31 mars 2008

Petit rappel sur le métabolisme de l'alcool

Chez l'adulte, l'organisme métabolise l'alcool à un rythme d'environ 8,5 g par heure (deux tiers d'une bière ordinaire ou environ 30 ml de spiritueux). Ce taux peut varier d'une personne à l'autre en fonction de facteurs génétiques, la consommation habituelle d'alcool, la taille, le sexe et la dimension du foie.

L'absorption digestive de l’alcool est rapide et s’effectue au niveau de l'estomac, du duodénum et de l’intestin grêle proximal. L'alcool est à la fois lipophile et hydrophile. Le transport se fait sans énergie ni transporteur spécifique. Des facteurs peuvent modifier l’absorption, tels que la quantité d’alcool ingéré et sa concentration (absorption plus rapide si concentration élevée) et la présence d’aliments (absorption ralentie).

Le métabolisme de l'alcool se fait essentiellement (95%) au niveau du foie en 3 étapes. Le métabolisme extra-hépatique (5%) se fait par voie urinaire, alvéolaire (d’où l’alcootest), cutanée et salivaire. Il existe donc également une ADH (alcool déshydrogénase) au niveau des poumons, des reins et de l'estomac. La métabolisation de l’alcool produit de l'acétate (CH3CHO), puis de l'acétylcoenzyme A.

Dans la population, il existe 2 sortes d’isoenzymes : l’une est dite « normale » et l’autre « lente». Dans le deuxième cas, il y a accumulation d'acétaldéhyde au niveau sanguin. Les métabolisateurs dits « lents », comme une partie de la population asiatique, auront des symptômes de flushing, c’est-à-dire des bouffées de chaleur, des rougeurs, des migraines et des nausées. C’est ce qu’on appelle également l’effet antabuse ou disulfiram, lorsqu’on donne un inhibiteur de l’ALDH chez les alcooliques.

En ce qui concerne l’alcootest, le dispositif part du fait que l’alcool se retrouve également éliminé au niveau des poumons. Lorsqu’on expire dans l’alcootest, l’alcool contenu dans l’air réagit avec différents produits chimiques contenus dans l’appareil à une température et une pression donnée, avec l’aide de différents catalyseurs. Selon une réaction d’oxydoréduction en 90 secondes, l’appareil déterminera si le conducteur présente une alcoolémie égale ou supérieure à 0,08 par le biais de réactifs colorés.

Quantité d'alcool et valeur énergétique "théorique" des boissons alcooliques.

Un litre de ---(ml/l)----(g/l)----kcal
Bière à 6% vol.----- 60/ 48/ 344
Vin rouge à 10% vol.----- 100/ 80/ 568
Champagne à 12% vol.----- 120/ 96/ 681
Vin cuit à 19 % vol.----- 190/ 152/ 1078
Wisky à 40% vol.----- 400/ 320 / 2272
Pastis à 45% vol.---- 450 / 360 / 2556


Pour plus d’informations :
Rouillard, Claude. Abus des drogues et alcoolisme. PHC-14226. Hiver 2005.
http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/theorie/alcootest.html
http://www.chu-limoges.fr/nutrition/cours/alcool/metabgen.htm
http://www.institutdanone.org/comprendre/publications/objectif_nutrition/024/dossier.php

Rédigé par Julie Aumont, stagiaire

Les verrues : traiter ou ne pas traiter?

Une verrue est une excroissance confinée à l’épiderme atteignant la couche cornée. Elle est causée par un type de papillomavirus humain (VPH). Les verrues sont caractérisées par la présence de petits points noirs, elles peuvent être seules ou en mosaïques, elles sont plates, épaisses et dures, d’apparence jaunâtre ou brune, douloureuses ou non. Elles se retrouvent le plus souvent sur les doigts ou les pieds, mais on peut aussi les retrouver à d’autres endroits sur le corps. L’incubation peut durer de 2 à 3 mois. La contagion peut être directe (peau à peau) ou indirecte (endroits publics humides, objets contaminés, etc), cela va dépendre du type de contact, de l’emplacement de la verrue et de son ancienneté. Il existe plusieurs types de verrues : vulgaire, plantaire, etc.

Les personnes les plus à risques sont les enfants et les adolescents, les gens ayant une peau sèche et fragile ou qui souffrent d’eczéma et les gens ayant un système immunitaire affaibli. La fatigue ou le stress intense peut rendre l’organisme vulnérable aux infections. Il existe quelques moyens de prévention pour éviter de contracter le virus :
-Éviter de marcher pieds nus, surtout dans les endroits publics.
-Garder les pieds propres et secs.
-Porter des bas de coton et les changer tous les jours
-Vérifier les doigts et les pieds des enfants régulièrement.
-Éviter les contacts directs avec une verrue.

Quand consulter un médecin?
- Une verrue qui persiste malgré les traitements en pharmacie.
-Une verrue très douloureuse (surtout au niveau des pieds).
-Un ongle qui se déforme.
-Des saignements.
-Une apparence suspecte (rare).
-Des signes d’infections.
-Propagation à plusieurs endroits sur le corps (visage).
-Femmes enceintes.
-Diabète.
-Atteinte aux organes génitaux.

Traitements
Les verrues vulgaires, surtout chez les enfants, ont tendance à disparaître spontanément en quelques jours, voir quelques mois. Peu importe le traitement utilisé, cela n’éliminera pas complètement le virus. Une fois la verrue disparue, le virus demeure dans l’épiderme et peut se réactiver selon le système immunitaire de la personne. Il ne faut jamais tenter d’enlever une verrue avec un instrument coupant (lame de rasoir, couteau), car la plaie risque de s’infecter et de laisser une cicatrice. Les verrues plantaires sont les plus résistantes et nécessitent des traitements plus puissants.

La décision de traiter ou ne pas traiter peut dépendre de plusieurs facteurs, mais la plupart des gens vont désirer s’en débarrasser si la verrue est douloureuse ou inesthétique, en plus d’être contagieuse. Chez les enfants, on recommande la prudence < 2 ans avec les différents produits mis sur le marché. Si la verrue n’incommode pas l’enfant et qu’elle ne se multiplie pas, on peut se permettre d’attendre et de vérifier l’évolution. Le choix de traiter ou non l’enfant reste controversé, mais certains auront tendance à le faire pour éviter la propagation du virus. Dans le doute, consultez un médecin, surtout si enfant en bas âge.

Acide Salicylique (Duoplant, Duofilm, Compound W, Off-Ezy)
-Effet comparable à celui d’une brûlure.
-Durée de 3 à 4 semaines.
-Concentrations varies de 10 à 40% dépendamment de l’emplacement de la verrue (doigt (11-20%) ou pied (40%)).
-On évite d’utiliser ce type de produit au visage.
-Pansements plus faciles à utiliser, à condition qu’ils restent en place.
-Forme liquide requiert une protection de la peau environnante, soit par un vernis à ongle ou de la vaseline.
-Combinaison avec acide lactique produit une synergie.
-Serait le traitement le plus populaire et celui qui détient le plus de preuves d’efficacité.

Mode d’emploi :
1.Laver la zone et la faire tremper 5-15 minutes.
2.Enlever le surplus de corne avec une pierre ponce.
3.Protéger la peau saine avec du vernis ou de la vaseline.
4.Appliquer une goutte à la fois jusqu’à ce que la région soit recouverte.
5.Si ASA seul : 1-2 fois/jour. Si avec AL : 1 fois/jour.
6.Couvrir avec un pansement occlusif.

Cryothérapie (Azote liquide, Dr. Scholl’s Freeze Away)
-Traitement plus douloureux effectué par un médecin (azote liquide) ou en vente libre (produits tels que Dr. Scholl’s).
-Plusieurs séances peuvent être nécessaires aux 2-3 semaines d’intervalle.
-Ne serait pas plus efficace qu’un traitement à l’acide salicylique.
-Les produits en vente libre peuvent être utilisés chez les 4 ans et +.

Ruban adhésif (duck tape)
-L’irritation locale causée par le ruban activerait le système immunitaire qui détruirait la verrue.
-Peu coûteux et non douloureux.
-Efficacité mitigée.

Effet placebo
-Les verrues auront tendance à disparaître d’elles-mêmes après quelques semaines ou quelques mois (le tiers après 6 mois, la majorité après 2 ans).


Conseils généraux :
-Toujours se laver les mains avant et après une manipulation.
-Cesser le traitement lorsque la peau redevient saine.
-Référer à un médecin si aucune amélioration après 14 jours.
-Si la verrue est irritée ou saignement léger, enlever le produit et reprendre lorsque la peau est rétablie.
-La durée de traitement maximale est de 12 semaines, consulter un médecin si la verrue est encore présente après ce délai.

Références :
Fortier, Elizabeth. Soins des pieds. Consultation pharmaceutique. Automne 2006.
Passeport Santé : http://www.passeportsante.com consulté le 28 mars 2008.
Canoë Santé : http://sante.canoe.com/condition_info_details.asp?disease_id=134&rot=4 consulté le 31 mars 2008.
Proxim (encyclopédie médicale) : http://www.essaim.ca/proxim/client/fr/SanteBienEtre/Encyclopedie.asp?Lettre=V&id_Section=499&idMenu=168 consulté le 31 mars 2008.

Rédigé par Julie Aumont, stagiaire

Le coumadin et les produits naturels

Les interactions les plus fréquentes:

 

















































































































































Produits Naturels


↑ de
l’effet anticoagulant


(↑
risque de saignement)


↓ de
l’effet anticoagulant


(+ à
risque de caillots)


Ail


X


 


Boldo


X


 


Bourrache


X


 


Camomille commune


X


 


Canneberge


X


 


Chou palmiste nain (Sabal)


X


 


Coenzyme Q10


X


 


Chondroïtine (sulfate)


X



(puissant antithrombotique)


 


Gingembre


X


 


Ginkgo


X


 


Ginseng


X


 


Glucosamine (sulfate)


X



(formulation NAG serait plus sécuritaire)


 


Griffe du diable


X


 


Hydraste du Canada


 


X


Lin


X


 


Luzerne


X


(si
contaminée par moisissure)


X



(possède vitamine K)


Millefeuille


 


X


Millepertuis


 


X


Myrtille


X


 


Onagre bisannuelle


X


 


Passiflore


X


 


Psyllium


 


X


(si
prise non espacée de 2h)


Saule blanc


X


 


Soja


X


 


Thé vert


 


X


Trèfle Rouge


X


 


Vigne Rouge


X


 




Rédigé par Julie Aumont, stagiaire

26 mars 2008

Un vaccin contre l'hypertension

Un vaccin pour traiter l'hypertension est actuellement expérimenté avec succès par des chercheurs suisses qui publient leurs résultats prometteurs dans la dernière édition de la revue britannique The Lancet.

Bien qu'il existe déjà plusieurs médicaments efficaces pour soigner cette maladie dont 14,5 % de la population canadienne est atteinte, un vaccin permettrait de solutionner un problème tout simple, comme l'oubli de prendre son médicament, qui explique pourquoi il est parfois si difficile d'abaisser adéquatement la tension artérielle de plusieurs patients.

Selon le chercheur principal de l'étude, entre 50 % et 80 % des hypertendus auxquels on a prescrit la prise quotidienne de médicaments hypotenseurs ne suivraient pas à la lettre leur traitement.

Le vaccin dénommé CYT006-AngQb est constitué de particules virales auxquelles on a greffé l'angiotensine II, un peptide qui induit la constriction des vaisseaux sanguins et, de ce fait, accroît la tension artérielle.

En neutralisant l'angiotensine II, les anticorps exercent un effet comparable aux médicaments déjà sur le marché, qui bloquent les récepteurs auxquels se lie le peptide et préviennent ainsi l'expression de son effet vasoconstricteur.

L'effet de ce vaccin, dont la durée d'action est d'environ quatre mois, a été mesuré dans le cadre d'une étude impliquant 72 personnes volontaires souffrant de formes légères ou modérées d'hypertension artérielle.

Elles ont reçu soit une faible dose de 100µg du vaccin, soit une dose de 300 g, soit un placebo. À part le fait que l'administration du vaccin a provoqué quelques réactions bénignes, au site d'injection, et de passagers symptômes similaires à ceux de la grippe chez certains individus, la plus haute dose du vaccin entraînait clairement une réduction de la tension artérielle tout au cours de la journée.

Or cette diminution était encore plus marquée au petit matin, une période critique de la journée où la tension monte en flèche chez tous les individus, mais de façon encore plus prononcée chez les hypertendus. À 8 h, les chercheurs ont noté une diminution de la pression systolique par rapport au placebo.

Pour le spécialiste de l'hypertension, Jacques de Champlain, clinicien-chercheur à Montréal, le vaccin CYT006-AngQb représente « un premier pas intéressant, une approche thérapeutique originale qui a donné des résultats réels. »

Toutefois, il a souligné que ce vaccin abaisse la tension artérielle, mais ne la corrige pas complètement, car la plupart des hypertendus doivent prendre plus d'un médicament pour contrôler leur tension artérielle : entre deux et trois médicaments qui agissent sur des cibles différentes. Le vaccin ne remplace que l'un d'eux.

« On réussit à corriger l'hypertension par un seul médicament chez à peine 25% à 30% des patients. »

À l'instar de spécialistes suédois qui signent un commentaire dans The Lancet, le Dr de Champlain a évoqué les dangers associés aux vaccinations qui doivent être répétées périodiquement, comme c'est le cas avec le vaccin CYT006-A7ngQb.

« Ces rappels peuvent induire des immunisations croisées, des hypersensibilités à des substances auxquelles la personne n'était pas sensible auparavant. Ils pourront aussi à long terme atténuer l'effet du vaccin. »

Il a néanmoins souligné que « cette découverte ouvre une nouvelle porte » qui pourrait même avoir des retombées sur d'autres maladies chroniques, comme le diabète ou l'athérosclérose, qui nécessitent la prise quotidienne de médicaments.

Tiré de Passeport Santé

17 mars 2008

Les problèmes de foie

L’appellation ‘crise de foie’ est une appellation populaire qui n’est pas un diagnostic médical. Les gens utilisent souvent ce terme pour désigner des troubles digestifs, tel le reflux gastro-oesophagien, les brûlements d’estomac ou des ballonnements. Dans ces cas précis, il est possible de suggérer des anti-acides ou des anti-H2 disponibles en vente libre en effectuant un questionnaire complet auprès du patient afin de bien cerner son problème. Il existe beaucoup de produits naturels sur le marché qui auraient pour vertu de soulager les douleurs au foie, ou de le nettoyer afin de perdre du poids. Il faut être prudent avec ce genre de produits, car la plupart du temps ils contiennent des laxatifs puissants qui donneront l’impression au patient d’avoir une bonne ‘gastro’ et qui n’apporteront, somme toute, rien d’avantageux et qui peuvent être irritants pour les intestins.

Lorsque le foie est vraiment malade, il s’agit d’un trouble plus inquiétant. Les patients présenteront alors de la fatigue, une perte de poids inexpliquée, des troubles rénaux, des troubles sexuels, de la jaunisse, une augmentation du volume de l’abdomen, de l’œdème, etc. On parle alors de cirrhose du foie chez les personnes qui consomment beaucoup d’alcool. Il existe également différentes hépatites (A, B, C) qui sont des infections du foie causées par des virus, parfois asymptomatiques qui peuvent passer inaperçues durant de nombreuses années. Lorsque le médecin diagnostique une hépatique, la maladie est souvent rendue à un stade avancé. C’est pourquoi il est recommandé d’obtenir la vaccination requise. Comme autres étiologies, on parle d’anomalies génétiques, un désordre métabolique, un cancer, etc.

La vésicule biliaire peut parfois être en cause lorsqu’un patient présente des douleurs au foie, qui sont souvent accompagnées de nausées et de vomissements. La vésicule biliaire sert à concentrer et à stocker la bile produite par le foie, qui est ensuite déversée dans l’intestin pour aider à la digestion. La cristallisation des sels biliaires peut donner lieu à l’apparition de calculs biliaires qui peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.

Il existe peu de données fiables sur les produits naturels pour les problèmes hépatobiliaires. Ils pourraient être indiqués dans des cas sans présence d’obstruction des voies biliaires, pour une durée maximum de 2 semaines. Diriger le patient vers un médecin par la suite, ou s’il présente les symptômes suivants :

Ø Nausées/Vomissements
Ø Étourdissements
Ø Sang dans les selles
Ø Douleurs abdominales
Ø Fièvre persistant plus de 48 heures
Ø Fatigue inexpliquée


Un patient qui se présente pour des problèmes de digestion pourrait voir ses symptômes améliorés par des mesures non pharmacologiques simples. Celles-ci devraient être privilégiées en premier lieu avant de conseiller un produit naturel pour lequel il n’existe pas de preuves scientifiques fiables. En s’assurant qu’il ne présente pas les symptômes d’alarme mentionnés ci-haut, voici des trucs qu’il pourrait intégrer tous les jours afin de changer ses habitudes de vie progressivement :

MNPs :
1. Éviter la consommation d’aliments riches en lipides (fritures, sauces, vinaigrettes, huiles, beurre, pâtisseries, charcuteries, viandes grasses, etc)
2. Éviter la consommation d’alcool
3. Manger des plus petits repas
4. Prendre le temps de manger 3 repas par jour (déjeuner inclus!)
5. Éviter de manger tard avant le coucher
6. Boire beaucoup d’eau
7. Cessation tabagique
8. Perdre du poids si embonpoint

Produits retrouvés en pharmacie, souvent en combinaison :

Définitions utiles :
Cholérétique : Se dit des substances qui augmentent la sécrétion de la bile.
Cholagogue : Se dit des substances qui facilitent l’évacuation de la bile renfermée dans les voies biliaires extra-hépatiques et surtout dans la vésicule.


Acide déhydrocholique
Acide biliaire semi-synthétique
Action cholérétique
Pas d’interactions rapportées
E-I : Activité laxative irritante
C-I : enfants < 12 ans, obstructions des voies biliaires, lithiase hépatique, grossesse
Code médicament : X
Ex : Dycholium 300 mg die à qid ac

Acide désoxycholique
Acide biliaire semi-synthétique
Action cholérétique
E-I : Activité laxative irritante
C-I : obstruction des voies biliaires
Ex : Hépartichaud, Florabile

Extraits biliaires
Effet cholérétique, favorise la production de bile et permet d’augmenter sa teneur en eau
C-I : obstruction des voies biliaires
Ex : Bicholate, Herbalax, Dicholium


Aloes (30 ml de gel tid (liquide) ou 20-60 mg tid (gélule))
Usage oral n’a pas été démontré sécuritaire et efficace. Utilisé comme tonique et laxatif.
Interactions : hypoglycémiants oraux
E-I : crampes, hypoglycémies chez pts diabétiques
C-I : grossesse et allaitement, maladies intestinales, douleurs abdominales, maladies rénales

Artichaud (15% de cynarine tid)
Action cholérétique
Pas d’interactions rapportées
E-I : En excès peut causer des diarrhées
Attention si allergie à l’herbe à poux ou aux marguerites
Ex : Artéchol, Hépartichaut, Florabil, Duo-Bil

Boldo (60-200 mg tid)
Stimule la sécrétion et l’évacuation de la bile, effet antioxydant
Interactions : AAS, Coumadin, Plavix
C-I : grossesse, allaitement, insuffisance ou maladie hépatique, lithiases, maladies rénales
Ex : Foratol, Florabile

Chardon Marie (12-15g de graines, 200-240 mg de silymarine die)
Réduit la formation de calculs biliaires, protège le foie contre les toxines
Pas d’interactions rapportées
E-I : diarrhées
C-I : grossesse et allaitement
Pas recommandé en tisane car non hydrosoluble
Ex : Florabil

Pissenlit (feuilles : 4-10g en tisane tid, racines : 3-5g en tisanes tid)
Feuilles : action diurétiques, tonique pour le foie
Racine : stimule la production de bile, stimule la contraction de la vésicule biliaire
Pas d’interactions rapportées
E-I diarrhées
C-I : occlusion des voies biliaires et de la vésicule biliaire
Contient une source élevée de vitamine A (14000UI/100g)
Ex : Duo-Bil, Florabil

Radis Noir (250 mg de racine tid pc)
Action cholérétique et cholagogue
Pas d’interactions rapportées
E-I : vomissements, diarrhées, goût piquant, brûlant = irritation des muqueuses
Ex : Florabil



Références :
Trudel, Caroline. Diarrhée, Hémorroïdes, Nausées et Vomissements, Problèmes hépatobiliaires. Notes de cours MVL 2007. Université Laval.
Blanchot, Luc. Hygiène de vie et digestion. Doctissimo.com. Consulté le 14 mars 2008.
Zinsky, Emmanuel. La crise de foie, ça n’existe pas. Doctissimo.com. Consulté le 14 mars 2008.

Rédigé par Julie Aumont, stagiaire en pharmacie

16 mars 2008

Des produits naturels en vente libre chez Couche-Tard

13 mars 2008 | Éric Whittom, B. Pharm.

Les dépanneurs Couche-Tard offrent maintenant à leur clientèle des produits « 100 % naturels » en vente libre à leurs caisses.

Cinq sortes de capsules ont été commercialisées, soit D-Stress pour « relaxer le corps et l’esprit », Boost pour « dynamiser le corps et l’esprit », R-Set pour « faciliter le lendemain de veille », X-Cité, version masculine et féminine, pour « stimuler le désir ». Chaque emballage de deux capsules coûte 2,99 $. On retrouve les ingrédients au verso de l’emballage. L’indication, la dose recommandée et les mises en garde sont inscrites à l’intérieur de l’emballage scellé.

La pharmacienne Lise Lefebvre qui travaille en toxicologie à l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) considère que ces produits ne devraient pas être vendus dans un dépanneur, même si les ingrédients actifs ne sont pas dangereux pour la population en général. « Les produits naturels sont des médicaments. On ne devrait pas suggérer une béquille pour toutes les situations de la vie sans consulter un professionnel de la santé. Est-ce le commis du dépanneur qui conseillera comment prendre ces médicaments? »

Lise Lefebvre souligne aussi que ces produits n’affichent pas de numéro de produit naturel (NPN) attribué par Santé Canada pour autoriser leur vente au pays. De plus, elle émet de sérieuses réserves sur l’efficacité de certains ingrédients qui n’ont pas été testés chez l’humain. Enfin, elle ajoute que les concentrations des vitamines dans les capsules sont supérieures aux dosages recommandés quotidiennement. « Ce n’est pas dangereux, mais ça donne quoi? »

L’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) ne peut pas demander à Couche-Tard de retirer ses produits, puisque ce mandat relève de Santé Canada. « Comme ce ne sont pas des pharmaciens qui vendent ces produits, nous ne pouvons pas intervenir, explique Manon Lambert, directrice générale et secrétaire de l’OPQ. Toutefois, nous trouvons que cela banalise la consommation des médicaments chez les adolescents et les jeunes adultes. »

Alimentation Couche-Tard s’est associée au réseau de radios Énergie pour la vente de ses nouveaux produits. Il vend aussi depuis quelques années des boissons énergétiques à base de taurine et de caféine aux couleurs d’Énergie.


Tiré de Mon Portail Pharmacie

15 mars 2008

Nouvelle présentation de Sintrom 4mg

Soyez vigilants collègues pharmaciens !!!

Je sais qu'il ne s'agit pas de médicaments utilisés fréquemment, mais tout de même! Nous avons constaté que la présentation des comprimés de Sintrom 4mg a récemment changée: effectivement, on retrouve maintenant sur ces comprimés ronds et blancs le logo Paladin d'un côté, et 2 lignes de sécabilité en X (comprimé séparé en 4) de l'autre.... Soit exactement la même chose que les comprimés de Sandomigran DS 1mg, sauf que ces derniers n'ont qu'une seule ligne de sécabilité (comprimé séparé en 2)...

En espérant que cela vous soit utile!

Claudie Roy

14 mars 2008

Entendu dans une pharmacie...

Bonjour François!

Voici quelques lapsus ou erreurs de techniciennes que j'ai pris en note dernièrement; si tu veux les publier, je crois qu'ils vont en faire rire plus d'un ;) Bien entendu, les personnes concernées sont averties, et consentantes... Merci !!!

Claudie Roy

- Pour la mention du diagnostique sur une prescription d'antibiotiques: "mal de george"
- "Avons-nous reçu le linéaire pour ce patient?" (INR)
- "La patiente s'est blessée au nerf asiatique..." (sciatique)
- " Le monsieur veut quelque chose pour remonter son système humanitaire" (immunitaire)
- Posologie sur l'étiquette de Diflucan 150mg: 1 capsule par la bouche immédiatement si vaginette
- "Claudie, le patient n'est pas trop certain de sa technique d'utilisation pour ses pompes pour les poumons, je t'ai mis un placenta dans le panier pour que tu lui montres..." (placebo)

Merci les filles d'égayer nos journées ainsi ;)

10 mars 2008

Gabapentin May Prevent Severe High-Altitude Headache

Gabapentin is safe and effective for the prevention of severe high-altitude headache, according to findings published in the March issue of the Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry.

"High-altitude headache (HAH) is a hypobaric hypoxia-induced symptom that is commonly experienced by newcomers to high-altitude areas," write Dr. Sirous Jafarian and colleagues from the University of Tehran, Iran.

The researchers examined the efficacy of gabapentin in the prevention of HAH in a study involving 204 unacclimatized guests at the Tochal Mountain Hotel Clinic, which is located at an altitude of 3500 m above sea level. The subjects were randomly assigned to receive 600 mg of gabapentin or identical placebo.

The overall incidence of HAH was 43.1% in gabapentin-treated subjects and 54.9% placebo-treated individuals -- not a significant difference (p = 0.09).

However, subjects treated with gabapentin had a lower incidence of moderate/severe HAH compared to those treated with placebo (26.5% versus 41.2%, respectively; p = 0.03).

The most common adverse effect was somnolence, which was more prevalent among gabapentin-treated patients. Dizziness, fatigue, and gastrointestinal adverse events did not differ between the groups.

"Given the efficacy of gabapentin in HAH prevention and its satisfactory tolerability, it could be considered as an additional agent in the management of individuals who are a candidate for prophylaxis at high altitudes," Dr. Jafarian's team concludes.

Source: Reuters Health

06 mars 2008

Prévention des risques infectieux chez la femme enceinte

— Les risques les plus graves pour le fœtus concernent les infections par le virus du SIDA (VIH), et des hépatites C et B (VHC, VHB). Pour les deux premiers, il n’existe pas, à ce jour, de vaccin et le dépistage avant ou au tout début de la grossesse est recommandé.

— En ce qui concerne le VHB, un vaccin très efficace [12, 13, 14] est disponible et si la femme n’a pas été vaccinée pendant l’enfance il parait souhaitable de pratiquer cette vaccination chez les jeunes femmes en âge de procréer. Le dépistage des porteurs de virus est obligatoire car en cas de positivité la sérovaccination du nouveau-né s’impose. Actuellement, malheureusement, près de 20% des femmes enceintes échappent à ce dépistage.

— Pour les cytomégalovirus (CMV) il n’y a pas d’indication à un dépistage systématique, sauf s’il existe une anomalie fœtale dont l’origine peut être due à une infection par CMV.

Le virus de la rubéole est très dangereux pour l’embryon au cours des trois premiers mois de grossesse. Il est responsable de la redoutable rubéole congénitale comportant des malformations cardiaques, auditives, oculaires, neurologiques. Son action se prolonge jusqu’à la fin de la grossesse, responsable de foetopathies graves, et aussi après la naissance, car le virus peut persister au niveau de l’œil ou de l’appareil auditif.

— Pour la toxoplasmose, pas de contact avec les déjections des chats,… Contrairement aux infections virales il existe un traitement efficace de la toxoplasmose.

Le streptocoque B doit faire l’objet d’une recherche systématique dans le vagin de la 34e à la 38e semaine de grossesse, ou au début du travail, afin d’effectuer, à l’accouchement, un traitement par un antibiotique (actuellement par les béta-lactamines) relayé par le même traitement au nouveau-né.

ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE DE PARIS
http://www.orpha.net/actor/Orphanews/2006/doc/Acad-med.doc

Rédigé par Marie-Eve Blais, stagiaire

01 mars 2008

La prednisone contre les symptômes de retrait de la médication contre les maux de tête

La prednisone soulagerait les symptômes de retrait lors de l'arrêt de médicaments contre les maux de tête selon un rapport publié dans le numéro de février de Cephalalgia.

L'arrêt de l'usage excessif de ce type de médication peut entraîner de graves maux de tête ainsi que d'autres symptômes tels que des nausées, des vomissements, une hypotension et une tachycardie, expliquent les auteurs.

Dr. Lutz Pageler de Cologne en Allemagne et ses collègues ont mené une étude randomisée afin de comparer l'efficacité de la prednisone 100 mg vs placebo administrée quotidiennement pendant 5 jours pour le traitement des symptômes de retrait chez 20 patients.

Les patients traités avec la prednisone ont connu significativement moins d'heures de céphalées sévères ou modérées lors des premières 72 et 120 heures que les patients qui ont reçu le placebo, indiquent les auteurs de l'étude.

Les patients dans le groupe prednisone ont demandé près de 50% moins fréquemment des médicaments de secours que le groupe placebo, mais cette différence n'était pas statistiquement significative.

"Our results suggest that prednisone could be effective in treatment of medication withdrawal headache and that the drug may facilitate withdrawal therapy», écrivent les auteurs.

"The possible action of steroids in the treatment of medication overuse headache and other headaches such as cluster headache or status migrainosus still needs to be determined", concluent les instigateurs de l'étude. Ils ajoutent qu'une étude multicentrique de phase III est déjà en cours en Europe pour vérifier ces conclusions. Source: Medscape.com