06 mars 2008

Prévention des risques infectieux chez la femme enceinte

— Les risques les plus graves pour le fœtus concernent les infections par le virus du SIDA (VIH), et des hépatites C et B (VHC, VHB). Pour les deux premiers, il n’existe pas, à ce jour, de vaccin et le dépistage avant ou au tout début de la grossesse est recommandé.

— En ce qui concerne le VHB, un vaccin très efficace [12, 13, 14] est disponible et si la femme n’a pas été vaccinée pendant l’enfance il parait souhaitable de pratiquer cette vaccination chez les jeunes femmes en âge de procréer. Le dépistage des porteurs de virus est obligatoire car en cas de positivité la sérovaccination du nouveau-né s’impose. Actuellement, malheureusement, près de 20% des femmes enceintes échappent à ce dépistage.

— Pour les cytomégalovirus (CMV) il n’y a pas d’indication à un dépistage systématique, sauf s’il existe une anomalie fœtale dont l’origine peut être due à une infection par CMV.

Le virus de la rubéole est très dangereux pour l’embryon au cours des trois premiers mois de grossesse. Il est responsable de la redoutable rubéole congénitale comportant des malformations cardiaques, auditives, oculaires, neurologiques. Son action se prolonge jusqu’à la fin de la grossesse, responsable de foetopathies graves, et aussi après la naissance, car le virus peut persister au niveau de l’œil ou de l’appareil auditif.

— Pour la toxoplasmose, pas de contact avec les déjections des chats,… Contrairement aux infections virales il existe un traitement efficace de la toxoplasmose.

Le streptocoque B doit faire l’objet d’une recherche systématique dans le vagin de la 34e à la 38e semaine de grossesse, ou au début du travail, afin d’effectuer, à l’accouchement, un traitement par un antibiotique (actuellement par les béta-lactamines) relayé par le même traitement au nouveau-né.

ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE DE PARIS
http://www.orpha.net/actor/Orphanews/2006/doc/Acad-med.doc

Rédigé par Marie-Eve Blais, stagiaire

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