aspirine pour diminuer le risque de cancer ? La question semble se poser suite à la publication de trois nouvelles études menées par l’équipe du Professeur Peter Rothwell.

En 2011, Peter Rothwell et son équipe avaient montré que la prise quotidienne d’aspirine (75 mg) permettait la réduction de la mortalité par cancer à long terme. Les trois nouvelles études ont confirmé ce constat et ont conclu que le bénéfice se faisait également sentir à plus court terme.

La première étude s’est appuyée sur des travaux concernant l’effet d’une consommation d’aspirine sur les évènements cardiovasculaires et sur la mortalité liée au cancer. Les chercheurs ont pu comparer la survie des consommateurs d’aspirine à celle des témoins. Les analyses ont montré que l’aspirine diminuerait le risque de mortalité par cancer de 26%. Lorsque le traitement est maintenu pendant cinq ans, ce chiffre atteindrait même les 37%.

Dans la deuxième étude, les chercheurs se sont intéressés cette fois à la propagation des métastases pendant le cancer. Les résultats semblent sans appel : au cours des six ans et demi de suivi, le risque de cancer avec des métastases à distance serait réduit de 36% et celui des adénocarcinomes de 46%. Parmi les patients atteints d’adénocarcinomes sans métastases au moment du diagnostic, la prise d’aspirine réduirait même le risque de métastases de 70%.

Enfin, la troisième étude révèle que la prise quotidienne d'une faible dose d'aspirine entraînerait une réduction du risque de cancer colorectal de quasiment 40%. Elle serait également associée à une baisse du risque à long terme des cancers de l’œsophage, de l’estomac et du sein.

Des résultats spectaculaires qui enthousiasment les auteurs des trois études : « Ils constituent la première preuve chez l'homme que l'aspirine prévient les métastases à distance des cancers ».

Recommander l’aspirine est prématuré

Il semble néanmoins prématuré de recommander la prise quotidienne d’aspirine en prévention du cancer sur la seule base de ces études, réalisées à partir d’études de prévention cardiovasculaire. Elles n’ont donc pas été conçues par des cancérologues avec tous les critères pertinents pour fournir des résultats en matière de cancérologie.

De plus, l’aspirine entraîne des effets secondaires tels que des saignements majeurs qui peuvent avoir un impact sur la qualité de vie. Il faudra attendre le résultat de nombreuses autres études pour adopter un tel traitement préventif. Malgré tout, il semblerait que l’on se dirige vers la reconnaissance de l'intérêt de l'aspirine dans la prévention des cancers.

08 avril 2012

Symptômes d'une diarrhée à C. Difficile

Tiré de l'avis de Santé Canada sur les IPPs et les risques d'infection à C. Difficile, février 2012

Le patient qui prend un IPP doit consulter sans tarder un professionnel de la santé s'il contracte une diarrhée qui perdure, car il peut s'agir d'une DACD. Diarrhées aqueuses ou sanglantes (au moins trois selles par jour pendant deux jours ou plus), fièvre, perte d'appétit, nausées, douleurs abdominales ou sensibilité au toucher sont des symptômes de DACD.

07 avril 2012

Grossesse : les effets des antipsychotiques sur les bébés

Tiré de Passeport Santé

Durant la grossesse, la prise d’antipsychotiques par la mère peut affecter le futur développement moteur du bébé.


C’est en observant plus de 300 nourrissons âgés de 6 mois que des chercheurs de l'Université Emory à Atlanta ont découvert que ceux qui étaient nés de mères sous antipsychotiques pendant la grossesse obtenaient des résultats plus faibles aux divers tests neuromoteurs effectués pour comparer leurs habiletés motrices (mouvements, réflexes, posture, etc.).

En effet, seuls 19 % des nouveau-nés exposés aux médicaments antipsychotiques ont eu des résultats normaux aux tests.

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion en comparant un groupe d’enfants nés de mères consommant des antipsychotiques à ceux issus de mères ayant pris des antidépresseurs et de mères n'ayant aucun médicament psychiatrique.

Rappelons que les médicaments antipsychotiques sont souvent utilisés dans le traitement de la schizophrénie et du trouble bipolaire.

Pour les chercheurs, dont l’étude est parue dans la revue Archives of General Psychiatry, aucun retard significatif dans les habiletés motrices causé par les antipsychotiques durant la grossesse n'a été démontré. Seule une association a été prouvée.

Or, les spécialistes tiennent tout de même à aviser les médecins de peser davantage le pour et le contre de la prise d’antipsychotiques et de vérifier la nécessité chez les femmes enceintes atteintes d’une maladie mentale.

Il semblerait qu’environ les deux tiers des femmes ayant des antécédents de maladie mentale mettent au monde un bébé.

Quelles statistiques sur le Zostavax

Tiré d'un dépliant de la compagnie MERCK

Chez plus de 50% des personnes de plus de 60ans atteintes du zona, la maladie peut évoluer vers une névralgie postzostérienne(NPZ).

L'allodynie (douleur reliée à un stimulus anodin) est présente chez au moins 90% des patients souffrant de NPZ et est généralement décrite comme le type de douleur le plus pénible et le plus invalidant.

Environ 95% des adultes au Canada ont eu la varicelle.

Le risque à vie de présenter un zona pourrait atteindre 30% dans la population générale.

Chez les 60 ans et plus, Zostavax a entraîné une réduction significative de 51% du zona.

La durée de la protection au-delà de 4 ans après la vaccination n'est pas connue. La nécessité d'une revaccination n'a pas été déterminée.

Zostavax a entraîné une réduction significative de la douleur reliée au zona chez les personnes de 60 ans et plus.
Réduction de 73% de l'incidence de la douleur intense et persistante reliée au zona chez les personnes ayant présenté un zona malgré la vaccination.
Réduction de 39% de l'incidence de NPZ chez les personnes ayant présenté un zona malgré la vaccination.

02 avril 2012

Sinus Rinse

Prescription:

Sinus Rinse 240ml

+ pulmicort capsule de 0.5 (bien sûr servont les ampoules)

+ Bactroban crème 1cc

Dans les 2 narines die durant 1 mois.

Stabilité? Peut-on en faire une magistrale?

Aucune donnée de stabilité pour des magistrales avec du Sinus Rinse. Il y a même des rapports de cas d'infection sévère suite à l'ajout d'ingrédients dans les solution de rinçage.

Conclusion: le patient fait le mélange lui-même juste avant l'utilisation et jette toute portion inutilisée.

Conservation de l'insuline dans le desert

Patiente diabétique qui s'en va dans le désert, endroit où la température environne les 40Celcius.

Durée de conservation de l'insuline:

4 semaines à plus de 50Celcius
10 semaines à 37Celcius

10% de perte d'activité si gardée à température de la pièce durant 2 ans

**Ne pas oublier que la congélation altère beaucoup plus l'insuline que la chaleur!