Résumé de la formation sur la FA 2011 Nouveautés en anticoagulothérapie par
André Lainesse, cardiologue. Rédigé par Chantal Desaulniers, pharmacienne.
La FA, quelques chiffres :
-Incidence : 25% des personnes développent de la FA après l’âge de 40ans
-Prévalence : 10% des personnes présentent de la FA après l’âge de 80ans
*30% des cas d’hospitalisation pour arythmie
*70% des sujets sont âgés de 65 à 85 ans
-25% des AVC surviennent au début de la FA
-›2fois de récidive dans les 6 premiers mois
-follow-up : 35% des patients FA auront AVC
-45% AVC emboliques sont d’origine cardiaque
-risque d’AVC ↑ de 5X
-FA est responsable de 15% de tous les AVC
-mortalité 30jrs post-AVC : 25% + ↑ que dans tous les AVC d’autres étiologies
-mortalité à 6mois post-AVC : 50% + ↑ que dans tous les AVC d’autres étiologies
Conséquences cliniques :
↑ incidence d’événements emboliques et risque d’AVC
↑ mortalité cardiaque et totale
↓ fonction systolique ventriculaire gauche
CHADS2 (grille d’évaluation du risque d’AVC)
C (congestive heart failure = 1 pt)
H (HTA = 1pt)
A (age › 75ans = 1pt)
D (diabète = 1pt)
S2 (stroke (AVC ou ICT antérieurs = 2pts
Nouvelles recommandations :
Score----Risque d’AVC----Traitement recommandé
0 : Risque Très faible (1.9%→pop générale):ASA 75-325mg/jr
1 : Risque faible (2.8%): Warfarine ou dabigatran
(dans certains cas, l’ASA peut être une alternative)
2 : Risque modéré à élevé (4%) : Warfarine ou dabigatran
(dans certains cas, l’ASA peut être une alternative)
3 et plus : Risque élevé : idem
Facteurs de risque élevé
-histoire d’AVC ou ICT
-histoire d’embolie artérielle périphérique
-HTA
-Dysfonction systolique V.G.
- › 75ans
-Sténose valvulaire mitrale
-prothèses valvulaires
Facteurs de risque modéré
-65 à 75ans
-Diabète
-Cardiopathie ischémique sans dysfonction ventriculaire
**anticoagulation avec antagoniste vit-K est recommandé chez patients avec plus d’un facteur de risque modéré, quoique maintenant… (fait partie des anciennes recommandations)
Prévention des AVC emboliques en FA
Warfarine vs placebo : ↓67% AVC ↓26% décès
ASA : ↓21% AVC
Pradax : ↓ 34% supplémentaire p/r à la warfarine (pour la dose de 150mg BID)
(↓ similaire pour dose de 110mg BID)
Problèmes avec la warfarine (chez la population FA) :
-47% des patients à haut risque ne prennent pas de warfarine (patient qui auraient indication d’en prendre)
Pourquoi les personnes âgées ne reçoivent pas de coumadin? (raisons données par md)
-hémorragie antérieure ou présente
-possibilité de chute (quoique 90% des chutes sont sans dommage)
-refus/compliance
-atteinte cognitive/maladie grave associée/autres
-taux d’utilisation de warfarine ↓ avec l’âge, quoique les risques ↑
-44% des patients (qui prennent la warfarine) sont dans l’intervalle thérapeutique
-15% des patients qui ont indication d’avoir anticoagulothérapie sont dans l’intervalle thérapeutique
-monitoring fréquent (index thérapeutique étroit)
-début d’action lent
-interactions médicamenteuses et alimentaires (+ R-OH)
-risque d’hémorragie (double le risque d’hémorragie)
*majeure : 2.3%/année
*cérébrale : 6.3%/année
*** séquelles d’une hémorragie cérébrale sont moins sévères que celles d’un AVC ischémique
Renseignements pharmacologiques PRADAX :
Inhibiteur direct et réversible de la thrombine, enzyme principal dans le procédé responsable de la formation de caillot
-pro-médicament
-T1/2 : 12 à 17h
-environ 80% excrétion rénale (ok si clairance ≥30mL/min)
Au Canada, n’avons pas l’indication, mais aux États-Unis, pour clairance entre 15-30mL/min, indication pour dabigatran 75mg BID
-6.5% biodisponibilité
-début d’action rapide
-effets anticoagulants prédictibles et consistants
-peu d’interactions médicamenteuses significatives et aucune interaction alimentaire
-aucun monitoring de la coagulation
-effets indésirables comparables à la warfarine, sauf dyspepsies plus ↑
Étude RE-LY (Dabigatran vs warfarin)
-plus de 18000 patients
-durée moyenne du suivi = 2ans
**preuve de non-infériorité pour les doses de dabigatran 110mg et 150mg BID (p‹0.001)
**preuve de supériorité pour dose de 150mg BID (p‹0.001)
**pas contre-indiqué de le donner aux patients coronariens. Dans l’étude, on note une ↑ des IM, qu’on ne peut pas considérer, pcq 21% de tous les IM sont survenus pendant la période où les patients ne prenaient plus le médicament à l’étude.
Sommaire des résultats
110mg vs warfarine
-Taux comparables des AVC/embolies systémiques
-Réduction statistiquement significative des AVC hémorragiques
-Réduction statistiquement significative des événements hémorragiques majeurs
-Réduction significative du taux total de saignements, saignements sérieux et intracrâniens
150mg vs warfarine
-Réduction statistiquement significative des AVC/embolies systémiques
-Réduction statistiquement significative des AVC hémorragiques
-Réduction statistiquement significative de la mortalité vasculaire
-Taux comparables d’événements hémorragiques majeurs
-Réduction significative du taux total de saignements, saignements sérieux et intracrâniens
BREF :
150mg BID a démontré une efficacité supérieure avec un taux similaire de saignement
110mg BID a démontré une efficacité similaire avec un taux significativement moindre de saignement
Passage de la warfarine au dabigatran :
-Arrêter la warfarine et instaurer le dabigatran lorsque le RNI est ≤2
-Prendre en mangeant pour diminuer dyspepsies
-150mg BID sauf s’il y a risque d’hémorragie, dans ce cas, utiliser 110mg BID
Score HAS-BLED (évaluation du risque d’hémorragie) :
H (HTA = 1pt)
A (Abnormal renal and liver fonction =1pt chacun)
S (Stroke =1pt)
B (Bleeding =1pt)
L (Labile RNI=1pt)
E (Elderly, âge ›65ans =1pt)
D (Drugs or alcohol = 1pt chacun) ex: clopidogrel, ASA, AINS
Score total donne nombre d’hémorragies par 100 patients-années
0=1.13, 1=1.02, 2= 1.88, 3=3.74, 4=8.70, 5=12.50
En cas d’hémorragie avec dabigatran :
-pas d’antidote
-par contre courte durée d’action, donc l’arrêt du traitement suffit d’ordinaire pour annuler toute activité anticoagulante excessive
-maîtriser l’hémorragie par pression mécanique
-remplacement liquidien et soutien hémodynamique
-envisager recours à des agents procoagulants ou à l’hémodialyse
Avant une chirurgie :
-Chez les patients avec une clairance normale : cesser 24h avant la chirurgie
-Sinon, cesser 2 à 4jrs avant la chirurgie, selon clairance
ASA + Pradax :
Pas contre-indiqué d’utiliser les 2 ensembles
*Si ASA en prévention primaire, souvent on cesse ASA à l’instauration du dabigatran
*Si ASA en prévention secondaire, conserve ASA pour effet antiplaquettaire.
Ajout dabigatran pour prophylaxie à cause FA
RECOMMANDATIONS du Canadian Cardiovascular Society :
Lignes directrices pour la prise en charge de la FA
-Patient à très faible risque (score CHADS2 de 0) → donner ASA 75 à 325mg/jr
-La plupart des patients devraient recevoir le dabigatran plutôt que la warfarine lorsqu’un traitement anticoagulant par voie orale est indiqué
Règle générale, la dose de dabigatran 150mg BID est préférable
Médicament d’exception à la RAMQ
*Lorsque l’anticoagulothérapie par warfarine ou nicoumalone ne permet pas de garder le RNI dans la marge thérapeutique OU
*Lorsque le suivi de l’anticoagulothérapie par la warfarine ou nicoumalone est difficile ou indisponible
Pour monographie complète avec la nouvelle indication voir au
www.boehringer-ingelheim.ca
31 janvier 2012
Micronor en allaitement
Comme je cotoie plusieurs mamans qui allaitent et qui prennent du Micronor, je me suis rendue compte que malheureusement, le conseil de base du pharmacien était absent, incomplet et/ou incompris.
Certaines mamans pensaient devoir prendre la pilule 3 semaines et la 4e semaine ne pas la prendre (pilule de farine à jeter comme les autres anovulants...).
Plusieurs mamans n'étaient pas au courant de la procédure en cas d'oubli: si délai de 3heures ou plus, 48h avec un autre moyen de contraception.
Voici en plus un avis de Santé Canada trouvé par Manon Couture, pharmacienne, suite à une inquiétude d'une maman avec un bébé qui ne prenait pas assez de poids. Dans son cas, je ne crois pas le Micronor responsable, car les rapports de cas sont très rares et parlent plutôt de perte ou d'absence de prise de poids.
Avis du Comité d’experts en planning familial de l’Institut national de santé publique du Québec concernant l’utilisation des pilules à progestatif seul (Micronor®) durant l’allaitement
30 mars 2011
Le communiqué de Santé Canada
En juillet 2007, Santé Canada a émis un communiqué faisant état de l’existence de 13 déclarations canadiennes de diminution de la lactation puerpérale soupçonnée associée à l’utilisation de la pilule à progestatif seul Micronor® (POP), et ce, depuis la mise en marché de ce contraceptif oral en 1972. Dans certaines de ces déclarations, on a également signalé la perte ou l’absence de prise de poids chez les nouveau-nés allaités. Les cas concernaient des mères, en période postnatale, âgées de 22 à 35 ans (médiane de 30 ans). L'âge n'était pas indiqué dans 2 cas. La thérapie à la noréthindrone a été débutée plus de 6 semaines après l'accouchement dans 9 cas et moins de 6 semaines après l'accouchement dans 3 cas. Cette information n'a pas été fournie dans 1 cas. Le delai d'apparition de la réaction a été signalé dans 9 des cas et variait de 3 à 16 jours après le début de la thérapie à la noréthindrone. Lorsqu'on a mis fin à la thérapie, 10 femmes ont vu leur production de lait augmenter et 3 d'entre elles avaient utilisé des produits de santé pour améliorer la lactation (dompéridone, fenugrec et chardon béni).
Les évidences scientifiques
Une revue de littérature a été mise à jour et une autre publiée, en 2010, sur ce sujet. Dans la revue de littérature Cochrane on cite deux essais randomisés dans lesquels l’utilisation de Micronor durant les 14 premiers jours post-partum ou après six semaines post-partum, comparativement à un placébo, n’a pas causé de différence significative dans le volume de lait maternel, sa composition et la croissance des nouveau-nés. La conclusion de cette revue est que les données scientifiques sont insuffisantes pour conclure qu’il existe un effet des POP sur la quantité et la qualité du lait maternel ou sur la croissance des nouveau-nés.
Dans la seconde revue de littérature on fait état des mêmes essais randomisés. On décrit également un essai clinique non randomisé dont les participantes utilisant une POP durant les jours 2 à 14 post-partum présentaient une production lactée et une croissance des nouveau-nés supérieures au groupe des femmes qui utilisaient un placébo. Cette revue de littérature expose également les résultats de plusieurs études observationnelles dans lesquelles, quelque soit le moment où la POP est débutée après l’accouchement, on observe :
o Une augmentation ou aucune différence dans la durée de la lactation, chez les femmes utilisant les POP comparativement à celles utilisant la méthode de l’aménorrhée liée à la lactation (LAM).
o Une utilisation moins grande de suppléments alimentaires et une plus grande production lactée ou aucune différence dans ces paramètres, chez les femmes utilisant une POP comparativement à celles utilisant une méthode contraceptive non hormonale.
o Aucun effet des POP sur le poids et la croissance des nouveau-nés comparativement à un placébo.
Les données sont similaires pour les autres contraceptifs à progestatif seul (injections et implants contraceptifs, stérilet contenant un progestatif).
La conclusion de cette revue est que les évidences scientifiques sont consistantes pour affirmer que les méthodes contraceptives à progestatif seul, telles que les POP, ne compromettent pas la capacité des femmes à allaiter et n’affectent pas la croissance, la santé et le développement de l’enfant durant sa première année de vie.
Les recommandations internationales
Deux grandes organisations, l’Organisation mondiale de la santé et le Centers for Disease Control and Prevention, ont émis des recommandations quant à l’utilisation des POP en post-partum. Leurs recommandations sont légèrement différentes.
Dans les deux documents les catégories de classification utilisées pour les problèmes ou conditions de santé sont semblables:
Catégorie 1 : condition pour laquelle il n’y a aucune restriction à utiliser la méthode contraceptive.
Catégorie 2 : condition pour laquelle les avantages d’utiliser la méthode contraceptive généralement surpassent les risques prouvés ou potentiels
Catégorie 3 : condition pour laquelle les risques prouvés ou potentiels généralement surpassent les avantages d’utiliser la méthode.
Catégorie 4 : condition pour laquelle les risques d’utiliser la méthode sont inacceptables.
Les recommandations de ces deux organisations sont les suivantes :
Organisation mondiale de la santé
Allaitement :
< 6 semaines post-partum: Catégorie 3
≥ 6 semaines à < 6 mois post-partum : Catégorie 1
≥ 6 mois post-partum : Catégorie 1
Centers for Disease Control and Prevention
Allaitement :
< 1 mois post-partum : Catégorie 2
≥ 1 mois à < 6 mois post-partum: Catégorie 1
≥ 6 mois post-partum : Catégorie 1
La position de l’INSPQ
En accord avec les autorités internationales et tel que stipulé dans le Guide Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans - 2011, la position de l’INSPQ est la suivante :
Méthodes contraceptives pendant l’allaitement :
Voici les méthodes contraceptives que vous pouvez utiliser si vous allaitez :
o Le condom
o Le stérilet
o La pilule à progestatif seul (Micronor®)
o L’injection contraceptive (Depo-Provera®)
o Le diaphragme ou la cape cervicale
o Les contraceptifs hormonaux combinés, c’est-à-dire toutes les pilules contraceptives habituelles qui contiennent de l’oestrogène et un progestatif, le timbre contraceptif et l’anneau vaginal contraceptif : il est suggéré d’attendre au moins six semaines après l’accouchement ou la césarienne avant de commencer ce type de méthode.
Si vous prenez des contraceptifs hormonaux (contraceptifs hormonaux combinés, pilule à progestatif seul, injection contraceptive, stérilet au levonorgestrel Mirena®), soyez attentive à votre production de lait ainsi qu’à la croissance du bébé et à sa satisfaction au sein. Si vous notez un problème, communiquez avec une consultante en lactation (IBCLC), votre sage-femme, votre médecin ou l’infirmière du CLSC.
Tel que constaté, ces recommandations autorisent l’utilisation des POP durant l’allaitement sans délai particulier après l’accouchement, tout en prenant soin d’aviser les femmes de porter attention à leur production lactée ainsi qu’à la croissance et à la satisfaction au sein du nouveau-né. Rappelons que le début de l’utilisation des POP dans les 21 jours qui suivent l’accouchement ou la césarienne permet d’assurer une contraception efficace avant la première ovulation.
L’INSPQ reconnaît que certains cas particuliers de réduction de la production lactée peuvent survenir, tel que montré dans le communiqué de Santé Canada en 2007. Cependant, compte tenu des évidences scientifiques, ces situations particulières ne peuvent être généralisées à la population.
Certaines mamans pensaient devoir prendre la pilule 3 semaines et la 4e semaine ne pas la prendre (pilule de farine à jeter comme les autres anovulants...).
Plusieurs mamans n'étaient pas au courant de la procédure en cas d'oubli: si délai de 3heures ou plus, 48h avec un autre moyen de contraception.
Voici en plus un avis de Santé Canada trouvé par Manon Couture, pharmacienne, suite à une inquiétude d'une maman avec un bébé qui ne prenait pas assez de poids. Dans son cas, je ne crois pas le Micronor responsable, car les rapports de cas sont très rares et parlent plutôt de perte ou d'absence de prise de poids.
Avis du Comité d’experts en planning familial de l’Institut national de santé publique du Québec concernant l’utilisation des pilules à progestatif seul (Micronor®) durant l’allaitement
30 mars 2011
Le communiqué de Santé Canada
En juillet 2007, Santé Canada a émis un communiqué faisant état de l’existence de 13 déclarations canadiennes de diminution de la lactation puerpérale soupçonnée associée à l’utilisation de la pilule à progestatif seul Micronor® (POP), et ce, depuis la mise en marché de ce contraceptif oral en 1972. Dans certaines de ces déclarations, on a également signalé la perte ou l’absence de prise de poids chez les nouveau-nés allaités. Les cas concernaient des mères, en période postnatale, âgées de 22 à 35 ans (médiane de 30 ans). L'âge n'était pas indiqué dans 2 cas. La thérapie à la noréthindrone a été débutée plus de 6 semaines après l'accouchement dans 9 cas et moins de 6 semaines après l'accouchement dans 3 cas. Cette information n'a pas été fournie dans 1 cas. Le delai d'apparition de la réaction a été signalé dans 9 des cas et variait de 3 à 16 jours après le début de la thérapie à la noréthindrone. Lorsqu'on a mis fin à la thérapie, 10 femmes ont vu leur production de lait augmenter et 3 d'entre elles avaient utilisé des produits de santé pour améliorer la lactation (dompéridone, fenugrec et chardon béni).
Les évidences scientifiques
Une revue de littérature a été mise à jour et une autre publiée, en 2010, sur ce sujet. Dans la revue de littérature Cochrane on cite deux essais randomisés dans lesquels l’utilisation de Micronor durant les 14 premiers jours post-partum ou après six semaines post-partum, comparativement à un placébo, n’a pas causé de différence significative dans le volume de lait maternel, sa composition et la croissance des nouveau-nés. La conclusion de cette revue est que les données scientifiques sont insuffisantes pour conclure qu’il existe un effet des POP sur la quantité et la qualité du lait maternel ou sur la croissance des nouveau-nés.
Dans la seconde revue de littérature on fait état des mêmes essais randomisés. On décrit également un essai clinique non randomisé dont les participantes utilisant une POP durant les jours 2 à 14 post-partum présentaient une production lactée et une croissance des nouveau-nés supérieures au groupe des femmes qui utilisaient un placébo. Cette revue de littérature expose également les résultats de plusieurs études observationnelles dans lesquelles, quelque soit le moment où la POP est débutée après l’accouchement, on observe :
o Une augmentation ou aucune différence dans la durée de la lactation, chez les femmes utilisant les POP comparativement à celles utilisant la méthode de l’aménorrhée liée à la lactation (LAM).
o Une utilisation moins grande de suppléments alimentaires et une plus grande production lactée ou aucune différence dans ces paramètres, chez les femmes utilisant une POP comparativement à celles utilisant une méthode contraceptive non hormonale.
o Aucun effet des POP sur le poids et la croissance des nouveau-nés comparativement à un placébo.
Les données sont similaires pour les autres contraceptifs à progestatif seul (injections et implants contraceptifs, stérilet contenant un progestatif).
La conclusion de cette revue est que les évidences scientifiques sont consistantes pour affirmer que les méthodes contraceptives à progestatif seul, telles que les POP, ne compromettent pas la capacité des femmes à allaiter et n’affectent pas la croissance, la santé et le développement de l’enfant durant sa première année de vie.
Les recommandations internationales
Deux grandes organisations, l’Organisation mondiale de la santé et le Centers for Disease Control and Prevention, ont émis des recommandations quant à l’utilisation des POP en post-partum. Leurs recommandations sont légèrement différentes.
Dans les deux documents les catégories de classification utilisées pour les problèmes ou conditions de santé sont semblables:
Catégorie 1 : condition pour laquelle il n’y a aucune restriction à utiliser la méthode contraceptive.
Catégorie 2 : condition pour laquelle les avantages d’utiliser la méthode contraceptive généralement surpassent les risques prouvés ou potentiels
Catégorie 3 : condition pour laquelle les risques prouvés ou potentiels généralement surpassent les avantages d’utiliser la méthode.
Catégorie 4 : condition pour laquelle les risques d’utiliser la méthode sont inacceptables.
Les recommandations de ces deux organisations sont les suivantes :
Organisation mondiale de la santé
Allaitement :
< 6 semaines post-partum: Catégorie 3
≥ 6 semaines à < 6 mois post-partum : Catégorie 1
≥ 6 mois post-partum : Catégorie 1
Centers for Disease Control and Prevention
Allaitement :
< 1 mois post-partum : Catégorie 2
≥ 1 mois à < 6 mois post-partum: Catégorie 1
≥ 6 mois post-partum : Catégorie 1
La position de l’INSPQ
En accord avec les autorités internationales et tel que stipulé dans le Guide Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans - 2011, la position de l’INSPQ est la suivante :
Méthodes contraceptives pendant l’allaitement :
Voici les méthodes contraceptives que vous pouvez utiliser si vous allaitez :
o Le condom
o Le stérilet
o La pilule à progestatif seul (Micronor®)
o L’injection contraceptive (Depo-Provera®)
o Le diaphragme ou la cape cervicale
o Les contraceptifs hormonaux combinés, c’est-à-dire toutes les pilules contraceptives habituelles qui contiennent de l’oestrogène et un progestatif, le timbre contraceptif et l’anneau vaginal contraceptif : il est suggéré d’attendre au moins six semaines après l’accouchement ou la césarienne avant de commencer ce type de méthode.
Si vous prenez des contraceptifs hormonaux (contraceptifs hormonaux combinés, pilule à progestatif seul, injection contraceptive, stérilet au levonorgestrel Mirena®), soyez attentive à votre production de lait ainsi qu’à la croissance du bébé et à sa satisfaction au sein. Si vous notez un problème, communiquez avec une consultante en lactation (IBCLC), votre sage-femme, votre médecin ou l’infirmière du CLSC.
Tel que constaté, ces recommandations autorisent l’utilisation des POP durant l’allaitement sans délai particulier après l’accouchement, tout en prenant soin d’aviser les femmes de porter attention à leur production lactée ainsi qu’à la croissance et à la satisfaction au sein du nouveau-né. Rappelons que le début de l’utilisation des POP dans les 21 jours qui suivent l’accouchement ou la césarienne permet d’assurer une contraception efficace avant la première ovulation.
L’INSPQ reconnaît que certains cas particuliers de réduction de la production lactée peuvent survenir, tel que montré dans le communiqué de Santé Canada en 2007. Cependant, compte tenu des évidences scientifiques, ces situations particulières ne peuvent être généralisées à la population.
Drug side effect linked with increased health risks for over 65s
Diane Fortin, aimerait bien avoir nos avis sur le sujet suivant: les dangers d'une prise multiple de médicaments avec effet anticholinergique sur les personnes âgées de 65 ans et plus.
Voici un extrait d'un communiqué de l'University of East Anglia, ce qui se rapproche le plus d'après elle, de l'article du Journal of the American Geriatrics Society auquel elle n'a malheureusement pas accès.
A side effect of many commonly used drugs appears to increase the risks of both cognitive impairment and death in older people, according to new research led by the University of East Anglia.
As part of the Medical Research Council’s Cognitive Function and Ageing Studies (CFAS) project, the study is the first systematic investigation into the long term health impacts of ‘anticholinergic activity’ – a known potential side effect of many prescription and over the counter drugs which affects the brain by blocking a key neurotransmitter called acetylcholine. The findings are published today (24 juin 2011) by the Journal of the American Geriatrics Society.
Medicines with some degree of anticholinergic effect are wide-ranging and many are frequently taken by older people. The groups with the greatest impact include: anti-depressants such as Amitriptyline, Imipramine and Clomipramine; tranquilisers such as Chlorpromazine and Trifluoperazine; bladder medication such as Oxybutynin; and antihistamines such as Chlorphenamine. Other drugs with an anticholinergic effect include: Atenolol, Furosemide and Nifedipine for heart problems; painkillers such as Codeine and Dextropropoxyphene; the asthma treatment Beclometasone; the epilepsy treatment Carbamazepine; and Timolol eyedrops which are used for glaucoma.
The large cohort study was launched as part of the drive to find ways of reducing risk factors for dementia which affects 820,000 people in the UK. The UEA researchers worked in collaboration with colleagues at University of Cambridge, Indiana University and National Health Service clinicians.
More than 13,000 men and women aged 65 and over from across the UK were included in the two-year study. Around half were found to use a medication with potential anticholinergic properties.
In the study, each drug taken by the participants was given a ranking based on the strength of its anticholinergic activity, or AntiCholinergic Burden (ACB) - 0 for no effect, 1 for mild effect, 2 for moderate effect and 3 for severe effect.
The key findings were:
• Twenty per cent of participants taking drugs with a total ACB of four or more had died by the end of the two-year study, compared with only seven per cent of those taking no anticholinergic drugs - the first time a link between anticholinergics and mortality has been shown.
• For every additional ACB point scored, the odds of dying increased by 26 per cent.
• Participants taking drugs with a combined ACB of five or more scored more than four per cent lower in a cognitive function test than those taking no anticholinergic medications – confirming evidence from previous smaller studies of a link between anticholinergics and cognitive impairment.
• The increased risks from anticholinergic drugs were shown to be cumulative, based on the number of anticholinergic drugs taken and the strength of each drug’s anticholinergic effect.
• Those who were older, of lower social class, and with a greater number of health conditions tended to take the most anticholinergic drugs.
Lead author Dr Chris Fox, clinical senior lecturer at Norwich Medical School, University of East Anglia, said: “This is the first large scale study into the long-term impact of medicines which block acetylcholine - a common brain neurotransmitter - on humans, and our results show a potentially serious effect on mortality. Clinicians should conduct regular reviews of the medication taken by their older patients, both prescribed and over the counter, and wherever possible avoid prescribing multiple drugs with anticholinergic effects.
A group of scientists led by the Regenstrief Institute in Indianapolis, US, supported by scientists from Norwich Medical School at UEA, and the NHS, developed the AntiCholinergic Burden scale (www.indydiscoverynetwork.org/AnticholinergicCognitiveBurdenScale.html). Dr Malaz Boustani, Associate Professor of Medicine at Indiana University, who reviews the benefits and harms of these medications with patients at the Wishard Healthy Aging Brain Centre in Indianapolis, said: “Our findings make it clear that clinicians need to review the cumulative anticholinergic burden in people presenting with cognitive impairment to determine if the drugs are causing decline in mental status. Every clinician has the duty to protect the brains of their patients and every patient needs to bring over the counter and prescription drugs to their doctor’s appointment for a comprehensive review.”
CFAS is a large, multi-centre initiative launched 20 years ago to examine health and cognitive function in older adults. The study was conducted in Nottingham, Newcastle, Liverpool, Wales, Oxford and Cambridgeshire. See www.cfas.ac.uk.
Voici le lien pour l'article complet et vous y trouverez aussi le lien pour la liste des médicaments avec leur potentiel anticholinergique.
http://www.uea.ac.uk/mac/comm/media/press/2011/June/drughealthrisk
Voici un extrait d'un communiqué de l'University of East Anglia, ce qui se rapproche le plus d'après elle, de l'article du Journal of the American Geriatrics Society auquel elle n'a malheureusement pas accès.
A side effect of many commonly used drugs appears to increase the risks of both cognitive impairment and death in older people, according to new research led by the University of East Anglia.
As part of the Medical Research Council’s Cognitive Function and Ageing Studies (CFAS) project, the study is the first systematic investigation into the long term health impacts of ‘anticholinergic activity’ – a known potential side effect of many prescription and over the counter drugs which affects the brain by blocking a key neurotransmitter called acetylcholine. The findings are published today (24 juin 2011) by the Journal of the American Geriatrics Society.
Medicines with some degree of anticholinergic effect are wide-ranging and many are frequently taken by older people. The groups with the greatest impact include: anti-depressants such as Amitriptyline, Imipramine and Clomipramine; tranquilisers such as Chlorpromazine and Trifluoperazine; bladder medication such as Oxybutynin; and antihistamines such as Chlorphenamine. Other drugs with an anticholinergic effect include: Atenolol, Furosemide and Nifedipine for heart problems; painkillers such as Codeine and Dextropropoxyphene; the asthma treatment Beclometasone; the epilepsy treatment Carbamazepine; and Timolol eyedrops which are used for glaucoma.
The large cohort study was launched as part of the drive to find ways of reducing risk factors for dementia which affects 820,000 people in the UK. The UEA researchers worked in collaboration with colleagues at University of Cambridge, Indiana University and National Health Service clinicians.
More than 13,000 men and women aged 65 and over from across the UK were included in the two-year study. Around half were found to use a medication with potential anticholinergic properties.
In the study, each drug taken by the participants was given a ranking based on the strength of its anticholinergic activity, or AntiCholinergic Burden (ACB) - 0 for no effect, 1 for mild effect, 2 for moderate effect and 3 for severe effect.
The key findings were:
• Twenty per cent of participants taking drugs with a total ACB of four or more had died by the end of the two-year study, compared with only seven per cent of those taking no anticholinergic drugs - the first time a link between anticholinergics and mortality has been shown.
• For every additional ACB point scored, the odds of dying increased by 26 per cent.
• Participants taking drugs with a combined ACB of five or more scored more than four per cent lower in a cognitive function test than those taking no anticholinergic medications – confirming evidence from previous smaller studies of a link between anticholinergics and cognitive impairment.
• The increased risks from anticholinergic drugs were shown to be cumulative, based on the number of anticholinergic drugs taken and the strength of each drug’s anticholinergic effect.
• Those who were older, of lower social class, and with a greater number of health conditions tended to take the most anticholinergic drugs.
Lead author Dr Chris Fox, clinical senior lecturer at Norwich Medical School, University of East Anglia, said: “This is the first large scale study into the long-term impact of medicines which block acetylcholine - a common brain neurotransmitter - on humans, and our results show a potentially serious effect on mortality. Clinicians should conduct regular reviews of the medication taken by their older patients, both prescribed and over the counter, and wherever possible avoid prescribing multiple drugs with anticholinergic effects.
A group of scientists led by the Regenstrief Institute in Indianapolis, US, supported by scientists from Norwich Medical School at UEA, and the NHS, developed the AntiCholinergic Burden scale (www.indydiscoverynetwork.org/AnticholinergicCognitiveBurdenScale.html). Dr Malaz Boustani, Associate Professor of Medicine at Indiana University, who reviews the benefits and harms of these medications with patients at the Wishard Healthy Aging Brain Centre in Indianapolis, said: “Our findings make it clear that clinicians need to review the cumulative anticholinergic burden in people presenting with cognitive impairment to determine if the drugs are causing decline in mental status. Every clinician has the duty to protect the brains of their patients and every patient needs to bring over the counter and prescription drugs to their doctor’s appointment for a comprehensive review.”
CFAS is a large, multi-centre initiative launched 20 years ago to examine health and cognitive function in older adults. The study was conducted in Nottingham, Newcastle, Liverpool, Wales, Oxford and Cambridgeshire. See www.cfas.ac.uk.
Voici le lien pour l'article complet et vous y trouverez aussi le lien pour la liste des médicaments avec leur potentiel anticholinergique.
http://www.uea.ac.uk/mac/comm/media/press/2011/June/drughealthrisk
30 janvier 2012
Soulager le mal de gorge
Bel article résumé du Protégez-vous sur les pastilles!
Le bon traitement?
«Ce qu’il faut bien comprendre avec le mal de gorge, c’est qu’il est causé par une infection virale dans près de 80 % des cas. Dans ces conditions, l’utilisation d’antibiotiques n’est pas possible», explique le Dr Jean Pelletier, médecin de famille à la clinique Notre-Dame et directeur du Département de médecine familiale et de médecine d’urgence à l’Université de Montréal. Dans ce cas, on peut simplement soulager la douleur par un traitement palliatif, comme des pastilles ou un vaporisateur.
Néanmoins, «si vous ressentez un mal de gorge intense et une fatigue généralisée combinés à une fièvre très élevée (au-dessus de 40 °C) et à une impossibilité d’avaler pendant plusieurs jours, il faut consulter», précise-t-il. L’infection est alors peut-être d’origine bactérienne et elle nécessite d’être traitée adéquatement. Surtout chez les enfants de trois à 10 ans, où elle peut cacher une pharyngite à streptocoque bêta hémolytique de groupe A.
Pastille ou vaporisateur?
«Les pastilles proposées en pharmacie favorisent la salivation et l’hydratation. Indirectement, elles permettent de lubrifier les muqueuses et d’atténuer l’inflammation», dit Diane Lamarre, pharmacienne et présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Le choix d’un vaporisateur en lieu et place des pastilles est dicté par les préférences du consommateur. L’effet obtenu est similaire, bien que les pastilles permettent une salivation plus prolongée.
Du menthol avec ça?
Certains produits qui contiennent du menthol ou de l’eucalyptus contribuent à masquer la douleur sans pour autant s’attaquer à l’inflammation. «Chez les enfants de deux à 18 ans, deux études rigoureuses viennent de montrer que le miel pasteurisé peut être préconisé pour son effet antitussif et de soulagement des maux de gorge», précise Mme Lamarre.
Antibactérien ou anesthésiant?
Les antibactériens, comme le cétylpyridinium, ajoutés dans les produits sont peu efficaces, puisque la majorité des infections sont d’ordre viral. De même, la présence d’un anesthésique, comme la benzocaïne, le phénol ou la dyclomine, a un effet de courte durée, mais peut aider au confort de la personne. «Dans tous les cas, ils ne sont pas meilleurs qu’une prise d’acétaminophène ou d’un anti-inflammatoire, comme l’ibuprofène», précise le Dr Pelletier.
Prudence tout de même avec ces anesthésiques. «Il est recommandé de ne pas boire de boisson chaude tout de suite après la prise d’un produit qui en contient. Le risque de brûlures est important, car la sensation de chaud est annulée par l’effet d’anesthésie locale. On peut aussi rencontrer des difficultés de déglutition. La prise après le repas est donc tout indiquée pour éviter l’étouffement, surtout chez les personnes âgées», précise Mme Lamarre.
Un conseil: surveillez votre tolérance aux allergies vis-à-vis de ces ingrédients ajoutés et lisez bien les étiquettes. Car, dans bien des cas, une même marque de produit proposera des molécules d’anesthésiques différentes dans ses pastilles et dans ses vaporisateurs.
Marque nationale ou maison?
«Après avoir vérifié que les ingrédients actifs de deux produits sont identiques, le consommateur peut faire le tri selon ses préférences. En termes d’efficacité, il n’y a pas de grosse différence», dit le Dr Pelletier.
«Dans le doute ou si les symptômes persistent, il ne faut pas hésiter à s’informer auprès de son pharmacien. Il saura vous conseiller ou vous rediriger vers un médecin si nécessaire», conclut Mme Lamarre.
Quelques conseils de base
Le soulagement de votre mal de gorge commence par des gestes simples:
- humidifier l’air;
- s’hydrater en buvant des jus de fruits ou de l’eau;
- privilégier des aliments froids et mous comme le yogourt ou la crème glacée.
Le bon traitement?
«Ce qu’il faut bien comprendre avec le mal de gorge, c’est qu’il est causé par une infection virale dans près de 80 % des cas. Dans ces conditions, l’utilisation d’antibiotiques n’est pas possible», explique le Dr Jean Pelletier, médecin de famille à la clinique Notre-Dame et directeur du Département de médecine familiale et de médecine d’urgence à l’Université de Montréal. Dans ce cas, on peut simplement soulager la douleur par un traitement palliatif, comme des pastilles ou un vaporisateur.
Néanmoins, «si vous ressentez un mal de gorge intense et une fatigue généralisée combinés à une fièvre très élevée (au-dessus de 40 °C) et à une impossibilité d’avaler pendant plusieurs jours, il faut consulter», précise-t-il. L’infection est alors peut-être d’origine bactérienne et elle nécessite d’être traitée adéquatement. Surtout chez les enfants de trois à 10 ans, où elle peut cacher une pharyngite à streptocoque bêta hémolytique de groupe A.
Pastille ou vaporisateur?
«Les pastilles proposées en pharmacie favorisent la salivation et l’hydratation. Indirectement, elles permettent de lubrifier les muqueuses et d’atténuer l’inflammation», dit Diane Lamarre, pharmacienne et présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Le choix d’un vaporisateur en lieu et place des pastilles est dicté par les préférences du consommateur. L’effet obtenu est similaire, bien que les pastilles permettent une salivation plus prolongée.
Du menthol avec ça?
Certains produits qui contiennent du menthol ou de l’eucalyptus contribuent à masquer la douleur sans pour autant s’attaquer à l’inflammation. «Chez les enfants de deux à 18 ans, deux études rigoureuses viennent de montrer que le miel pasteurisé peut être préconisé pour son effet antitussif et de soulagement des maux de gorge», précise Mme Lamarre.
Antibactérien ou anesthésiant?
Les antibactériens, comme le cétylpyridinium, ajoutés dans les produits sont peu efficaces, puisque la majorité des infections sont d’ordre viral. De même, la présence d’un anesthésique, comme la benzocaïne, le phénol ou la dyclomine, a un effet de courte durée, mais peut aider au confort de la personne. «Dans tous les cas, ils ne sont pas meilleurs qu’une prise d’acétaminophène ou d’un anti-inflammatoire, comme l’ibuprofène», précise le Dr Pelletier.
Prudence tout de même avec ces anesthésiques. «Il est recommandé de ne pas boire de boisson chaude tout de suite après la prise d’un produit qui en contient. Le risque de brûlures est important, car la sensation de chaud est annulée par l’effet d’anesthésie locale. On peut aussi rencontrer des difficultés de déglutition. La prise après le repas est donc tout indiquée pour éviter l’étouffement, surtout chez les personnes âgées», précise Mme Lamarre.
Un conseil: surveillez votre tolérance aux allergies vis-à-vis de ces ingrédients ajoutés et lisez bien les étiquettes. Car, dans bien des cas, une même marque de produit proposera des molécules d’anesthésiques différentes dans ses pastilles et dans ses vaporisateurs.
Marque nationale ou maison?
«Après avoir vérifié que les ingrédients actifs de deux produits sont identiques, le consommateur peut faire le tri selon ses préférences. En termes d’efficacité, il n’y a pas de grosse différence», dit le Dr Pelletier.
«Dans le doute ou si les symptômes persistent, il ne faut pas hésiter à s’informer auprès de son pharmacien. Il saura vous conseiller ou vous rediriger vers un médecin si nécessaire», conclut Mme Lamarre.
Quelques conseils de base
Le soulagement de votre mal de gorge commence par des gestes simples:
- humidifier l’air;
- s’hydrater en buvant des jus de fruits ou de l’eau;
- privilégier des aliments froids et mous comme le yogourt ou la crème glacée.
16 janvier 2012
Grossesse: les antidépresseurs dangereux pour les nouveaux nés
Tiré de La Presse.ca
La prise d'antidépresseurs de type ISRS après la 20e semaine d'aménorrhée est associée à un risque doublé d'hypertension pulmonaire persistante chez le nouveau-né (de 1.2 à 3 pour 1000).
Le nombre de nouveaux nés souffrant de cette maladie est de 1,2 pour mille en moyenne, le taux de mortalité chez les individus nés avec une hypertension pulmonaire persistante était de 15%.
L'étude du Karolinska prend en compte 1,6 million de naissances survenues entre 1996 et 2007 dans les cinq pays d'Europe du nord (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède). Il s'agit de la première étude représentative de cette envergure, qui complète l'étude Chambers publiée en 2006 dans le New England Journal of Medicine.
Selon l'étude, les 11 000 femmes prenant des antidépresseurs en fin de grossesse ont donné naissance à 33 enfants atteints d'hypertension pulmonaire.
«Les médecins qui traitent des patientes enceintes contre la dépression doivent s'efforcer d'envisager des approches non médicamenteuses», prévient la responsable de l'étude, Helle Kieler, dans un communiqué.
Selon l'étude, les risques sont identiques pour tous les principes actifs étudiés, c'est-à-dire la fluoxétine, le citalopram, la sertaline, la paroxétine et l'escitalopram.
La prise d'antidépresseurs de type ISRS après la 20e semaine d'aménorrhée est associée à un risque doublé d'hypertension pulmonaire persistante chez le nouveau-né (de 1.2 à 3 pour 1000).
Le nombre de nouveaux nés souffrant de cette maladie est de 1,2 pour mille en moyenne, le taux de mortalité chez les individus nés avec une hypertension pulmonaire persistante était de 15%.
L'étude du Karolinska prend en compte 1,6 million de naissances survenues entre 1996 et 2007 dans les cinq pays d'Europe du nord (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède). Il s'agit de la première étude représentative de cette envergure, qui complète l'étude Chambers publiée en 2006 dans le New England Journal of Medicine.
Selon l'étude, les 11 000 femmes prenant des antidépresseurs en fin de grossesse ont donné naissance à 33 enfants atteints d'hypertension pulmonaire.
«Les médecins qui traitent des patientes enceintes contre la dépression doivent s'efforcer d'envisager des approches non médicamenteuses», prévient la responsable de l'étude, Helle Kieler, dans un communiqué.
Selon l'étude, les risques sont identiques pour tous les principes actifs étudiés, c'est-à-dire la fluoxétine, le citalopram, la sertaline, la paroxétine et l'escitalopram.
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