Le cannabis est la substance la plus fumée dans le monde occidental juste après le tabac. Si l’élément responsable de l’effet psychostimulant est le THC, la fumée de cannabis, tout comme celle du tabac, est un mélange de composés chimiques divers (hydrocarbures polycycliques aromatiques, monoxyde de carbone, cyanure, benzène…).
Une récente revue systématique de la littérature a identifié 34 publications pertinentes sur l’effet à court et long terme de la fumée de cannabis sur la fonction pulmonaire. Leurs conclusions sont parfois contradictoires. La mise en œuvre de telles études est compliquée en raison d’un recrutement difficile et de l’association fréquente d’un tabagisme.
Un nouveau travail mené en Nouvelle-Zélande a comparé la fonction pulmonaire et les scanners thoraciques de 75 fumeurs de cannabis seul, 91 fumeurs à la fois de tabac et de cannabis et 92 fumeurs de tabac à ceux de 92 sujets non fumeurs. Les fumeurs de cannabis ont tendance à fumer moins de tabac que les fumeurs du tabac seul. Il est cependant probable que les effets délétères du cannabis s’ajoutent à ceux du tabac…
Les résultats de cette étude montrent une relation dose-dépendante entre la consommation de cannabis et le degré d’obstruction et d’hyperinflation pulmonaire.
Un joint de cannabis avait ainsi le même effet sur le VEMS que 2 cigarettes et demi et sur la conductance aérienne spécifique que 6 cigarettes.
Cependant aucune association n’a été mise en évidence entre l’utilisation de cannabis et la présence d’un emphysème macroscopique au scanner.
Cette étude confirme dont l’effet délétère du cannabis sur la fonction pulmonaire (obstruction des voies aériennes proximales et « hyperinflation » mais pas d’emphysème) et sur les symptômes respiratoires (sifflements, toux, oppression thoracique et hypersécrétion).
Tiré du JIM
10 janvier 2008
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