05 décembre 2010

Acrochordons

J'ai essayé le produit sur ma mère cet été. Premièrement, lorsqu'on lit toutes les instructions, ce ne sont pas tous les acrocordons qui sont possibles d'enlever. L'embout est tellement gros qu'il est difficile de toucher seulement la bonne section, on ne voit pas grand chose à moins que ce soit un très gros acrocordon. Donc, je lui ai brûlé la peau... Et ça n'a pas marché.

Voici maintenant un article tiré du site de Protégez-vous.

Faut-il enlever les acrochordons?
Ils sont mis en vedette dans les pubs de Dr. Scholl’s et Compound W, qui proposent une solution pour les éradiquer.
Cette petite boule de peau molle, de couleur chair ou pigmentée, est reliée au reste de la peau par une tige appelée pédoncule. Elle peut apparaître partout sur le corps, mais se forme surtout dans les plis du cou, de l’aine, des aisselles et des paupières. Près d’une personne sur deux en a.

Bénins et sans danger
«Il s’agit d’une petite tumeur bénigne et sans danger», explique Chantal Bolduc, présidente de l’Association des dermatologistes du Québec. En dehors de raisons esthétiques, on l’enlève «seulement si elle cause une irritation ou est incommodante, précise-t-elle. Par exemple si elle se prend dans la chaîne d’un collier ou que le coiffeur l’accroche souvent».

Habituellement, les spécialistes enlèvent l’acrochordon sous anesthésie locale en le coupant ou en le brûlant (cautérisation). Ils peuvent aussi le brûler avec du froid extrême, par cryothérapie à l’azote liquide.

Le traitement du Dr. Scholl’s et celui de son concurrent Compound W fonctionnent sur ce principe, sauf que le produit utilisé est moins froid que l’azote liquide. L’excroissance se détache au bout d’une dizaine de jours… en théorie! La notice des deux produits indique que plusieurs cycles de traitement espacés de 14 jours peuvent être nécessaires. Mais on y lit aussi que le nombre de répétitions est limité à deux pour Dr. Scholl’s et à trois pour Compound W.

Brûlures de la peau
Certains patients n’y vont pas de main morte et appliquent un produit sans ordonnance trop longtemps et maladroitement. «En consultation, je vois des gens avec un changement de coloration de la peau permanent», témoigne le Dr Ari Demirjian, de la clinique universitaire de l’Hôpital général de Montréal. Pire, «certains présentent même des brûlures au second degré», ajoute Chantal Bolduc.

Les deux dermatologues se disent très préoccupés par la mise en vente de produits sans ordonnance de ce genre, car leur emploi suppose un autodiagnostic. La notice offre d’ailleurs un petit cours de «dermatologie 101»… Il est très difficile pour un non-spécialiste d’identifier un acrochordon et les gens ont tendance à en voir partout alors qu’il peut s’agir d’angiomes, de verrues ou de grains de beauté, déplore la Dre Bolduc. «Là où ça devient très grave, c’est lorsqu’ils appliquent un produit sur une lésion précancéreuse», insiste-t-elle.

«Sur les organes génitaux, il peut aussi être confondu avec un condylome, une infection sexuellement transmissible», précise le Dr Demirjian. Selon lui, de précieuses semaines de traitement sont ainsi parfois perdues lorsqu’il s’agit de maladies graves. «En plus, il devient difficile pour un spécialiste d’identifier ce qu’il y avait avant, car l’application d’un traitement pour les acrochordons altère la lésion.»

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