Tiré de Profession Santé.ca
Santé Canada a approuvé le Resotran (succinate de prucalopride) pour le traitement de la constipation chronique idiopathique chez les femmes adultes qui n’ont pas obtenu un soulagement adéquat avec des laxatifs.
Ce médicament cible la motilité gastro-intestinale altérée associée à la constipation chronique idiopathique et peut aider à améliorer la motilité et la fonction intestinales.
Il a été évalué dans le cadre d’un programme de développement clinique portant sur la constipation chronique idiopathique auquel participaient 2717 patients qui, en moyenne, souffraient de constipation depuis plus de 20 ans.
Plus de 80 % des sujets inscrits à ces essais cliniques avaient utilisé précédemment des laxatifs ou des agents qui augmentent le volume du bol fécal et considéraient ces traitements inadéquats.
Selon le communiqué de la compagnie, des études cliniques ont aussi révélé que, chez les patients atteints de constipation chronique idiopathique, le Resotran « améliorait le pourcentage d’évacuation des selles sans effort et les symptômes de la constipation, y compris la fréquence des selles spontanées et complètes, les ballonnements, la gêne et la douleur abdominales, tout en procurant une amélioration importante et durable de la qualité de vie et de la satisfaction des patients ».
Le Resotran n’est indiqué que chez les femmes adultes, le nombre de sujets masculins n’étant pas suffisant dans les essais cliniques pour démontrer l’efficacité dans ce groupe.
L’efficacité du Resotran a été établie dans des études contrôlées par placebo et à double insu pendant une période allant jusqu’à trois mois. Dans le cas d’un traitement prolongé, le bienfait doit être réévalué à des intervalles réguliers. Si le traitement n’est pas efficace pendant les quatre premières semaines, il devrait être interrompu.
Ce médicament se prend par voie orale, une fois par jour, et est offert en comprimés de 1 mg et de 2 mg.
Les réactions indésirables les plus fréquentes associées à l’utilisation du Resotran sont les maux de tête (9,8 %) et les symptômes gastro-intestinaux tels que les nausées (9,3 %), la diarrhée (8,8 %), et la douleur abdominale (3 %).
21 mai 2012
18 mai 2012
Soulager les piqûres d’insectes
Tiré du site Protégez-vous
Si la piqûre semble normale mais qu’elle vous démange, la première chose à faire est d’y appliquer une compresse d’eau froide pendant plusieurs minutes. Souvent, cela suffit.
L’hydrocortisone
Le premier et le meilleur choix, selon Diane Lamarre. «Il diminue efficacement la démangeaison», précise-t-elle. Vous pouvez en appliquer en couche mince sur votre visage et même sur la peau sensible. Il faut toutefois respecter la fréquence d’application, car la peau absorbe la cortisone. En trop grande quantité, celle-ci peut inhiber la production de cortisone naturelle par l’organisme et amincir la peau.
D’autres options
La lotion à la calamine est un autre choix intéressant. «À base d’oxyde de zinc à 0,1 %, c’est un produit sécuritaire, à usage topique, que la peau n’absorbe pas», souligne Diane Lamarre. Vous pouvez en appliquer sur la piqûre autant de fois que vous le désirez. La calamine réduit l’inflammation et l’irritation et soulage durant quelques heures.
Si plusieurs piqûres vous démangent, vous pouvez opter pour un anesthésique topique. «Privilégiez la pramoxine à 1 % parce qu’elle est moins allergisante que les autres et plus sécuritaire», précise Diane Lamarre. On a rapporté davantage de dermatites allergiques avec la lidocaïne et la benzocaïne. D’ailleurs, Santé Canada révélait récemment qu’il existe un lien entre la benzocaïne et la méthémoglobinémie, une maladie du sang rare, mais grave. Attention aussi aux concentrations qui dépassent 5 %, car elles sont plus allergènes, particulièrement chez les enfants.
Cela vous pique surtout la nuit? Optez pour un antihistaminique oral. «La cétirizine (Reactine), et la diphénhydramine (Benadryl), sont les plus efficaces pour cette indication», mentionne Diane Lamarre.
Les antihistaminiques topiques associés à la calamine (par exemple, le Caladryl) sont à éviter, tout comme ceux vendus seuls sous forme de chlorydrate de diphénhydramine à 2 % (Benadryl en crème ou en vaporisateur). «On a rapporté des cas de somnolence et de confusion chez des personnes ayant appliqué massivement le produit sur plusieurs lésions», prévient la pharmacienne.
Crème, lotion, pommade ou vaporisateur?
La plupart des produits, comme l’hydrocortisone, sont vendus en crème. Ceux que l’on retrouve sous forme de gel ont un effet plus rafraîchissant sur la peau. La lotion, quant à elle, est une crème diluée, généralement réservée aux zones très pileuses.
Les vaporisateurs et les pommades sont des choix moins intéressants, selon Diane Lamarre. Les premiers couvrent une région trop grande, tandis que les seconds sont mélangés à une base non nécessaire de vaseline qui peut tacher les vêtements.
Des bâtonnets de bicarbonate de soude et d’ammoniaque (AfterBite) soulagent la démangeaison durant quelques heures. Leur format est idéal pour les randonnées dans la nature, par exemple. Enfin, il existe un produit en poudre (Buro-Sol), efficace mais peu pratique, puisqu’il faut le dissoudre dans l’eau.
Si la piqûre semble normale mais qu’elle vous démange, la première chose à faire est d’y appliquer une compresse d’eau froide pendant plusieurs minutes. Souvent, cela suffit.
L’hydrocortisone
Le premier et le meilleur choix, selon Diane Lamarre. «Il diminue efficacement la démangeaison», précise-t-elle. Vous pouvez en appliquer en couche mince sur votre visage et même sur la peau sensible. Il faut toutefois respecter la fréquence d’application, car la peau absorbe la cortisone. En trop grande quantité, celle-ci peut inhiber la production de cortisone naturelle par l’organisme et amincir la peau.
D’autres options
La lotion à la calamine est un autre choix intéressant. «À base d’oxyde de zinc à 0,1 %, c’est un produit sécuritaire, à usage topique, que la peau n’absorbe pas», souligne Diane Lamarre. Vous pouvez en appliquer sur la piqûre autant de fois que vous le désirez. La calamine réduit l’inflammation et l’irritation et soulage durant quelques heures.
Si plusieurs piqûres vous démangent, vous pouvez opter pour un anesthésique topique. «Privilégiez la pramoxine à 1 % parce qu’elle est moins allergisante que les autres et plus sécuritaire», précise Diane Lamarre. On a rapporté davantage de dermatites allergiques avec la lidocaïne et la benzocaïne. D’ailleurs, Santé Canada révélait récemment qu’il existe un lien entre la benzocaïne et la méthémoglobinémie, une maladie du sang rare, mais grave. Attention aussi aux concentrations qui dépassent 5 %, car elles sont plus allergènes, particulièrement chez les enfants.
Cela vous pique surtout la nuit? Optez pour un antihistaminique oral. «La cétirizine (Reactine), et la diphénhydramine (Benadryl), sont les plus efficaces pour cette indication», mentionne Diane Lamarre.
Les antihistaminiques topiques associés à la calamine (par exemple, le Caladryl) sont à éviter, tout comme ceux vendus seuls sous forme de chlorydrate de diphénhydramine à 2 % (Benadryl en crème ou en vaporisateur). «On a rapporté des cas de somnolence et de confusion chez des personnes ayant appliqué massivement le produit sur plusieurs lésions», prévient la pharmacienne.
Crème, lotion, pommade ou vaporisateur?
La plupart des produits, comme l’hydrocortisone, sont vendus en crème. Ceux que l’on retrouve sous forme de gel ont un effet plus rafraîchissant sur la peau. La lotion, quant à elle, est une crème diluée, généralement réservée aux zones très pileuses.
Les vaporisateurs et les pommades sont des choix moins intéressants, selon Diane Lamarre. Les premiers couvrent une région trop grande, tandis que les seconds sont mélangés à une base non nécessaire de vaseline qui peut tacher les vêtements.
Des bâtonnets de bicarbonate de soude et d’ammoniaque (AfterBite) soulagent la démangeaison durant quelques heures. Leur format est idéal pour les randonnées dans la nature, par exemple. Enfin, il existe un produit en poudre (Buro-Sol), efficace mais peu pratique, puisqu’il faut le dissoudre dans l’eau.
Prévention du suicide: 1-866-APPELLE
Tiré de Interpharma.ca
La prévention du suicide en pharmacie communautaire
Un de vos patients qui est traité depuis quelques mois pour une dépression vient à votre pharmacie pour chercher sa prescription d’antidépresseurs. Vous remarquez qu’il ne semble pas du tout en forme. Il vous confie d’ailleurs que rien ne va plus, qu’il trouve inutile de prendre sa médication puisqu’il ne voit pas ce que ça lui apporte. De plus, il termine en mentionnant qu’il va bientôt débarrasser le plancher et que ça va régler le problème.
Des situations comme celle-là, peut-être vous en est-il déjà arrivées et il vous en arrivera certainement au cours de votre pratique puisqu’en tant que pharmacien, vous établissez et entretenez un lien de confiance avec vos patients. Vous êtes donc en première ligne de la prévention du suicide et prenez part à ce filet humain qui permet de resserrer les mailles et de garder parmi nous les plus vulnérables.
Au Québec, chaque jour, 3 Québécois s'enlèvent la vie. De ces suicides, tout près de 80% sont commis par des hommes. En 2009, ce sont 1068 personnes qui sont décédées pas suicide sans compter ceux qui ont fait des tentatives. Bien que depuis 10 ans, le taux de suicide au Québec ait diminué de 34%, le suicide reste une problématique importante dans la prévention de laquelle nous avons tous un rôle à jouer, chacun à notre mesure.
Comme disait le pharmacien Philippe Vincent : « Apprendre à prévenir le suicide, c’est comme apprendre le RCR : on espère ne jamais en avoir besoin, mais ça peut sauver des vies. » Effectivement, il est normal de se sentir impuissant, démuni, voire même effrayé devant les propos d’une personne suicidaire. Ces sentiments nous habitent davantage lorsque nous n’avons pas les outils pour y faire face.
Que faire?
Que faire lorsqu’une personne nous lance des messages directs ou indirects de suicide ? Lorsqu’un patient nous appelle en tentative de suicide ou semble user de manipulation afin qu’on lui donne la médication nécessaire pour accomplir son plan suicidaire ?
Prenons d’abord la situation présentée en introduction. Un patient vous dit qu’il va bientôt débarrasser le plancher, que rien ne va plus, etc. La première chose à faire lorsqu’un de vos patients vous confie un tel message est de l’amener dans un lieu discret. La personne aidée se sentira ainsi moins seule : quelqu’un l’écoute dans un contexte où la discrétion est de mise afin de respecter les confidences et de conserver l’anonymat. Pour ce faire, vous pourriez tout simplement dire: « Je m’inquiète pour vous. Allons dans le bureau, nous serons plus tranquilles et je pourrai mieux vous aider. »
Évidemment, lorsqu’une personne nous lance un message indirect comme celui-ci, il est important d’aller rapidement vérifier ce que la personne voulait dire exactement: « Que voulez-vous dire quand vous me dites que vous allez débarrasser le plancher bientôt ? Est-ce que vous pensez au suicide ? »
Il faut aborder la question du suicide directement en utilisant les termes exacts (suicide, vouloir se tuer, en finir avec la vie, etc.). Poser la question directement ne pourra en aucun cas donner l’idée à quelqu’un de le faire. Bien au contraire, lorsqu’une personne lui pose enfin la question, c’est une porte qu’on lui ouvre, c’est l’accueil de sa détresse dans laquelle elle se sent seule, isolée et anormale. De plus, poser la question, ce n’est pas être intrusif, c’est vouloir venir en aide à une personne qui nous semble dans le besoin. La santé mentale nous amène à avoir parfois un comportement particulier, puisque quand nous y sommes confrontés, quand nous voyons dans un lieu public ou même dans notre propre réseau une personne en détresse, nous sommes souvent moins à l’aise de nous impliquer, de nous mêler de la situation. Par contre, si nous voyons une dame tomber dans la rue et se blesser une jambe, rapidement nous lui porterons secours, sans hésiter et sans peur qu’elle en soit froissée. Une personne suicidaire ou en détresse, lors des moments de crise, c’est en quelque sorte cette dame à la jambe blessée. Elle a besoin elle aussi, que quelqu’un lui porte secours.
Le COQ
Prenez le temps d’évaluer sommairement la situation : « Que se passe-t-il en ce moment ? Est-il arrivé quelque chose de particulier qui puisse vous mettre dans cet état? » S’il vous répond qu’effectivement il pense au suicide, il faut alors aller évaluer l’urgence de la situation, soit la planification suicidaire. C’est à partir du COQ (Comment, Où, Quand) que cela peut se faire efficacement. Il faut alors échanger avec le patient afin de pouvoir recueillir les informations essentielles :
• Est-ce que vous avez un plan précis ?
• Quel est votre plan ?
• Y pensez-vous au point de savoir comment, où et quand vous le feriez ?
• Avez-vous pensé à un lieu et une date ?
• Avez-vous accès à votre moyen ?
Facultés affaiblies
Rappelons-nous qu’un individu qui pense au suicide ne veut pas mourir, il veut arrêter de souffrir. Son désespoir est si grand que cela embrouille la perception qu’il a de sa situation. Il voit donc de moins en moins les solutions possibles qui l’entourent, comme s’il avait le nez rivé sur le mur et que ce n’était que la seule chose qu’il pouvait désormais voir. Nous faisons souvent le parallèle entre une personne suicidaire et une personne en état d’ébriété. Tout comme la personne qui a trop bu, la personne en détresse a les facultés affaiblies. Son jugement est altéré et elle n’est pas en état de prendre des décisions déterminantes, tout comme la personne en état d’ébriété n’est pas en mesure de conduire sa voiture. De nos jours, on ne laisse plus un individu ivre prendre sa voiture. Il devrait en être de même pour une personne suicidaire. Elle a besoin que quelqu’un l’aide à prendre du recul pour voir les solutions qui sont disponibles pour elle. C’est ce que vous ferez en ouvrant avec elle sur ses idées suicidaires ; vous lui enlèverez en quelque sorte ses clés et pourrez assurer sa sécurité.
Donc si selon les éléments du COQ, le suicide est prévu dans plus de 48 heures, il vous dirait par exemple qu’il y pense souvent, qu’il sait comment il le ferait , mais ne saurait pas quand exactement. Il n’y aurait donc pas d’urgence dans l’immédiat. Il faudrait toutefois s’assurer de trouver une ressource pour prendre le relais et lui offrir l’intervention nécessaire. Entre autres, vous pourriez voir avec cette personne quelle solution elle a déjà essayée. Est-ce qu’il y a un psychologue, un médecin avec qui elle en a déjà parlé ? Y a-t-il un proche en qui elle a confiance que vous pourriez contacter ensemble afin qu’elle puisse ne pas être seule ? Et, au Québec nous avons la chance d’avoir une ligne d’intervention en prévention du suicide disponible 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Peu importe où l’on se trouve au Québec, en composant le 1 866 APPELLE (277-3553), un intervenant sera là pour nous accueillir dans le plus grand des respects, en toute confidentialité, qu’on soit un suicidaire, un proche d’une personne en détresse, un endeuillé à la suite d’un suicide ou un professionnel, tel un pharmacien. Invitez donc votre patient à appeler le 1 866 APPELLE pour une intervention ou pour faire part de ses préoccupations. Vous pourriez même téléphoner ensemble. L’intervenant pourrait vous accompagner et bien vous orienter afin d’aider votre patient. Ce dernier pourrait même à un certain moment prendre le téléphone et discuter lui-même avec l’intervenant qui prendra le relais, procédera à une évaluation plus complète du potentiel suicidaire (vulnérabilité, planification suicidaire et dangerosité), ce qui lui permettra de déterminer les priorités et les stratégies à adopter.
Si le COQ est complet et/ou si le Quand est dans moins de 48 heures, veillez à réduire l’accès aux moyens. Accompagnez ou faites accompagner la personne à l’hôpital. Si possible, il est fortement recommandé d’impliquer les proches de l’individu. Durant l’entretien ou en cas d’incertitude, appelez ou demandez à la personne d’appeler le 1 866 APPELLE directement de votre bureau de consultation.
Appel d'une personne en tentative de suicide
Si vous recevez un appel d’une personne en tentative de suicide, restez calme, valorisez le fait qu’elle fasse appel à vous. C’est la partie d’elle qui veut vivre qui s’exprime. D’ailleurs, sachez que toute personne suicidaire est ambivalente jusqu’à la toute fin. Comme elle ne veut pas mourir mais juste arrêter de souffrir, elle se bat constamment entre le côté qui penche vers la mort et celui qui veut rester en vie. Valoriser son appel et reconnaître son grand désespoir vous permettront d’avoir accès à son ambivalence de vie et d’obtenir sa collaboration.
Par la suite, veillez à rapidement prendre son nom et son numéro de téléphone au cas où la personne raccrocherait ou que la ligne venait à couper. Cela vous permettra de plus de pouvoir donner les coordonnées précises aux services de secours. Idéalement, il est souhaité que vous puissiez demeurer en ligne avec l’individu afin de vous assurer de sa sécurité et de l’empêcher de poursuivre son geste suicidaire. Vous pourriez alors demander à un collègue de téléphoner pour vous au 911, en lui écrivant sur un papier les informations nécessaires : nom de la personne, numéro de téléphone, adresse si vous l’avez, geste posé, médication prise et tout autre détail que vous pourriez détenir. Si vous êtes seul, vous pourriez demander à la personne en tentative de vous attendre quelques minutes, lui expliquer que vous allez appeler les secours pour elle et que rapidement vous serez de retour avec elle. Notez que selon votre code de déontologie, les articles 68 et 69 vous permettent de divulguer toutes informations confidentielles dans des situations exceptionnelles, comme la tentative de suicide. Il est autorisé d’appeler une ambulance ou les policiers si le suicide d’un individu est dans l’immédiat.
Si vous êtes toujours en ligne lorsque les secours arrivent sur les lieux, vous pouvez demander à parler au policier ou à l’ambulancier, afin de pouvoir fournir les informations nécessaires aux bons soins de la personne. Cela vous permettra de savoir où sera amené votre patient.
Advenant le cas où votre patient en tentative raccrocherait durant l’appel et que vous n’auriez pas eu le temps de prendre son nom et ses coordonnées, sachez qu’il existe une procédure afin de pouvoir faciliter le retraçage d’appel pour les policiers :
• Lorsque le patient raccroche la ligne, empressez-vous de raccrocher également cette ligne et de la reprendre aussitôt (pour éviter qu’un autre appel n’entre sur cette même ligne) et composez *57. Vous pouvez ensuite raccrocher.
• Ensuite, téléphonez au 911, indiquez la situation ainsi que la procédure que vous venez de faire afin qu’ils puissent retracer l’appel.
Voici quelques pistes pouvant vous guider dans différentes situations. Il peut y en avoir bien d’autres. De plus, votre contexte de travail, la collaboration du patient et la situation en tant que telle peuvent influencer et rendre difficiles certaines actions proposées. C’est pourquoi, il ne faut pas agir seul.
Faire de telles démarches, venir en aide à une personne avec des idées suicidaires, c’est déstabilisant. Il ne faut pas oublier que nous sommes humains et que nous sommes, nous aussi, par moment plus vulnérables. Il est donc recommandé qu’après une intervention de ce genre, vous puissiez parler à un intervenant en prévention du suicide (1 866 APPELLE (277-3553)) afin de valider vos actions, de ventiler tout simplement et de voir avec ce dernier si d’autres actions pourraient être effectuées dans les jours à venir. Respecter ses propres limites est donc le mot d’ordre lors d’une situation suicidaire.
Le suicide est un phénomène complexe et multidimensionnel qui dépend de plusieurs facteurs. Bien que 90 % des personnes qui s’enlèvent la vie souffrent d’une maladie mentale, il ne faut pas perdre de vue que personne n’est à l’abri et que vous avez, dans vos pharmacies, une diversité de clientèle vivant des pertes de santé importantes pouvant lui faire vivre un deuil et même un état dépressif. Votre grande vigilance à l’égard des signes précurseurs du suicide mais également des anomalies dans leur prise de médication, votre travail en multidisciplinarité qui met le patient au centre de vos préoccupations et le précieux lien de confiance que vous entretenez avec lui font de vous, pharmaciens et pharmaciennes, des acteurs indispensables pour la prévention du suicide. Merci d’être là… pour la vie !
Pour toute information ou demande de formation, veuillez nous contacter à l’Association québécoise de prévention du suicide au 418 614-5909 poste 29.
Références :
• La prévention du suicide en pharmacie communautaire, dépliant de Philippe Vincent B.Pharm., M.SC. et Alessandra Stortini, Pharm.D en collaboration avec l’Association québécoise de prévention du suicide.
• La mortalité par suicide au Québec :données récentes de 2005 à 2009, Gagné, Légaré, Perron et St-Laurent, Institut national de santé publique du Québec, 2011
• Agir en sentinelle pour la prévention du suicide, Cahier du participant, Association québécoise de prévention du suicide, 2008.
La prévention du suicide en pharmacie communautaire
Un de vos patients qui est traité depuis quelques mois pour une dépression vient à votre pharmacie pour chercher sa prescription d’antidépresseurs. Vous remarquez qu’il ne semble pas du tout en forme. Il vous confie d’ailleurs que rien ne va plus, qu’il trouve inutile de prendre sa médication puisqu’il ne voit pas ce que ça lui apporte. De plus, il termine en mentionnant qu’il va bientôt débarrasser le plancher et que ça va régler le problème.
Des situations comme celle-là, peut-être vous en est-il déjà arrivées et il vous en arrivera certainement au cours de votre pratique puisqu’en tant que pharmacien, vous établissez et entretenez un lien de confiance avec vos patients. Vous êtes donc en première ligne de la prévention du suicide et prenez part à ce filet humain qui permet de resserrer les mailles et de garder parmi nous les plus vulnérables.
Au Québec, chaque jour, 3 Québécois s'enlèvent la vie. De ces suicides, tout près de 80% sont commis par des hommes. En 2009, ce sont 1068 personnes qui sont décédées pas suicide sans compter ceux qui ont fait des tentatives. Bien que depuis 10 ans, le taux de suicide au Québec ait diminué de 34%, le suicide reste une problématique importante dans la prévention de laquelle nous avons tous un rôle à jouer, chacun à notre mesure.
Comme disait le pharmacien Philippe Vincent : « Apprendre à prévenir le suicide, c’est comme apprendre le RCR : on espère ne jamais en avoir besoin, mais ça peut sauver des vies. » Effectivement, il est normal de se sentir impuissant, démuni, voire même effrayé devant les propos d’une personne suicidaire. Ces sentiments nous habitent davantage lorsque nous n’avons pas les outils pour y faire face.
Que faire?
Que faire lorsqu’une personne nous lance des messages directs ou indirects de suicide ? Lorsqu’un patient nous appelle en tentative de suicide ou semble user de manipulation afin qu’on lui donne la médication nécessaire pour accomplir son plan suicidaire ?
Prenons d’abord la situation présentée en introduction. Un patient vous dit qu’il va bientôt débarrasser le plancher, que rien ne va plus, etc. La première chose à faire lorsqu’un de vos patients vous confie un tel message est de l’amener dans un lieu discret. La personne aidée se sentira ainsi moins seule : quelqu’un l’écoute dans un contexte où la discrétion est de mise afin de respecter les confidences et de conserver l’anonymat. Pour ce faire, vous pourriez tout simplement dire: « Je m’inquiète pour vous. Allons dans le bureau, nous serons plus tranquilles et je pourrai mieux vous aider. »
Évidemment, lorsqu’une personne nous lance un message indirect comme celui-ci, il est important d’aller rapidement vérifier ce que la personne voulait dire exactement: « Que voulez-vous dire quand vous me dites que vous allez débarrasser le plancher bientôt ? Est-ce que vous pensez au suicide ? »
Il faut aborder la question du suicide directement en utilisant les termes exacts (suicide, vouloir se tuer, en finir avec la vie, etc.). Poser la question directement ne pourra en aucun cas donner l’idée à quelqu’un de le faire. Bien au contraire, lorsqu’une personne lui pose enfin la question, c’est une porte qu’on lui ouvre, c’est l’accueil de sa détresse dans laquelle elle se sent seule, isolée et anormale. De plus, poser la question, ce n’est pas être intrusif, c’est vouloir venir en aide à une personne qui nous semble dans le besoin. La santé mentale nous amène à avoir parfois un comportement particulier, puisque quand nous y sommes confrontés, quand nous voyons dans un lieu public ou même dans notre propre réseau une personne en détresse, nous sommes souvent moins à l’aise de nous impliquer, de nous mêler de la situation. Par contre, si nous voyons une dame tomber dans la rue et se blesser une jambe, rapidement nous lui porterons secours, sans hésiter et sans peur qu’elle en soit froissée. Une personne suicidaire ou en détresse, lors des moments de crise, c’est en quelque sorte cette dame à la jambe blessée. Elle a besoin elle aussi, que quelqu’un lui porte secours.
Le COQ
Prenez le temps d’évaluer sommairement la situation : « Que se passe-t-il en ce moment ? Est-il arrivé quelque chose de particulier qui puisse vous mettre dans cet état? » S’il vous répond qu’effectivement il pense au suicide, il faut alors aller évaluer l’urgence de la situation, soit la planification suicidaire. C’est à partir du COQ (Comment, Où, Quand) que cela peut se faire efficacement. Il faut alors échanger avec le patient afin de pouvoir recueillir les informations essentielles :
• Est-ce que vous avez un plan précis ?
• Quel est votre plan ?
• Y pensez-vous au point de savoir comment, où et quand vous le feriez ?
• Avez-vous pensé à un lieu et une date ?
• Avez-vous accès à votre moyen ?
Facultés affaiblies
Rappelons-nous qu’un individu qui pense au suicide ne veut pas mourir, il veut arrêter de souffrir. Son désespoir est si grand que cela embrouille la perception qu’il a de sa situation. Il voit donc de moins en moins les solutions possibles qui l’entourent, comme s’il avait le nez rivé sur le mur et que ce n’était que la seule chose qu’il pouvait désormais voir. Nous faisons souvent le parallèle entre une personne suicidaire et une personne en état d’ébriété. Tout comme la personne qui a trop bu, la personne en détresse a les facultés affaiblies. Son jugement est altéré et elle n’est pas en état de prendre des décisions déterminantes, tout comme la personne en état d’ébriété n’est pas en mesure de conduire sa voiture. De nos jours, on ne laisse plus un individu ivre prendre sa voiture. Il devrait en être de même pour une personne suicidaire. Elle a besoin que quelqu’un l’aide à prendre du recul pour voir les solutions qui sont disponibles pour elle. C’est ce que vous ferez en ouvrant avec elle sur ses idées suicidaires ; vous lui enlèverez en quelque sorte ses clés et pourrez assurer sa sécurité.
Donc si selon les éléments du COQ, le suicide est prévu dans plus de 48 heures, il vous dirait par exemple qu’il y pense souvent, qu’il sait comment il le ferait , mais ne saurait pas quand exactement. Il n’y aurait donc pas d’urgence dans l’immédiat. Il faudrait toutefois s’assurer de trouver une ressource pour prendre le relais et lui offrir l’intervention nécessaire. Entre autres, vous pourriez voir avec cette personne quelle solution elle a déjà essayée. Est-ce qu’il y a un psychologue, un médecin avec qui elle en a déjà parlé ? Y a-t-il un proche en qui elle a confiance que vous pourriez contacter ensemble afin qu’elle puisse ne pas être seule ? Et, au Québec nous avons la chance d’avoir une ligne d’intervention en prévention du suicide disponible 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Peu importe où l’on se trouve au Québec, en composant le 1 866 APPELLE (277-3553), un intervenant sera là pour nous accueillir dans le plus grand des respects, en toute confidentialité, qu’on soit un suicidaire, un proche d’une personne en détresse, un endeuillé à la suite d’un suicide ou un professionnel, tel un pharmacien. Invitez donc votre patient à appeler le 1 866 APPELLE pour une intervention ou pour faire part de ses préoccupations. Vous pourriez même téléphoner ensemble. L’intervenant pourrait vous accompagner et bien vous orienter afin d’aider votre patient. Ce dernier pourrait même à un certain moment prendre le téléphone et discuter lui-même avec l’intervenant qui prendra le relais, procédera à une évaluation plus complète du potentiel suicidaire (vulnérabilité, planification suicidaire et dangerosité), ce qui lui permettra de déterminer les priorités et les stratégies à adopter.
Si le COQ est complet et/ou si le Quand est dans moins de 48 heures, veillez à réduire l’accès aux moyens. Accompagnez ou faites accompagner la personne à l’hôpital. Si possible, il est fortement recommandé d’impliquer les proches de l’individu. Durant l’entretien ou en cas d’incertitude, appelez ou demandez à la personne d’appeler le 1 866 APPELLE directement de votre bureau de consultation.
Appel d'une personne en tentative de suicide
Si vous recevez un appel d’une personne en tentative de suicide, restez calme, valorisez le fait qu’elle fasse appel à vous. C’est la partie d’elle qui veut vivre qui s’exprime. D’ailleurs, sachez que toute personne suicidaire est ambivalente jusqu’à la toute fin. Comme elle ne veut pas mourir mais juste arrêter de souffrir, elle se bat constamment entre le côté qui penche vers la mort et celui qui veut rester en vie. Valoriser son appel et reconnaître son grand désespoir vous permettront d’avoir accès à son ambivalence de vie et d’obtenir sa collaboration.
Par la suite, veillez à rapidement prendre son nom et son numéro de téléphone au cas où la personne raccrocherait ou que la ligne venait à couper. Cela vous permettra de plus de pouvoir donner les coordonnées précises aux services de secours. Idéalement, il est souhaité que vous puissiez demeurer en ligne avec l’individu afin de vous assurer de sa sécurité et de l’empêcher de poursuivre son geste suicidaire. Vous pourriez alors demander à un collègue de téléphoner pour vous au 911, en lui écrivant sur un papier les informations nécessaires : nom de la personne, numéro de téléphone, adresse si vous l’avez, geste posé, médication prise et tout autre détail que vous pourriez détenir. Si vous êtes seul, vous pourriez demander à la personne en tentative de vous attendre quelques minutes, lui expliquer que vous allez appeler les secours pour elle et que rapidement vous serez de retour avec elle. Notez que selon votre code de déontologie, les articles 68 et 69 vous permettent de divulguer toutes informations confidentielles dans des situations exceptionnelles, comme la tentative de suicide. Il est autorisé d’appeler une ambulance ou les policiers si le suicide d’un individu est dans l’immédiat.
Si vous êtes toujours en ligne lorsque les secours arrivent sur les lieux, vous pouvez demander à parler au policier ou à l’ambulancier, afin de pouvoir fournir les informations nécessaires aux bons soins de la personne. Cela vous permettra de savoir où sera amené votre patient.
Advenant le cas où votre patient en tentative raccrocherait durant l’appel et que vous n’auriez pas eu le temps de prendre son nom et ses coordonnées, sachez qu’il existe une procédure afin de pouvoir faciliter le retraçage d’appel pour les policiers :
• Lorsque le patient raccroche la ligne, empressez-vous de raccrocher également cette ligne et de la reprendre aussitôt (pour éviter qu’un autre appel n’entre sur cette même ligne) et composez *57. Vous pouvez ensuite raccrocher.
• Ensuite, téléphonez au 911, indiquez la situation ainsi que la procédure que vous venez de faire afin qu’ils puissent retracer l’appel.
Voici quelques pistes pouvant vous guider dans différentes situations. Il peut y en avoir bien d’autres. De plus, votre contexte de travail, la collaboration du patient et la situation en tant que telle peuvent influencer et rendre difficiles certaines actions proposées. C’est pourquoi, il ne faut pas agir seul.
Faire de telles démarches, venir en aide à une personne avec des idées suicidaires, c’est déstabilisant. Il ne faut pas oublier que nous sommes humains et que nous sommes, nous aussi, par moment plus vulnérables. Il est donc recommandé qu’après une intervention de ce genre, vous puissiez parler à un intervenant en prévention du suicide (1 866 APPELLE (277-3553)) afin de valider vos actions, de ventiler tout simplement et de voir avec ce dernier si d’autres actions pourraient être effectuées dans les jours à venir. Respecter ses propres limites est donc le mot d’ordre lors d’une situation suicidaire.
Le suicide est un phénomène complexe et multidimensionnel qui dépend de plusieurs facteurs. Bien que 90 % des personnes qui s’enlèvent la vie souffrent d’une maladie mentale, il ne faut pas perdre de vue que personne n’est à l’abri et que vous avez, dans vos pharmacies, une diversité de clientèle vivant des pertes de santé importantes pouvant lui faire vivre un deuil et même un état dépressif. Votre grande vigilance à l’égard des signes précurseurs du suicide mais également des anomalies dans leur prise de médication, votre travail en multidisciplinarité qui met le patient au centre de vos préoccupations et le précieux lien de confiance que vous entretenez avec lui font de vous, pharmaciens et pharmaciennes, des acteurs indispensables pour la prévention du suicide. Merci d’être là… pour la vie !
Pour toute information ou demande de formation, veuillez nous contacter à l’Association québécoise de prévention du suicide au 418 614-5909 poste 29.
Références :
• La prévention du suicide en pharmacie communautaire, dépliant de Philippe Vincent B.Pharm., M.SC. et Alessandra Stortini, Pharm.D en collaboration avec l’Association québécoise de prévention du suicide.
• La mortalité par suicide au Québec :données récentes de 2005 à 2009, Gagné, Légaré, Perron et St-Laurent, Institut national de santé publique du Québec, 2011
• Agir en sentinelle pour la prévention du suicide, Cahier du participant, Association québécoise de prévention du suicide, 2008.
Pré-éclampsie: risque accru avec certains antidépresseurs
Tiré de Profession Santé
Alors que 20 % des femmes enceintes sont touchées par la dépression et que 4 % à 14 % d’entre elles prennent fréquemment des antidépresseurs, une étude associe l’utilisation de certains antidépresseurs à un plus grand risque de pré-éclampsie induite par hypertension.
C’est ce que montre une étude réalisée au Québec et publiée tout récemment dans le British Journal of Clinical Pharmacology.
L’étude a étudié les effets des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), comme le Prozac ou le Zoloft. Elle a conclu que la prise de ces antidépresseurs pouvait augmenter le risque d’hypertension artérielle de 80 %.
D’après Anick Bérard, Ph.D., auteure principale de l’étude, l’arrêt systématique des antidépresseurs pendant la grossesse n’est pas recommandé. Il entraînerait un risque accru de rechutes dépressives et de dépression post-partum.
Anick Bérard est professeure agrégée à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire pharmaceutique famille Louis-Boivin – Médicaments, Grossesse et Allaitement.
(Source: Antidepressant Use During Pregnancy and the Risk of Pregnancy Induced Hypertension, BJCP.)
Alors que 20 % des femmes enceintes sont touchées par la dépression et que 4 % à 14 % d’entre elles prennent fréquemment des antidépresseurs, une étude associe l’utilisation de certains antidépresseurs à un plus grand risque de pré-éclampsie induite par hypertension.
C’est ce que montre une étude réalisée au Québec et publiée tout récemment dans le British Journal of Clinical Pharmacology.
L’étude a étudié les effets des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), comme le Prozac ou le Zoloft. Elle a conclu que la prise de ces antidépresseurs pouvait augmenter le risque d’hypertension artérielle de 80 %.
D’après Anick Bérard, Ph.D., auteure principale de l’étude, l’arrêt systématique des antidépresseurs pendant la grossesse n’est pas recommandé. Il entraînerait un risque accru de rechutes dépressives et de dépression post-partum.
Anick Bérard est professeure agrégée à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire pharmaceutique famille Louis-Boivin – Médicaments, Grossesse et Allaitement.
(Source: Antidepressant Use During Pregnancy and the Risk of Pregnancy Induced Hypertension, BJCP.)
Sida: 1er traitement préventif
Tiré de Passeport Santé.net
Un comité d'experts a recommandé jeudi à l'Agence américaine des médicaments (FDA) la mise sur le marché du Truvada, premier traitement préventif contre le sida, malgré les craintes de certaines associations qu'il n'entraîne des comportements sexuels plus risqués.
La FDA n'est pas tenue de suivre les recommandations de ce comité mais elle les entérine le plus souvent. Sa décision interviendra d'ici le 15 juin.
Par 19 voix contre 3, les experts ont recommandé d'autoriser le traitement préventif pour les hommes homosexuels séronégatifs. Par 19 voix contre 2 et une abstention, pour la vente du Truvada aux couples hétérosexuels dont l'un des partenaires est séropositif. Enfin, par 12 voix contre 8 et 2 abstentions, ils se sont prononcés pour la commercialisation aux "autres individus risquant d'être infectés en raison de leur activités sexuelles".
Ces votes sont intervenus à l'issue d'une longue journée de présentations et de délibérations.
Le Truvada, une combinaison de deux anti-rétroviraux, est déjà prescrit pour des personnes infectées par le VIH, le virus de l'immunodéficience humaine responsable du sida. Son coût varie de 12.000 à 14.000 dollars par an.
L'efficacité préventive du Truvada a été mise en évidence par les résultats d'un vaste essai clinique mené de juillet 2007 à décembre 2009 dans six pays, dont le Brésil, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis, et financé en grande partie par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH).
Il avait alors réduit de 44% le risque d'infection chez les hommes homosexuels qui utilisaient aussi des préservatifs.
Une autre étude clinique a montré que le Truvada a diminué le risque d'infection jusqu'à 75% chez les couples hétérosexuels dont l'un des deux partenaires étaient séropositifs.
Une majorité s'est déclarée hostile à la mise sur le marché du Truvada.
"Je suis préoccupée par le danger de voir se développer une résistance au Truvada", qui est déjà utilisé pour traiter les séropositifs, a dit Roxanne Cox-Iyamu, un médecin qui soigne des personnes infectées par le VIH.
Karen Haughey, une infirmière, a fait valoir que ce traitement préventif "ne marchera pas car ce n'est pas dans la nature humaine de faire 100% ce qui est recommandé". Elle faisait référence au fait que le Truvada, qui se présente sous forme de comprimé, doit être pris quotidiennement pour être efficace.
"Nous avons besoin d'un tel traitement car aux Etats-Unis nous avons encore 50.000 nouveaux cas d'infection chaque année, surtout parmi les hommes homosexuels et nous n'avons pas eu beaucoup de succès ces dernières années pour réduire ce nombre", avait souligné, avant le vote, le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
"De ce fait, tout médicament préventif est important", ajoutait-il dans un entretien avec l'AFP, insistant sur le fait que le Truvada "ne devrait pas être utilisé pour se substituer aux autres méthodes de prévention" existantes, dont le préservatif.
Selon une étude américaine publiée en avril, prescrire des anti-rétroviraux à titre préventif à des hommes homosexuels risquant fortement de contracter le virus du sida --plus de cinq partenaires par an-- serait économiquement rentable en réduisant la propagation de l'infection.
Un comité d'experts a recommandé jeudi à l'Agence américaine des médicaments (FDA) la mise sur le marché du Truvada, premier traitement préventif contre le sida, malgré les craintes de certaines associations qu'il n'entraîne des comportements sexuels plus risqués.
La FDA n'est pas tenue de suivre les recommandations de ce comité mais elle les entérine le plus souvent. Sa décision interviendra d'ici le 15 juin.
Par 19 voix contre 3, les experts ont recommandé d'autoriser le traitement préventif pour les hommes homosexuels séronégatifs. Par 19 voix contre 2 et une abstention, pour la vente du Truvada aux couples hétérosexuels dont l'un des partenaires est séropositif. Enfin, par 12 voix contre 8 et 2 abstentions, ils se sont prononcés pour la commercialisation aux "autres individus risquant d'être infectés en raison de leur activités sexuelles".
Ces votes sont intervenus à l'issue d'une longue journée de présentations et de délibérations.
Le Truvada, une combinaison de deux anti-rétroviraux, est déjà prescrit pour des personnes infectées par le VIH, le virus de l'immunodéficience humaine responsable du sida. Son coût varie de 12.000 à 14.000 dollars par an.
L'efficacité préventive du Truvada a été mise en évidence par les résultats d'un vaste essai clinique mené de juillet 2007 à décembre 2009 dans six pays, dont le Brésil, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis, et financé en grande partie par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH).
Il avait alors réduit de 44% le risque d'infection chez les hommes homosexuels qui utilisaient aussi des préservatifs.
Une autre étude clinique a montré que le Truvada a diminué le risque d'infection jusqu'à 75% chez les couples hétérosexuels dont l'un des deux partenaires étaient séropositifs.
Une majorité s'est déclarée hostile à la mise sur le marché du Truvada.
"Je suis préoccupée par le danger de voir se développer une résistance au Truvada", qui est déjà utilisé pour traiter les séropositifs, a dit Roxanne Cox-Iyamu, un médecin qui soigne des personnes infectées par le VIH.
Karen Haughey, une infirmière, a fait valoir que ce traitement préventif "ne marchera pas car ce n'est pas dans la nature humaine de faire 100% ce qui est recommandé". Elle faisait référence au fait que le Truvada, qui se présente sous forme de comprimé, doit être pris quotidiennement pour être efficace.
"Nous avons besoin d'un tel traitement car aux Etats-Unis nous avons encore 50.000 nouveaux cas d'infection chaque année, surtout parmi les hommes homosexuels et nous n'avons pas eu beaucoup de succès ces dernières années pour réduire ce nombre", avait souligné, avant le vote, le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
"De ce fait, tout médicament préventif est important", ajoutait-il dans un entretien avec l'AFP, insistant sur le fait que le Truvada "ne devrait pas être utilisé pour se substituer aux autres méthodes de prévention" existantes, dont le préservatif.
Selon une étude américaine publiée en avril, prescrire des anti-rétroviraux à titre préventif à des hommes homosexuels risquant fortement de contracter le virus du sida --plus de cinq partenaires par an-- serait économiquement rentable en réduisant la propagation de l'infection.
15 mai 2012
Brilinta (ticagrelor)
Tiré du Pharmacist's Letter de mai
Recommend taking just 81mg/day of aspirin with Brilinta. Explain that higher aspirin doses may make Brilinta less effective.
Don't recommend switching patients already on clopidogrel. Most of the extra benefit with Brilinta is in the first few weeks of therapy.
The controversy about using clopidogrel with PPIs will subside. When a PPI is needed, recommend lanxoprazole, dexlansoprazole or pantoprazole. These are less likely to interact.
Suggest clopidogrel if patients need an anticoagulant. We have more experience using clopidogrel with warfarin.
Recommend taking just 81mg/day of aspirin with Brilinta. Explain that higher aspirin doses may make Brilinta less effective.
Don't recommend switching patients already on clopidogrel. Most of the extra benefit with Brilinta is in the first few weeks of therapy.
The controversy about using clopidogrel with PPIs will subside. When a PPI is needed, recommend lanxoprazole, dexlansoprazole or pantoprazole. These are less likely to interact.
Suggest clopidogrel if patients need an anticoagulant. We have more experience using clopidogrel with warfarin.
La domperidone et les problèmes cardiaques
Tiré du Pharmacist's Letter de mai
Tell patients that these cardiac risks are mostly a concern with doses over 30mg/day and in patients over age 60.
Tell patients to stop taking domperidone and to report an abnormal heart rate or symptoms such as dizziness, fainting, palpitations or seizures.
Tell patients that these cardiac risks are mostly a concern with doses over 30mg/day and in patients over age 60.
Tell patients to stop taking domperidone and to report an abnormal heart rate or symptoms such as dizziness, fainting, palpitations or seizures.
Fewer liver function tests for patients on statins
Tiré du Pharmacist's Letter de mai
Routine monitoring is NOT helpful.
Statins can increase liver enzymes but it's usually transient.
Any serious liver injury due to statins is idiosyncratic and therefore isn't prevented with routine monitoring.
Liver failure itself is very rare if it happens at all.
There's only about one case of liver failure for every million patients per year on a statin... the same as for people not on a statin.
Tell patients the new recommendation is to check liver enzymes BEFORE starting a statin and then only if they have symptoms, such as unexplained nausea, abdominal pain or jaundice.
Routine monitoring is NOT helpful.
Statins can increase liver enzymes but it's usually transient.
Any serious liver injury due to statins is idiosyncratic and therefore isn't prevented with routine monitoring.
Liver failure itself is very rare if it happens at all.
There's only about one case of liver failure for every million patients per year on a statin... the same as for people not on a statin.
Tell patients the new recommendation is to check liver enzymes BEFORE starting a statin and then only if they have symptoms, such as unexplained nausea, abdominal pain or jaundice.
Lodalis
Tiré du Pharmacist's Letter de mai
Lodalis is more potent than other bile acid resins.
Consider it if patients can't take a statin for mild to moderately elevated cholesterol or combine it with a statin.
Caution that Lodalis can increase triglycerides about 10%. Avoid using it if patients have triglyceride levels over 3.4mmol/L.
3 tabs BID or 6 tabs once a day.
With a meal to reduce stomach upset.
To avoid interference with the absorption of other drugs, have patients take if 4 hours AFTER glyburide, levothyroxine, phenytoin, cyclosporine and oral contraceptives.
Lodalis is more potent than other bile acid resins.
Consider it if patients can't take a statin for mild to moderately elevated cholesterol or combine it with a statin.
Caution that Lodalis can increase triglycerides about 10%. Avoid using it if patients have triglyceride levels over 3.4mmol/L.
3 tabs BID or 6 tabs once a day.
With a meal to reduce stomach upset.
To avoid interference with the absorption of other drugs, have patients take if 4 hours AFTER glyburide, levothyroxine, phenytoin, cyclosporine and oral contraceptives.
À propos des alertes des logiciels d'aide à la décision : syndrome sérotoninergique
Tiré du Pharmacist's Letter de mai
L'interaction nous apparait souvent mais les syndromes sérotoninergiques sont rares.
En fait, c'est très peu probable d'arriver avec un triptan plus un ISRS ou un ISRN.
Évitons de combiner un IMAO avec un autre médicament sérotoninergique. Et prudence avec la combinaison linezolid (Zyvoxam)-ISRS/ISRN.
Pour les autres combinaisons, aviser les patients des symptômes possibles et de communiquer avec un professionnel de la santé s'il y a lieu.
L'interaction nous apparait souvent mais les syndromes sérotoninergiques sont rares.
En fait, c'est très peu probable d'arriver avec un triptan plus un ISRS ou un ISRN.
Évitons de combiner un IMAO avec un autre médicament sérotoninergique. Et prudence avec la combinaison linezolid (Zyvoxam)-ISRS/ISRN.
Pour les autres combinaisons, aviser les patients des symptômes possibles et de communiquer avec un professionnel de la santé s'il y a lieu.
09 mai 2012
Du baclofen pour traiter l'alcoolisme
Tiré de Passeport Santé.net
Une étude préliminaire conduite par des médecins français a montré l'efficacité du baclofène à de très fortes doses contre la dépendance à l'alcool, ouvrant la voie à un essai clinique pour évaluer précisément l'utilisation de ce relaxant musculaire pour traiter l'alcoolisme.
Le baclofène est un médicament ancien, initialement prescrit en neurologie, mais de plus en plus utilisé en France hors AMM (autorisation de mise sur le marché) dans le traitement de la dépendance à l'alcool.
Sa popularité a explosé en 2008 avec la publication du livre Le dernier verre d'Olivier Ameisen. Ce cardiologue, devenu alcoolique, y racontait son auto-expérimentation de ce médicament et comment, pris à de très fortes doses, il avait supprimé son envie de boire, le "craving".
"On pense qu'il y a 20.000 à 30.000 personnes qui prennent du baclofène en France, pour des problèmes d'alcool, hors AMM. C'est beaucoup", constate le Pr Philippe Jaury (université Paris-Descartes), auteur principal de l'étude préliminaire publiée en ligne dans la revue Alcohol and Alcoholism.
Avec un autre médecin, Renaud de Beaurepaire (Centre hospitalier Paul-Giraud), un des premiers à avoir prescrit du baclofène à fortes doses en France, il a inclus 181 patients, gros consommateurs d'alcool, dans une étude "ouverte".
Une évaluation a été possible pour 132 d'entre eux. Après une année de traitement avec le baclofène, 80% de ces 132 patients étaient devenus soit abstinents (78), soit consommateurs modérés (28). En considérant comme "échecs" les patients "perdus de vue", c'est à dire pour qui l'évaluation complète n'a pas pu être possible, le taux de succès atteint encore 58%.
"Ca permet de dire que ça marche mieux que ce qu'on a actuellement", souligne le Pr Jaury. Le taux de réussite au bout d'un an de traitement avec les deux principaux médicaments aujourd'hui utilisés, naltrexone et acamprosate, est estimé entre 20 et 25%.
Cette étude préliminaire permet également d'asseoir le protocole d'un essai clinique comparatif qui devrait démarrer en mai et se terminer fin 2013. Cet essai "en double aveugle, randomisé, contre placebo" sera piloté par le Pr Jaury et mobilisera 60 médecins investigateurs.
Il inclura 320 patients alcooliques suivis sur une année, divisés en deux groupes, l'un prenant du baclofène, l'autre un placebo.
Cet essai aura la particularité d'être financé en grande partie par la Sécurité sociale (750.000 euros) et pour le reste "par un particulier, un mécène", précise le Pr Jaury. Soit 1,2 million au total.
Les doses de médicament seront augmentées très progressivement, dans la limite de 300 milligrammes par jour, avec l'objectif de supprimer le "craving".
"Dans l'étude préliminaire, on est monté jusqu'à 300, 350, 400 mg", indique le médecin. La dose moyenne efficace à un an était estimée entre 130 et 140 mg. Dans son livre, Olivier Ameisen évoquait une posologie quotidienne de 70 à 160 mg, après avoir atteint 270 mg.
Les effets secondaires le plus souvent observés avec les fortes doses dans l'étude préliminaire ont été la fatigue ou la somnolence, l'insomnie, les vertiges et les troubles digestifs.
"C'est vrai que plus on va en prescrire, plus on risque d'avoir des effets secondaires un peu bizarres, comme tous les médicaments", reconnaît le Pr Jaury. Mais, ajoute-t-il, "on a quand même un certain recul avec la sclérose en plaques pour laquelle le baclofène peut être utilisé à des doses importantes".
"Les patients font pression", ajoute-t-il, comme en témoignent les forums de discussion sur internet.
Une étude préliminaire conduite par des médecins français a montré l'efficacité du baclofène à de très fortes doses contre la dépendance à l'alcool, ouvrant la voie à un essai clinique pour évaluer précisément l'utilisation de ce relaxant musculaire pour traiter l'alcoolisme.
Le baclofène est un médicament ancien, initialement prescrit en neurologie, mais de plus en plus utilisé en France hors AMM (autorisation de mise sur le marché) dans le traitement de la dépendance à l'alcool.
Sa popularité a explosé en 2008 avec la publication du livre Le dernier verre d'Olivier Ameisen. Ce cardiologue, devenu alcoolique, y racontait son auto-expérimentation de ce médicament et comment, pris à de très fortes doses, il avait supprimé son envie de boire, le "craving".
"On pense qu'il y a 20.000 à 30.000 personnes qui prennent du baclofène en France, pour des problèmes d'alcool, hors AMM. C'est beaucoup", constate le Pr Philippe Jaury (université Paris-Descartes), auteur principal de l'étude préliminaire publiée en ligne dans la revue Alcohol and Alcoholism.
Avec un autre médecin, Renaud de Beaurepaire (Centre hospitalier Paul-Giraud), un des premiers à avoir prescrit du baclofène à fortes doses en France, il a inclus 181 patients, gros consommateurs d'alcool, dans une étude "ouverte".
Une évaluation a été possible pour 132 d'entre eux. Après une année de traitement avec le baclofène, 80% de ces 132 patients étaient devenus soit abstinents (78), soit consommateurs modérés (28). En considérant comme "échecs" les patients "perdus de vue", c'est à dire pour qui l'évaluation complète n'a pas pu être possible, le taux de succès atteint encore 58%.
"Ca permet de dire que ça marche mieux que ce qu'on a actuellement", souligne le Pr Jaury. Le taux de réussite au bout d'un an de traitement avec les deux principaux médicaments aujourd'hui utilisés, naltrexone et acamprosate, est estimé entre 20 et 25%.
Cette étude préliminaire permet également d'asseoir le protocole d'un essai clinique comparatif qui devrait démarrer en mai et se terminer fin 2013. Cet essai "en double aveugle, randomisé, contre placebo" sera piloté par le Pr Jaury et mobilisera 60 médecins investigateurs.
Il inclura 320 patients alcooliques suivis sur une année, divisés en deux groupes, l'un prenant du baclofène, l'autre un placebo.
Cet essai aura la particularité d'être financé en grande partie par la Sécurité sociale (750.000 euros) et pour le reste "par un particulier, un mécène", précise le Pr Jaury. Soit 1,2 million au total.
Les doses de médicament seront augmentées très progressivement, dans la limite de 300 milligrammes par jour, avec l'objectif de supprimer le "craving".
"Dans l'étude préliminaire, on est monté jusqu'à 300, 350, 400 mg", indique le médecin. La dose moyenne efficace à un an était estimée entre 130 et 140 mg. Dans son livre, Olivier Ameisen évoquait une posologie quotidienne de 70 à 160 mg, après avoir atteint 270 mg.
Les effets secondaires le plus souvent observés avec les fortes doses dans l'étude préliminaire ont été la fatigue ou la somnolence, l'insomnie, les vertiges et les troubles digestifs.
"C'est vrai que plus on va en prescrire, plus on risque d'avoir des effets secondaires un peu bizarres, comme tous les médicaments", reconnaît le Pr Jaury. Mais, ajoute-t-il, "on a quand même un certain recul avec la sclérose en plaques pour laquelle le baclofène peut être utilisé à des doses importantes".
"Les patients font pression", ajoute-t-il, comme en témoignent les forums de discussion sur internet.
Les ADs, plus de mal que de bien?
Tiré du site de Profession Santé
Les antidépresseurs semblent faire plus de mal que de bien — telle est la conclusion d’une étude canadienne qui a examiné l’impact de ces médicaments sur l’organisme dans son ensemble.
La prise d’antidépresseurs a un effet sur l’ensemble de l’organisme.
La plus grande proportion de sérotonine produite par l’organisme est utilisée à d’autres fins que celle de la régulation de l’humeur: digestion, formation de caillots sanguins au niveau des plaies, reproduction et développement.
Les antidépresseurs, ont constaté les chercheurs, ont des effets négatifs pour la santé sur presque tous les processus régulés normalement par la sérotonine.
L’étude met en avant les risques suivants:
Ce taux plus élevé de décès semblent montrer que l’effet global de ces médicaments sur l’organisme est plus dommageable que bénéfique, concluent-ils.
«La sérotonine régule intimement plusieurs processus différents, et, quand vous interférez avec ceux-ci, vous pouvez vous attendre, dans une perspective évolutionniste, à ce que cela cause du tort», déclare le Pr Andrews.
«Ce qui a manqué dans les débats sur les antidépresseurs, c’est une évaluation globale de tous leurs effets négatifs par rapport à leurs bénéfices potentiels, commente le chercheur. La plupart des éléments sont disponibles depuis des années, mais personne ne se penche vraiment sur cette question fondamentale», ajoute-t-il.
Les antidépresseurs semblent faire plus de mal que de bien — telle est la conclusion d’une étude canadienne qui a examiné l’impact de ces médicaments sur l’organisme dans son ensemble.
La prise d’antidépresseurs a un effet sur l’ensemble de l’organisme.
La plus grande proportion de sérotonine produite par l’organisme est utilisée à d’autres fins que celle de la régulation de l’humeur: digestion, formation de caillots sanguins au niveau des plaies, reproduction et développement.
Les antidépresseurs, ont constaté les chercheurs, ont des effets négatifs pour la santé sur presque tous les processus régulés normalement par la sérotonine.
L’étude met en avant les risques suivants:
- problèmes de développement chez les nourrissons
- problèmes de la fonction sexuelle et du développement des spermatozoïdes chez les adultes
- problèmes digestifs comme la diarrhée, la constipation, l’indigestion et les ballonnements
- saignements anormaux et AVC chez les personnes âgées.
Ce taux plus élevé de décès semblent montrer que l’effet global de ces médicaments sur l’organisme est plus dommageable que bénéfique, concluent-ils.
«La sérotonine régule intimement plusieurs processus différents, et, quand vous interférez avec ceux-ci, vous pouvez vous attendre, dans une perspective évolutionniste, à ce que cela cause du tort», déclare le Pr Andrews.
«Ce qui a manqué dans les débats sur les antidépresseurs, c’est une évaluation globale de tous leurs effets négatifs par rapport à leurs bénéfices potentiels, commente le chercheur. La plupart des éléments sont disponibles depuis des années, mais personne ne se penche vraiment sur cette question fondamentale», ajoute-t-il.
Avis de Santé Canada sur le Cipralex
Tiré du site de Santé Canada
Les essais cliniques ont montré que le Cipralex peut entraîner une modification de l'activité électrique du cœur, soit un allongement de l'intervalle QT, ce qui peut causer une arythmie potentiellement mortelle. Le risque augmente avec la dose.
Une mise en garde concernant le risque d'allongement de l'intervalle QT lié à la dose a été ajoutée sur l'étiquette du Cipralex, et l'information posologique a été modifiée :
Consultez votre médecin avant de cesser de prendre le médicament ou d'en réduire la dose, car cela pourrait provoquer des effets indésirables tels que : étourdissements, rêves inhabituels, sensations de décharge électrique, agitation, anxiété, problèmes de concentration, migraines, maux de tête, tremblements, sueurs, nausées ou vomissements.
Si vous ressentez des symptômes d'arythmie (palpitations, étourdissements, évanouissements ou convulsions) alors que vous prenez du Cipralex, avisez immédiatement votre médecin.
Les essais cliniques ont montré que le Cipralex peut entraîner une modification de l'activité électrique du cœur, soit un allongement de l'intervalle QT, ce qui peut causer une arythmie potentiellement mortelle. Le risque augmente avec la dose.
Une mise en garde concernant le risque d'allongement de l'intervalle QT lié à la dose a été ajoutée sur l'étiquette du Cipralex, et l'information posologique a été modifiée :
- Les patients présentant un problème cardiaque appelé syndrome du QT long congénital ou un allongement de l'intervalle QT doivent éviter ce médicament.
- L'usage du Cipralex est déconseillé si le patient prend aussi un médicament qui allonge l'intervalle QT ou diminue les concentrations d'électrolytes dans l'organisme. Cela peut comprendre certains médicaments pour traiter l'arythmie cardiaque, certains antipsychotiques et antidépresseurs, les analgésiques opioïdes et certains médicaments pour traiter les infections. Les diurétiques et les laxatifs (y compris les lavements) sont des exemples de traitement qui peuvent avoir une incidence sur les concentrations d'électrolytes.
- La dose maximale recommandée est de 10 mg par jour chez les patients :
- de 65 ans ou plus ou
- souffrant de troubles hépatiques ou
- qui prennent de l'oméprazole ou de la cimétidine, car ces médicaments peuvent augmenter la concentration du Cipralex dans le sang.
Consultez votre médecin avant de cesser de prendre le médicament ou d'en réduire la dose, car cela pourrait provoquer des effets indésirables tels que : étourdissements, rêves inhabituels, sensations de décharge électrique, agitation, anxiété, problèmes de concentration, migraines, maux de tête, tremblements, sueurs, nausées ou vomissements.
Si vous ressentez des symptômes d'arythmie (palpitations, étourdissements, évanouissements ou convulsions) alors que vous prenez du Cipralex, avisez immédiatement votre médecin.
Symptômes possibles du syndrome sérotoninergique
Changements au niveau de l'état mental (agitation, hallucinations, coma, confusion, excitation)
Instabilité autonome (tachycardie, tension artérielle labile, hyperthermie, diaphorèse, tachypnée, mydriase)
Aberrations neuromusculaires (hyperréflexie, incoordination, tremblements, myoclonies, rigidité pyramidale)
Symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée)
Ces symptômes peuvent apparaître très rapidement suite à la prise de médicaments, mais de façon générale, ils se développent dans un délai de 6 à 24h. Dans les cas les plus graves, on retrouve l'hyperthermie, la rigidité musculaire et la confusion.
Les symptômes n'étant pas spécifiques, le syndrome ne serait diagnostiqué que dans 15% des cas.
Certains cas de syndrome sérotoninergique sont le résultat de la prise d'un seul médicament, souvent en surdose.
Tiré de la monographie du Nucynta CR et du Logiciel Vigilance
Instabilité autonome (tachycardie, tension artérielle labile, hyperthermie, diaphorèse, tachypnée, mydriase)
Aberrations neuromusculaires (hyperréflexie, incoordination, tremblements, myoclonies, rigidité pyramidale)
Symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée)
Ces symptômes peuvent apparaître très rapidement suite à la prise de médicaments, mais de façon générale, ils se développent dans un délai de 6 à 24h. Dans les cas les plus graves, on retrouve l'hyperthermie, la rigidité musculaire et la confusion.
Les symptômes n'étant pas spécifiques, le syndrome ne serait diagnostiqué que dans 15% des cas.
Certains cas de syndrome sérotoninergique sont le résultat de la prise d'un seul médicament, souvent en surdose.
Tiré de la monographie du Nucynta CR et du Logiciel Vigilance
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