17 septembre 2012

Quoi faire en cas d’infection active avec un patient sous Enbrel?


Mme X vient de recevoir un diagnostic de pneumonie pour laquelle elle sera traitée avec de l’Avelox DIE pour 10 jours. La prochaine injection d’Enbrel de Mme X était prévue 2 jours plus tard. Devons-nous retarder l’injection puisque Mme présente une infection ou pouvons-nous tout de même la donner de façon sécuritaire?

 

L’Enbrel (ertanercept) appartient à la classe des modificateurs de la réponse biologiques (agent biologique) ou inhibiteur du TNF (tumor necrosis factor). Ce médicament s’injecte hebdomadairement et est utilisé notamment dans le traitement de l’arthrite et du psoriasis.

Lorsqu’un patient atteint d’une infection doit recevoir son traitement d’Enbrel, devons-nous tout de même lui administrer ou risquons-nous d’empirer son état? En fait, tout dépend du caractère de chronicité de l’infection, ainsi que de la sévérité de celle-ci. Ainsi, un patient ayant un diagnostic de tubercule (infection chronique) ne pourra plus jamais recevoir d’Enbrel. Tout comme, un patient hospitalisé en état de septicémie, ou sur antibiotique IV verra son injection suspendue durant plusieurs semaines, le temps que le patient renforcie son système immunitaire. Cependant, lorsque le patient est traité en externe avec un AB (ex. Madame X) et que l’infection est légère à modérée, l’injection peut être donnée. Lorsque les risques de complication sont jugés rares et peu sévères, l’injection peut également être donnée. Il faut toujours évaluer le ratio risques/bénéfices pour le patient ; le risque de déclencher une crise d’arthrite par exemple, versus le risque de complications de l’infection pour la patiente. Puisqu’aucune recommandation précise n’a été décrite par la compagnie fabriquant le produit, le jugement professionnel du clinicien reste primordial.

 

Informations venant de la compagnie Amgen (1866 391-4503).

Article rédigé par Maude Carignan, stagiaire

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