Mme X vient de recevoir un diagnostic de pneumonie pour laquelle elle
sera traitée avec de l’Avelox DIE pour 10 jours. La prochaine injection
d’Enbrel de Mme X était prévue 2 jours plus tard. Devons-nous retarder
l’injection puisque Mme présente une infection ou pouvons-nous tout de même la
donner de façon sécuritaire?
L’Enbrel (ertanercept) appartient
à la classe des modificateurs de la réponse biologiques (agent biologique) ou
inhibiteur du TNF (tumor necrosis factor). Ce médicament s’injecte
hebdomadairement et est utilisé notamment dans le traitement de l’arthrite et
du psoriasis.
Lorsqu’un patient atteint d’une
infection doit recevoir son traitement d’Enbrel, devons-nous tout de même lui
administrer ou risquons-nous d’empirer son état? En fait, tout dépend du
caractère de chronicité de l’infection, ainsi que de la sévérité de celle-ci.
Ainsi, un patient ayant un diagnostic de tubercule (infection chronique) ne
pourra plus jamais recevoir d’Enbrel. Tout comme, un patient hospitalisé en
état de septicémie, ou sur antibiotique IV verra son injection suspendue durant
plusieurs semaines, le temps que le patient renforcie son système immunitaire.
Cependant, lorsque le patient est traité en externe avec un AB (ex. Madame X)
et que l’infection est légère à modérée, l’injection peut être donnée. Lorsque
les risques de complication sont jugés rares et peu sévères, l’injection peut
également être donnée. Il faut toujours évaluer le ratio risques/bénéfices pour
le patient ; le risque de déclencher une crise d’arthrite par exemple, versus
le risque de complications de l’infection pour la patiente. Puisqu’aucune
recommandation précise n’a été décrite par la compagnie fabriquant le produit,
le jugement professionnel du clinicien reste primordial.
Informations venant de la compagnie
Amgen (1866 391-4503).
Article rédigé par Maude Carignan,
stagiaire
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